t u r n   o v e r

 

 
         

 

 

 

   
Debord(el)

 
         
Jean-Pierre Voyer et Franck Einstein associés en saloperie intellectuelle

Commentaires sur le forum Debord(el) après que la falsification y est tolérée (2004)

 

 
 
 
         
       
         
           

 

 

Le 30 novembre 2003, l’observatoire de téléologie annonçait sa dissolution par un texte intitulé ‘FIN de l’observatoire de téléologie’ et posté, notamment, sur le forum intitulé Debord(el).

Le 28 décembre 2003, un intervenant de ce forum réagit à cette dissolution avec un message qu’il appela ‘OT Un Tombeau’. Cet intervenant utilisa la signature « Fantomas » mise à disposition par Franck Einstein, le webmaster du forum, avec un mot de passe public, donc utilisable par tous les intervenants du forum. Comme ce message, qui n’était pas fondamentalement favorable à l’OT, n’était pas non plus fondamentalement hostile à l’ex-OT, les membres de la secte voyériste exhalèrent leur fureur impuissante ; après les avoir laissés dégorger, un ex-membre de l’observatoire de téléologie, toujours téléologue par ailleurs, répondit, également sous la signature commune « Fantomas », par quelques questions.

Les voyéristes, qui voulaient éviter tout débat autour de questions téléologiques, renchérirent avec plus de volume que de vigueur. Le téléologue qui avait signé Fantomas s’en prit au plus bruyant et plus imbécile d’entre eux, « Kabouli », et prouva, avec deux messages supplémentaires, qu’il était un calomniateur qui parle de ce qu’il ne connaît pas. En particulier dans le second message, daté du 9 janvier 2004, ce Fantomas téléologue attaquait à travers Kabouli l’incurie, la stupidité et l’à peu-près théorique du gourou de la secte voyériste, le falsificateur Jean-Pierre Voyer. Ce dernier message reçut, entre le 9 et le 12 janvier, quelques réponses furieuses de voyéristes, mais comme elles étaient sans effet sur l’argumentation et plutôt un aveu d’impuissance maquillée, le téléologue garda le dernier mot sur le fond c’est-à-dire sur les contradictions et la malhonnêteté criantes du Kabouli comme imitation simplifiée des contradictions et de la malhonnêteté criantes de son maître, Jean-Pierre Voyer.

Ce message, en particulier, ne laissait aucun doute sur le fait que la théorie de la communication de Voyer était une risible fumisterie, dont les derniers méandres n’avaient même pas encore été enregistrés par le petit peuple voyériste, resté aux à-peu-près réfutés par les téléologues et corrigés en catastrophe par Voyer. Il montrait en outre que si l’outil OT avait été dissous, aucun téléologue n’était mort, comme l’avait apparemment fantasmé le petit peuple des voyéristes. En effet, ces pitres haineux avaient rêvé que la dissolution de l’OT signifiait une sorte de suicide collectif des téléologues, un abandon complet de leurs idées, et un silence définitif de ceux qui s’étaient exprimés à travers un observatoire de téléologie. C’était là une version particulièrement poignante du vieux fantasme « prenez vos désirs pour des réalités », au service de la haine infantile et de l’impuissance maladive.

Le forum Debord(el) connut alors une période exceptionnelle de huit jours de silence absolu, où le fil commencé par Fantomas le 9 janvier trônait en tête avec son escorte de crouics voyéristes rageurs. Quand on sait que ce forum était fréquenté par une vingtaine de personnes régulièrement, et une cinquantaine plus épisodiquement, l’impression visuelle de cette écrasante défaite voyériste (c’est probablement ainsi qu’elle a été vécue par la petite secte) était particulièrement comique. Mais c’est probablement au même moment que le même forum commença à être indexé sur Google : l’effet des apparences, qui fait supposer aux faibles que d’ouvrir – ou de finir – le fil du haut serait une indication sur la justesse des arguments, a dû miner profondément les stratèges défaits.

