t é l é o l o g i e   o u v e r t e

 

 

 
         

 

 

 

   

Téléologie moderne et courants de pensée dominants de la première moitié du XXe siècle

       
Plan de l’ouvrage
       
  Introduction

 

 
   
Point de vue
 
 
Petit glossaire téléologique
 
 
La pensée séparée
 
 
1. Pourquoi et comment il y eut de la pensée séparée
2. Le fait initial
3. L’Université, quartier général de la contre-révolution française
4. Marx et le matérialisme comme poste avancé de la contre-révolution française
5. Le fait essentiel
6. L’Université au début du XXe siècle
7. Une typologie par rapport à la connaissance
8. Plaidoyer pour une pensée dilettante revendiquée
 
       
  I – Brève apogée de la physique

 

 
   
I. Une critique de la chose en soi
 
 
II. La théorie des quanta
 
 
III. La théorie de la relativité
 
 
IV. Déclin de la physique
 
 
       
  II – Le contournement de Hegel

 

 

 

 

 

 

 
I. Critique de la connaissance
 
 
1. De la philosophie à la néophilosophie
2. Connaissance en général et connaissance particulière
3. La connaissance comme constat
4. Connaissance et conservation
     a) La conservation de la connaissance est une activité collective
     b) Fonction de la conservation
     c) Connaissance et certitude
5. Connaissance et projet
6. Importance de la théorie de la connaissance dans les théories du début du XXe siècle
     a) Fascination pour la connaissance
     b) Connaissance et savoir
     c) Courants de pensée néophilosophes
 
II. La néophénoménologie
 
 

III. Pensée anglo-saxonne

 

 
1. Pragmatisme
2. Sens commun
 
IV. La pseudo-philosophie analytique
 
 

 

 
   
  III – Prophylaxie mentale contre la révolution russe

 

 

 

 

I. La psychanalyse

 

 

II. La contre-révolution marxiste

 
 

III. L’extension de la culture
 

 
       
       
       
    Bibliographie  
       
       
       
       
Avertissement  
         
 

‘Téléologie moderne et courants de pensée dominants de la première moitié du XXe siècle’ est un ouvrage particulièrement difficile à lire. Que l’ensemble révèle le sens, et non la somme des chapitres, que le tout est davantage que la somme des parties, est évidemment ce que tout éditeur et tout auteur ont toujours intérêt à dire ; mais dans les livres des téléologues, et dans celui-ci en particulier, l’idée générale est incompréhensible à travers un corps-à-corps fractionné. Qu’on ne soit pas obligé de lire ‘Téléologie moderne et courants de pensée dominants de la première moitié du XXe siècle’ dans l’ordre des chapitres ne dispense pas de tout lire pour espérer comprendre.

Le titre déjà pose de nombreuses questions : qu’est-ce que la téléologie moderne ? Que sont des courants de pensée ? Qu’est-ce qui les rend dominants ? Pourquoi la première moitié du XXe siècle ? Qu’est-ce qui justifie une telle limitation ?

Et d’autres questions sous-jacentes sont plus complexes encore : quel est le point de vue d’un tel ouvrage ? Quel est son but ? Quel est l’intérêt finalement d’une démarche aussi abstraite et particulière ?


Un premier obstacle est ici le parti pris. Il s’agit de promouvoir un dilettantisme revendiqué. Ce point de vue d’une connaissance non spécialiste, mais qui dépasse les bornes des spécialités, est apparemment d’une grande banalité. Mais son intérêt est qu’il est ici revendiqué comme solution méthodologique à la contradiction entre spécialistes murés dans leurs spécialités et dilettantes d’aujourd’hui, honteux et ignorants face aux spécialistes et fiers et jouant aux spécialistes face aux ignares. Le dilettantisme revendiqué affirme sa liberté de pensée face aux spécialistes, et rappelle son peu de profondeur face aux ignares. Cette attitude ouvre de nombreuses possibilités, méthodologiques et concernant les contenus utilisables pratiquement.

Pour le lecteur d’aujourd’hui, la plus grande difficulté est de garder à l’esprit que cette approche est revendiquée, et que sa perspective guide l’ensemble de l’œuvre. Car il aura tendance, croyons-nous, à tomber dans les deux postures que cette attitude combat : celle du spécialiste et celle de l’ignare, et ainsi de lire l’ouvrage toujours à travers le filtre réducteur de l’une de ces deux façons de voir combattues, et même le plus souvent des deux, à tour de rôle.

