#1 19-12-2021   16:16

whiteboard

on peaufine

Hormis le genre de corrections et précisions détaillées ci-dessous le texte est identique à l'original – hormis quotidianisme/quotidianiste que j'ai substitué à quotidiannisme/quotidianniste : 1. parce que parmi les quelques occurrences du terme il est orthographié fautivement une fois à côté de 9 autres occurrences avec deux n dans la même page – 2) L'aliénation triomphe dans le quotidianisme – sans quoi je n'aurais probablement pas cherché plus loin (B, De l'histoire au quotidien, AS) ; 2. parce que maintenant ces deux n me sortent par les yeux ; 3. et parce qu'indien donne indianiste ; 4. sans compter que le quotidianisme est une forme d'onanisme – étrangement et monstrueusement fécond.

La copie des archives de la téléologie moderne est donc fautive en quelques endroits : principalement quant à la ponctuation (absence de points-virgules [1] et de tirets). Mais parfois les italiques [2] ou des mots manquent [3] ; ou deux mots ou expressions sont en concurrence, soit dans la même texte [4], soit entre la version numérique et la version papier [5] ; ou encore la mise en page a déraillé [6].

Afin de corriger cela vous pouvez indiquer, aussi précisément que possible, les défauts que vous auriez notés (y compris les liens morts ou erronés). Je me réfère à la version papier du texte, et quand ce n'est pas possible [7] mes interventions sont indiquées entre < chevrons >.

[1] Le sens de l’histoire, en effet, est celui d’un champ de bataille, et ce champ de bataille est celui entre la réalité et l’aliénation, qui est l’esprit humain en entier  entre ces deux lignes de feu erre parfois ce petit trublion singulier qu’est la conscience, qui se voudrait aujourd’hui compromis ou trêve, alors qu’il pourrait devenir le noble alchimiste qui fond, avec tout l’esprit du monde, dans la réalité. (Naggh, Préambule, B, 3)

> Le sens de l’histoire, en effet, est celui d’un champ de bataille, et ce champ de bataille est celui entre la réalité et l’aliénation, qui est l’esprit humain en entier ; entre ces deux lignes de feu erre parfois ce petit trublion singulier qu’est la conscience, qui se voudrait aujourd’hui compromis ou trêve, alors qu’il pourrait devenir le noble alchimiste qui fond, avec tout l’esprit du monde, dans la réalité.


[2] Fort peu de contemporains soutiennent aujourd'hui contre le rêve de la middle class qu'il n'y a absolument aucun « métier intéressant » et que le risible fantasme de « se réaliser dans son travail » est aussi incompatible avec le concept de travail qu'avec celui de réalisation. Mais, dans la soumission volontaire à la conception du travail comme source de toute richesse, il est devenu universel d'admettre que la réalisation de l'individu est divisée de celle du genre, et qu'elle peut s'effectuer dans une carrière d'avocat, d'ophtalmologue, de réalisateur de télévision, de dirigeant d'un organisme de prêts, de fabricant de croûtes pour galeries branchées, et parfois simplement de magasinier chef ou de magasinier. (Du jeu, II)

> la conception du travail comme source de toute richesse


[3] Dans sa théorie, l'émeute trouve un renfort qui l'alourdit cependant. En devenant principe de la révolte moderne l'émeute la même aliénation qu'en devenant insurrection : elle se perd dans la tentative de son dépassement. (Téléologie moderne, I - L'émeute devient objet de la conscience)

> En devenant principe de la révolte moderne l'émeute accomplit la même aliénation qu'en devenant insurrection


[4/5] Le travail en entier, et en particulier son actuelle prédominance outrancière dans l'activité humaine, peuvent être considéré à la fois comme un jeu en soi et comme une partie d'un jeu. Toutes les considérations théoriques, y compris celles qui passent pour scientifiques, élaborées comme des résultats, ne sont que des éléments ludiques, dont la seule effectivité réside dans un emploi irrationnel et éphémère, utile seulement au jeu de la dissimulation du jeu. Le jeu apparaît surtout, lorsque cette dissimulation est dissipée, comme l'activité proprement humaine, à laquelle quelques hardis coquins de domestiques ont tenté de suppléer substituer une activité commune à tous les animaux, l'activité qui garantit la survie, et qui chez ces domestiques n'est plus immédiate comme chez les animaux, mais est leur spécialité, désagréable et bornée. (Du jeu, III, 1)

> Le travail en entier, et en particulier son actuelle prédominance outrancière dans l'activité humaine, peut être considéré à la fois comme un jeu en soi et comme une partie d'un jeu.

> Le jeu apparaît surtout, lorsque cette dissimulation est dissipée, comme l'activité proprement humaine, à laquelle quelques hardis coquins de domestiques ont tenté de substituer une activité commune à tous les animaux, l'activité qui garantit la survie, et qui chez ces domestiques n'est plus immédiate comme chez les animaux, mais est leur spécialité, désagréable et bornée.