En effet, le 20 janvier, le message du 9 janvier par le téléologue qui signait Fantomas était supprimé, remplacé par un autre qui se plaçait dans la perspective inverse, c’est-à-dire sans arguments mais dans la défense de Voyer. Cette grossière falsification avait été rendue possible par une disposition scandaleuse de ce forum : un message peut, en effet, être corrigé après sa publication. Jusque-là, cette possibilité avait été très peu utilisée, et presque uniquement pour corriger des fautes de grammaire ou d’orthographe, ce qui est un méprisable droit à l’erreur pour les gens qui écrivent mal, c’est-à-dire tout le monde aujourd’hui. Mais lorsque, par le même procédé, on touche au fond, on modifie ce qui a été public et on trompe donc par là le public ; et ceci d’autant plus s’il y a des réponses au message modifié comme c’était le cas ce 20 janvier. Car alors on falsifie non seulement le message transformé, mais on aliène le sens de toutes les réponses qui y ont été faites, qu’on falsifie donc aussi.

Comme la signature Fantomas était dotée d’un mot de passe public, le falsificateur a donc pu modifier, de manière hostile, un message écrit par quelqu’un d’autre. Le nouveau message ne s’appelait plus ‘Calomnie et voyérisme’, mais ‘Mea Culpa’ (il n’y a pas besoin d’être un psychiatre averti pour repérer là la culpabilité ressentie par le falsificateur), mais il était toujours au même endroit, avec la même signature Fantomas, et avec les mêmes réponses, dont certaines étaient également signées Fantomas.

La première de ces réponses d’ailleurs, était justement une citation en gros caractères issue du site de Jean-Pierre Voyer, et qui marquait une joie profonde et stupide pour la dissolution de l’observatoire de téléologie. Cette réponse était parfaitement incongrue après ‘Calomnie et voyérisme’, au point qu’un autre intervenant demanda même qui était qui, tant il ne savait pas si ce message était un message de la secte voyériste ou au contraire d’un téléologue furieux et devenu soudain stupide, on ne sait jamais. Mais, ô miracle, une fois ‘Calomnie et voyérisme’ supprimé et devenu ‘Mea Culpa’ par falsification, cette première réponse devenait soudain intelligible ! La falsification de ‘Calomnie et voyérisme’ avait été écrite de sorte à ce qu’elle corresponde à cette réponse !

Aussitôt, quelques téléologues se mobilisèrent pour dénoncer sans équivoque cette manœuvre misérable, tout à fait dans la lignée des manipulations que Jean-Pierre Voyer pratiquait honteusement, en public, depuis près de quinze ans. Les militants de base de la secte voyériste, en revanche, eurent des attitudes plus variées, ce qui indiqua surtout qu’ils n’étaient pas tous au courant de la stratégie de leur patron. Au moins l’un d’entre eux désapprouva la falsification, en l’appelant par ce nom. Le cui prodest semblait désigner les téléologues comme les grands bénéficiaires de cette nouvelle crapulerie, parce qu’elle confirmait avec éclat toutes les accusations de falsifications que l’OT avaient portées contre Voyer et la secte dont il a la responsabilité. Il parut donc improbable aux voyéristes qui n’étaient pas dans la confidence que la falsification avait été organisée par la direction de leur secte. De manière plus ou moins franche, ces voyéristes de base accusèrent les téléologues d’avoir eux-mêmes fabriqué cette falsification pour faire paraître Voyer comme un falsificateur. Ces gens prêtent aux autres leurs propres manières d’agir et de penser. Ici, comme il s’avéra depuis, ceux qui se disaient opposés à cette falsification n’étaient pas opposés à la falsification, mais à cet acte parce qu’ils l’attribuaient aux téléologues, et tant qu’ils l’attribuaient aux téléologues. Dès qu’ils comprirent la vérité, il ne fut plus question, pour ces honteux suivistes, de critiquer cette saloperie intellectuelle, mais au contraire, de la maquiller et de protéger son auteur, par tous les moyens.