Autre difficulté, en effet, l’exploration proposée va plus loin dans les spécialités traitées que ce que chaque lecteur connaît. Les courants de pensée traités sont tous devenus de complexes spécialités. Et personne aujourd’hui ne peut être spécialiste de toutes ces spécialités-là. Si bien que ceux qui sont spécialistes d’un courant de pensée, la physique par exemple, sont des dilettantes subis, ou des ignares dans les autres. L’ouvrage, lui, va certainement provoquer le rejet, ou l’ironie, ou l’indignation des spécialistes. Aucun courant de pensée traité, en effet, ne l’est en tant que spécialité, et les spécialistes n’y trouveront qu’un regard extérieur, qui va assez peu profond, et fait bon marché de nombre de points qui sont pourtant considérés comme des points clés des professionnels de ce courant. Le spécialiste aura donc du mal à lire ce qui concerne sa spécialité. Et l’impression qu’il en retirera sera principalement de déconsidérer l’ensemble de l’ouvrage ; plutôt que de s’interroger sur le parti pris et ce que fait ressortir de sa spécialité ce parti pris.

Le non-spécialiste – c’est peut-être la même personne : un spécialiste de la physique quantique, par exemple, qui se trouve démuni devant les questionnements de la néophénoménologie – aura beaucoup de mal et peu d’intérêt de se plonger dans un autre courant de pensée qui ne l’a jamais attiré jusqu’à maintenant, soit qu’il le croit sans intérêt, soit qu’il lui prête une place marginale dans son paradigme, soit qu’il estime que les questions traitées sont sans intérêt, ou sans pertinence, ou même sans signification. Là, il se trouvera démuni parce que la mise à plat de ce courant de pensée lui paraîtra déjà faire trop référence à des choses qu’il ignore, et qu’il n’a ni le temps ni l’envie de vérifier. Aussi, trop à l’étroit dans ce qui traite de sa spécialité, il risque de se noyer dans ce qui traite d’une autre.

C’est précisément ce phénomène, devenu si courant dans la connaissance, et au-delà de la connaissance dans la vie, qui est l’objet de l’ouvrage. Il s’agit de proposer en exemple une méthode pour décrypter la pensée accumulée dans le passé, et de montrer comment, à l’aide de la référence à la téléologie moderne, on peut dépasser les hautes bornes de la spécialisation du savoir, hautes parce qu’institutionnalisées.

Si donc le physicien lit une approche non spécialiste de la physique et la même approche de la néophénoménologie, il ne devra pas s’attendre à une synthèse des deux ; mais plutôt à une critique des deux approches. Car le référent, la téléologie moderne, permet de comprendre les limites des spécialités laissées à elles-mêmes. Un autre référent, que la téléologie moderne, pourrait jouer le même rôle, sur le plan méthodologique. Nous ne voyons seulement pas lequel, car la téléologie moderne est, dans l’essence de son discours en mouvement, une théorie de référence et une critique de la pensée installée.

Un autre objectif de l’ouvrage est de commencer à esquisser un mouvement de pensée qui va d’un courant dominant à un courant nouveau, plus d’un demi-siècle plus tard, la téléologie justement. Non pas quelles influences les auteurs reconnaissent, mais est-ce que telle ou telle idée a influencé les auteurs, qu’ils le sachent ou non. Il ne s’agit pas d’un relevé des innombrables médiations qui ont conduit par exemple de la théorie physicienne de l’observation qui modifie ce qui est observé à la théorie de l’information dominante qui modifie ce qui est observé, mais de constater quelles idées fondamentales sont communes malgré la coupure générationnelle entre la première moitié du XXe siècle et la première moitié du siècle suivant, et malgré la rupture avec les sources de connaissance de la pensée formée autour de la division en spécialités. L’ouvrage se propose d’indiquer des amorces d’aliénation, et ce n’est évidemment pas la moindre de ses complexités.

Le but reste celui du projet de l’humanité. L’exégèse de la pensée stockée, qui nous encombre et nous enrichit, afin qu’elle nous aide à construire, est ici ce qui est visé. Et la pensée stockée est essentiellement inconsciente, elle échappe à la systématisation que permet la certitude, et que revendique la science. Cette pensée déborde de partout la rationalité revendiquée par notre société depuis deux siècles. C’est pour rendre compte de ce constat qu’est né l’ouvrage, donc si difficile à lire, qu’est ‘Téléologie moderne et courants de pensée dominants de la première moitié du XXe siècle’.
 


 

 

Texte de 2009

   

 

         

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