Selon une longue habitude contractée quelques années plus tôt sur un autre forum, les voyéristes qui savaient bien qui avait falsifié tentèrent de tourner cette falsification à la plaisanterie. Il s’agissait de minimiser ce qui venait de se passer : alors que l’un d’entre eux n’excluait pas une « erreur de manipulation », un autre affirmait que cette malhonnêteté n’avait rien de surprenant, puisqu’elle était en quelque sorte dans les règles du jeu acceptées au départ et que, par conséquent, elle ne pouvait pas être comptée comme une malhonnêteté. Comme si une falsification n’était pas toujours un abus commis sur des règles du jeu acceptées au départ ! Il y eut même une batterie de sophismes sous forme syllogistique, présentée par un autre, mais immédiatement réfutée ; et l’on vit le spectacle du même imbécile malhonnête continuant à s’exprimer sur cette même ligne de défense, comme s’il n’avait pas à se positionner par rapport à la réfutation. Toutes ces diversions visaient aussi à occulter le fond de la critique théorique contenue dans ‘Calomnie et voyérisme’ et en particulier les positions ridicules que Voyer avait prises sur l’existence de l’économie pendant toute l’année 2003, à travers deux textes sur son site.

Ces deux textes avaient également été écrits et trafiqués selon le principe de rétroactivité en vigueur sur le Debord(el) : le même procédé de falsification continue permettait à Voyer, sur son site, de modifier tous les jours des textes publiés la veille, trompant ainsi continûment le public sur ce qu’il avait lu. Un texte d’un jour ne pouvait plus être contredit. En effet, le lendemain, l’auteur pouvait faire disparaître ce à quoi se réfèraient les arguments de la critique. C’est donc toujours celui qui corrige tous les jours qui seul a raison, il n’y a plus de réponse possible. Si sur le site privé de Voyer, il s’agit déjà d’une technique de mépris du public et de falsification en continu, que dire de cette même façon de procéder sur un forum ! Là, cette technique interdit positivement tout dialogue, c’est-à-dire qu’elle ridiculise l’idée même d’un forum ! Qu’est-ce qu’un forum, en effet, sur lequel des gens postent des messages auxquels les autres ne peuvent pas répondre, ou voient leurs réponses démenties par la manipulation de ce à quoi ils ont répondu ? Le but des voyéristes, évidemment, est qu’il n’y ait aucune réponse valide à ce qu’ils disent. C’est le but de tous ceux qui sont complètement dépourvus d’arguments. C’est aussi plus généralement la méthode des dictatures et des polices, qui ne peuvent pas tolérer l’opposition.

Le falsificateur du Debord(el) s’était non seulement adjugé la signature Fantomas, qu’il avait interdite à tous les autres en changeant le mot de passe, mais il avait collé sur le fil où ‘Calomnie et voyérisme’ avait disparu, censuré et remplacé, un « sticky thread ». Le « sticky thread » était un procédé qui permettait de coller un fil de discussion en haut de tableau, et d’interdire à tout autre fil de prendre cette place primordiale. Toute discussion devait être subordonnée à ce fil, falsifié. La marque de la falsification devenait, de la sorte, indépassable. Lorsqu’un téléologue signala le fait, les voyéristes rugirent que c’était donc bien là le but du téléologue : avoir le haut du tableau ! Cet argument de détail est typique du sophisme voyériste. Le téléologue ne réclamait que le fait que le haut du tableau reste tournant, donc ouvert à tous, aux voyéristes, au tiers, et à lui ; mais celui pour qui le haut du tableau était évidemment un fétiche important est celui qui a apposé là le « sticky thread ». De tels abus peuvent paraître dérisoires de l’extérieur. Mais à l’intérieur d’une assemblée entre égaux, ce sont là des outils de modification du sens, de censure et d’arbitraire qui n’indiquent que trop bien l’incapacité de leurs utilisateurs face aux arguments.

Enfin, le falsificateur supprima et remplaça, de la même manière, les deux messages précédents du téléologue qui avait signé Fantomas, et même celui de l’inconnu auquel il avait répondu, intitulé ‘OT Un Tombeau’. Le falsificateur montra bien là ce qu’il voulait : interdire qu’on parle de l’OT, qu’on en discute en public. La menace était trop grande pour la honteuse petite secte voyériste, de plus en plus méprisée par les téléologues. Il valait mieux supprimer non seulement ce que disent les téléologues, mais même les questions non hostiles qui leur sont posées. Il y eut aussi une usurpation de nom – le nom téléologue Adreba Solneman – qui obligea Adreba Solneman à intervenir pour rétablir la vérité, si constamment et systématiquement bafouée par la clique voyériste.

Comme Voyer sur son site, le falsificateur modifiait maintenant régulièrement le message initial, son ‘Mea Culpa’ continuant donc de mépriser toutes les autres réponses du fil, et l’honnêteté intellectuelle la plus élémentaire. Son premier argument, fort pauvre, était que cette falsification avait pour but de faire « braire » les téléologues. Les téléologues n’ont en effet pas ménagé leur colère contre une malhonnêteté sur un lieu où ils s’exprimaient, comme chaque fois qu’ils ont rencontré un pareil cas. Mais ce sont plutôt les voyéristes qui ont « brait » en tentant de recouvrir complètement la colère des téléologues.

Le manque d’humour reproché aux téléologues était tout aussi renversable. Les plaisanteries les plus drôles sont toujours les miennes, et les moins drôles sont toujours celles dont je suis l’objet. De sorte que chacun des partis trouva ridicule l’autre, et pas du tout le sien. Mais il y eut un seul texte véritablement humoristique, celui intitulé ‘Petit point sur la falsification voyériste’. L’enculade monstrueuse de Voyer qui y est décrite n’a pas fait beaucoup rire les voyéristes, mais a fait taire leur appel à l’humour.

Les téléologues, pendant ce temps, se sont exprimés plus et mieux que les défenseurs de la falsification, divisés sur le mode de défense mais pas sur son utilité. Outre les réponses aux diversions voyéristes, ils ont en effet continué l’attaque sur le fond de la question, avec deux textes portant sur la « chose ». L’un, une théorie de la chose, est une poursuite de la démarche plus générale commencée dans l’OT vers une déclinaison téléologique des concepts névralgiques de notre temps : ‘La chose des téléologues’, posté le 24 janvier, essaye de montrer le mouvement bien particulier du consciento-centrisme et sa contradiction par rapport à la notion de réalité ; l’autre, déclinaison du premier, paru le 25 janvier, est la dénonciation précise des insuffisances ridicules du même terme, utilisé à tort et à travers par le charlatan Voyer : ‘La chose de l’enculé Voyer’. Inutile de préciser que ces deux textes sont restés complètement sans réponse sur le fond.

L’autre démarche des téléologues a été de s’adresser au propriétaire de ce forum bafoué, par un message également en date du 25 janvier. Ce Franck Einstein, en effet, venait de se rendre compte, avec plusieurs jours de retard, de la falsification, et du tollé. Sa réaction fut très en dessous de la gravité du fait. Le nom Fantomas ayant été confisqué à l’usage exclusif du falsificateur, cet arbitre ne trouva rien de mieux que de mettre à disposition de tous un autre nom, Anonymous, donnant simplement à la crapule qui avait accaparé ‘Fantomas’ l’occasion de doubler son coup. Le webmaster Franck Einstein était donc soit complètement inconscient, soit tout à fait consentant. C’est ce qu’il s’agissait d’élucider.

Les téléologues ne s’expriment pas sur des médias officiels. De CNN à Indymedia, par conséquent, ils ne peuvent figurer que contre leur avis explicite. Entre 1998 et 2001, ils étaient venus s’exprimer sur le debord of directors, un forum visiblement abandonné par toute autorité, tout webmaster ; et ils sont venus sur le Debord(el), en 2002, où le webmaster Franck Einstein s’était montré plus honnête que la majorité des gens qui s’y exprimaient. Qu’il y ait de la falsification sur un site n’est pas en soi rédhibitoire pour s’y exprimer tant que la falsification ou la censure ne sont pas cautionnées explicitement par l’autorité du site, ce qui est le cas de tous les médias officiels. Mais sur le Debord(el), contrairement au Debordof, le webmaster était présent, intervenait en personne, et était même parfois pris à partie. Il était donc urgent de savoir ce que ce personnage aux pouvoirs disproportionnés pensait de cette falsification. Les téléologues demandèrent donc à ce Franck Einstein de se positionner. Ce qui était attendu n’était pas qu’il prenne parti pour l’un des deux camps, mais qu’il donne la couleur de son forum : soit le propriétaire du média qu’était le Debord(el) tolérait la falsification, et il devenait l’égal de son confrère de CNN ou d’Indymedia, soit il la dénonçait publiquement, et son média restait un terrain possible pour une dispute publique. Les téléologues firent donc de l’attitude du webmaster la condition de leur présence : si Franck Einstein condamnait la violation de son site, même sans rien faire contre, ils restaient ; sinon, ils partaient.

Les voyéristes ont prétendu à la fois que les téléologues se réfugiaient dans les jupes du webmaster, et le sommaient, en voulant éliminer tout tiers parti. Comme souvent avec cette secte malhonnête, les deux calomnies contradictoires sont fausses. Il s’agissait seulement de demander à un individu, dont la position n’était pas neutre du fait de son pouvoir, de dire quelle était cette position. Il n’y avait là aucune menace, ni aucune exigence autre que de se positionner, ni aucun appel au secours : les téléologues avaient amplement montré, depuis le Debordof, qu’ils savent faire front aux falsifications, même massives, par eux-mêmes.

Il semble y avoir eu à ce moment-là une dispute, sourde, dans le camp de la petite secte des enculés. Fallait-il continuer à minimiser ces crapuleries publiques à travers la diversion, ou fallait-il les revendiquer fièrement ? Les « minimisateurs » gardèrent le pouvoir, ce qui se vit lorsqu’un message « revendicateur », signé Anonymous, disparut le même jour qu’il avait été posté, non sans que les bassets de la secte affirment que cette disparition était une falsification commises par les téléologues. Il fut vite établi qu’il s’agissait bien là d’un nouveau trucage public voyériste, comme tous les autres.

La signature Anonymous fut en effet rapidement confisquée par la secte, comme l’avait été la signature Fantomas, c’est-à-dire verrouillée au profit d’un seul, au moyen d’un changement de son mot de passe : le nouveau mot de passe n’était plus public mais privatisé par le voyériste exécutant. Ce falsificateur décida même de changer le nom de cette signature que Franck Einstein venait de mettre à disposition de tous et qui a donc disparu sans explication ni justification. D’autres messages furent truqués, maintenant, et quelques-uns disparurent sans que personne ne fut averti ou ne s’en alarma. Les falsificateurs prenaient leurs aises et remodelaient rétroactivement ce qui avait été dit en public, à leur manière, dans le plus grand mépris de ce public.

L’ahurissant Franck Einstein répondit le 27 janvier en contournant la question des téléologues (savoir s’il estimait, lui, que la falsification reconnue par tous sur son site était une saloperie intellectuelle ou non), qu’il qualifia par la suite d’« incongrue » ! Voilà un propriétaire sur le forum duquel on falsifie, jusqu’à dénaturer ce qu’est un forum, et quand on lui demande ce qu’il pense de ce fait, il trouve la question incongrue ! Bref, Franck Einstein préféra faire comme si tout cela n’était pas grave, et il s’en lava les mains, proposant quelques expédients techniques dérisoires qui n’avaient rien à voir avec le seul problème fondamental de son site : la réécriture de ce qui était public permettait les falsifications ; le sticky thread permettait de supprimer la rotation des avis ; et l’usurpation de signatures avait fait son apparition. Bref, l’intégrité du site était si largement en cause que tolérer cette dérive, c’était l’approuver tacitement.

Devant une telle irresponsabilité, clairement affichée, les téléologues conclurent que le Debord(el) était devenu un site dont le propriétaire tolérait qu’on y falsifie. C’est une bonne définition de ce qu’est un média ennemi. Le Debord(el) n’est donc plus seulement un média où s’expriment des ennemis, mais c’est un média ennemi en entier. Dès la réponse de Franck Einstein qui autorisait les voyéristes à continuer leurs manipulations et leurs magouilles, les téléologues quittèrent le Debord(el).

Il faut donc ici affirmer que ce Franck Einstein, qui avait paru honnête, ne l’est pas. La limite de son honnêteté, en effet, est sa lâcheté. Au moins sur ce point, ce petit merdeux a trahi Debord, auquel son forum est une sorte d’outrage sans raison. Debord avait le mérite d’aller au tranchant, au danger, au choix. Cette caricature du postsituationnisme déconfit n’a pas vu, dans une dispute partisane, qu’il était aussi question de principes. C’est sur les principes de son site qu’il était interrogé, c’est sur sa neutralité entre les partis qu’il a répondu. Voilà comment l’imbécillité rend les gens crapuleux : pour ne pas choisir entre deux camps, il a accepté que son média devienne un média qui falsifie.

Comme les voyéristes se sont fabriqués une image des téléologues à leur mesure, c’est-à-dire qu’ils voient leurs adversaires comme aussi malhonnêtes qu’eux et l’enculé Voyer, ils n’ont évidemment pas tout de suite compris cette démarche, pourtant explicitée. Le falsificateur initial modifiait encore son message et ’Mea Culpa’ devint ‘Une leçon de falsification’. La tendance « revendicatrice » de la petite secte sembla l’emporter sur les « minimisateurs » et se rapprocha alors d’une revendication complète et cynique. Le message laissait maintenant clairement entendre que le falsificateur était Voyer en personne ; qu’il avait accompli cette falsification à titre d’exemple, pour montrer ce qu’était vraiment une falsification, probablement dans l’espoir que les tiers en déduisent que les autres falsifications vérifiées et indiscutables qu’il avait commises depuis au moins dix ans n’en étaient donc pas. Il sembla au contraire que la technique de recorrection permanente appliquée à ce forum prouvait qu’il était dans la continuité de ce qui avait lieu sur son site ; que la volonté de supprimer une critique était réaffirmée ; et que l’usurpation de signature restait l’une des armes que la secte trouvait le plus efficace.

Mais, tout de même, quelle belle méthode inédite ! Des critiques affirment, preuves à l’appui, que ce Voyer dit n’importe quoi sur un sujet théorique et, preuves à l’appui, qu’il a falsifié un correspondant et s’est débiné devant lui, et quelle est la méthode pour répondre ? Une « leçon de falsification » ! C’est-à-dire une falsification revendiquée, pour montrer ce que c’est ! Quelle crédibilité théoricienne peut espérer quelqu’un qui a recours à un tel procédé, qui serait jugé avec le dernier mépris dans la cour de récréation la plus tolérante ! De quel matériau est fait la pensée publique d’une pareille crapule ! C’est comme si un violeur tentait de se disculper en commettant un viol exemplaire, pour bien montrer la différence ! Tout le monde rirait d’une défense aussi accablante !

La ‘Leçon de falsification’, plusieurs fois trafiquée, gommée et raturée en public est un modèle d’incohérence (au milieu du texte, par exemple, surgit un sixièmement, suivi d’un troisièmement) de triomphalisme crapuleux, de plates présomptions faisandées. On y affirme que ce n’est pas pour faire taire qu’on a falsifié, mais qu’on a supprimé un message. Qu’est-ce que supprimer un message adverse sinon faire taire ? On peut y lire aussi que ça étonnerait le falsificateur que celui qu’il a falsifié s’en ira « le connaissant », ce qui montre seulement qu’une fois de plus la vieille merde Voyer ne connaît pas ce dont elle parle ; et ce que ne peut évidemment pas comprendre un tel enculé, c’est que ce n’est pas parce qu’il a falsifié que les téléologues sont partis, mais parce qu’il a falsifié sur un média dont le propriétaire tolère la falsification, ce qui est bien différent. Enfin, le but du falsificateur serait de faire rire, car la falsification le fait rire, comme l’enculé Voyer, qui, voyant une seule et unique fois son nom usurpé sur le debord of directors, avait hurlé au « fasciste » et au « provocateur ». Tout le reste du message, mélange maladroit et précipité de rancune ridicule et d’arguments sans queue ni tête, de petites provocations de merdeux et de ricanements grinçants de trou du cul revanchiste qui a toujours tort, est tellement pitoyable et gauche qu’il témoigne d’une vraie déchéance intellectuelle après une lourde faillite théoricienne.

« Le public est seul juge » est l’une des phrases les moins grotesques de ce texte bas, sans tenue ni relief. Elle l’est cependant aussi, car si le public est seul juge, pourquoi le dire ? Enfin, à la surprise générale, celle des téléologues comme celle des voyéristes, il y eut aussitôt après quatre intervenants et fort différents qui s’exprimèrent fortement contre la falsification et la clique voyériste. A grand peine la petite secte, haineuse et triviale, très contente d’elle par ailleurs, a fait taire cette partie du public que personne ne connaissait, et qui a au moins enfoncé un peu plus l’objet que le falsificateur Voyer avait déjà si profond dans le cul.

Nous remercions donc ces intervenants, non pas de nous avoir soutenus, mais d’avoir critiqué fermement la falsification. Nous pensons que ces débatteurs inconnus, tout comme l’auteur falsifié de ‘OT Un Tombeau’, n’ont osé s’exprimer que lorsqu’ils ont compris que les téléologues étaient partis. Car, justement, au contraire des voyéristes, les téléologues sont si opposés au suivisme qu’ils l’attaquent dès qu’ils le soupçonnent. Ceux qui sont d’accord avec les téléologues ont donc pris apparemment l’habitude d’éviter de s’exprimer là où les téléologues pourraient venir les critiquer, à leur tour. Nous reprocherons simplement à ces intervenants tardifs de l’avoir fait sur un site déjà ennemi : sur CNN, on ne peut pas critiquer, parce que CNN est en entier ce que sont les ennemis qui s’y expriment ; de même, le Debord(el) est devenu en entier ce que le falsificateur Voyer est devenu en particulier  : un ennemi du libre débat, un ennemi de la critique.

Contraint par ces interventions non téléologues mais furieuses, le webmaster Franck Einstein s’est cru obligé de réaffirmer, dos rond et geignard, que la question des téléologues, est-ce que ces falsifications sont une saloperie intellectuelle ou non ? était incongrue. On ne peut plus accuser ce naïf platouille, qui feint d’avoir tant d’intérêt ailleurs, d’inconscience. Avec courage il a affirmé sa lâcheté, avec une persévérance réfléchie, il a tenté d’excuser une bien impossible démission systématique. Parce qu’il est un peu faible du cerveau, ce brave gars un peu faible du cerveau est devenu une ordure.

Le brouillon du falsificateur sur le Debord(el) montre lui qu’il s’est trompé sur tout : sur le ridicule, sur le braire, sur le public, sur la théorie. La plaisanterie s’est retournée contre sa grimace idiote de merdeux pris la main dans le sac pour la postérité ; la présence puis le silence des téléologues ont démenti ses prévisions de liseur de bonne aventure, parce que leur présence ou absence sur un lieu ne dépend pas des frasques, aussi indignes soient-elles, d’un enculé, comme Voyer, mais de la capacité ou non d’y mener un débat honnête. Une partie du public, celle qui s’exprimait là pour la première fois, lui a donné tort, malgré les intimidations et les agressions réitérées de son petit gang. Sur l’économie enfin, il a été montré que le guignol qui prétendait, en 2003, qu’elle n’était aucune chose, ne sait même pas ce qu’est une chose.

Les téléologues ne sont jamais intervenus en public pour tromper le public. Jean-Pierre Voyer, constamment. Après cette « leçon de falsification » revendiquée, voici désormais une proposition à laquelle devraient même souscrire les voyéristes les plus fanatiques et les plus bornés : Jean-Pierre Voyer est un falsificateur, et un enculé par conséquent.

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Texte de 2004
édité en 2006

     
         

 précédent

 

 

 

 

suivant

       
         
     

 

 
       
         

 

 

 

 
  Téléologie ouverte   téléologie ouverte  
  Belles Emotions   troubles de l'ordre  
  observatoire de téléologie   turn over  
  Nous contacter   time out