[5] Le jeu est également l'oscillation entre les extrêmes, et l'aliénation de cette oscillation : c'est la certitude et le doute du croire qui sont véritablement en jeu. La vie comme contenu de l'histoire cherche sa vérification dans le jeu. (Téléologie moderne, III - Jeu)

> Le jeu est non seulement l'oscillation entre les extrêmes, mais l'aliénation de cette oscillation


[6] A New York, raconte un des films ironiques de Paul Morrissey, des bandes d'adolescents précoces se disputent le marché de la drogue. Des enfants de 14 ans y implorent leurs cadets de 12 ans de les accepter dans ces bandes ; en vain, car à 14 ans, si l'on tue, on est interné, alors qu'à 12 ans on est relâché avant même le début de l'enquête. Les enfants ont cessé d'être des auxiliaires d'adultes, soumis par la gifle ou le fouet. Ils ont aujourd'hui des armes à feu, que, plus habiles et plus mobiles que

leurs aînés, ils apprennent à manier avec d'autant plus d'insouciance qu'ils jouissent d'une impunité relative. A New York, des bandes d'enfants se sont mises à leur compte, et passent sous la loi. En Centrafrique et au Nicaragua, les enfants en sont déjà à attaquer l'Etat. L'Etat, victime de l'insuffisance de ses lois, est obligé de les tuer. En Centrafrique, ce phénomène absolument nouveau de notre temps a pu être maquillé en scandale, dont le chef d'Etat a été tenu responsable ; au Nicaragua, où la révolte n'a pu être étouffée ni dans la rue ni dans l'information, la propagande ennemie a transformé les acteurs, adolescents précoces, en auxiliaires de leurs parasites, adolescents prolongés. (Adreba Solneman, De la jeunesse)

> A New York, raconte un des films ironiques de Paul Morrissey, des bandes d'adolescents précoces se disputent le marché de la drogue. Des enfants de 14 ans y implorent leurs cadets de 12 ans de les accepter dans ces bandes ; en vain, car à 14 ans, si l'on tue, on est interné, alors qu'à 12 ans on est relâché avant même le début de l'enquête. Les enfants ont cessé d'être des auxiliaires d'adultes, soumis par la gifle ou le fouet. Ils ont aujourd'hui des armes à feu, que, plus habiles et plus mobiles que leurs aînés, ils apprennent à manier avec d'autant plus d'insouciance qu'ils jouissent d'une impunité relative. A New York, des bandes d'enfants se sont mises à leur compte, et passent sous la loi. En Centrafrique et au Nicaragua, les enfants en sont déjà à attaquer l'Etat. L'Etat, victime de l'insuffisance de ses lois, est obligé de les tuer. En Centrafrique, ce phénomène absolument nouveau de notre temps a pu être maquillé en scandale, dont le chef d'Etat a été tenu responsable ; au Nicaragua, où la révolte n'a pu être étouffée ni dans la rue ni dans l'information, la propagande ennemie a transformé les acteurs, adolescents précoces, en auxiliaires de leurs parasites, adolescents prolongés.


[7] Son premier commandement est, sans rire, la vérité. Malheureusement (pour elle, pas pour lui) l'informateur mange. C'est pourquoi la vérité de l'information dominante est l'image de la vérité de celui qui distribue le canigou. Ce fait, aussi simple que su et aussi honteux que tu, pousse l'informateur, non pas à changer de vie, mais à changer le sens du concept même de vérité. La vérité, c'est de tolérer tout ce qui se dit, sauf ce qui est intolérant. Ainsi, la vérité Canigou tolère son contraire, le mensonge, mais ne tolère pas qu'on ne tolère ce contraire. Cette complexe conception du vrai ne permet ni d'affirmer, ni de douter jamais de la vérité : entre ce tout est vrai et ce rien n'est vrai de tout instant s'amasse le canigou.

Ce premier commandement est donc resté entre le ciel et la profession, malgré quelques sincères mais naïfs efforts consentis par-ci par-là pour l'attraper. La vérité est quelque chose comme le premier présupposé qui ne discute pas. Plusieurs vérités contraires se tolèrent. Chienne de vie qu'on mène ! (Adreba Solneman, Progrès de l'information / debord of directors)

> La vérité est quelque chose comme le premier présupposé qui ne < se > discute pas.

Un cas particulier où la même erreur manifeste est présente en ligne comme dans le livre : [8]

#2 19-12-2021   19:28

page d'accueil*

Re : on peaufine

...restENT les dépouilles

#3 20-12-2021   23:26

10 000*

Re : on peaufine

avec ellipse du pronom personnel, le verbe demeure parfois invariable (TLF – II, B, 1)

d'où mon choix : il y a certes plusieurs voix, mais un seul propos, qu'elles modulent


la page d'accueil dont il est question est bien évidemment celle des archives téléologiques


⸻⸻⸻
page d'accueil* : message posté après la dernière sauvegarde de l'ancien forum (avant donc qu'il ne disparaisse inopinément)

#4 22-06-2023   18:50

le trésorier

Re : on peaufine

[…]

Comme dans feu la Bibliothèque des Emeutes, les auteurs ont préféré ne pas afficher leurs noms pour éviter plusieurs phénomènes liés aux signatures : épargner une lecture attentive, < ne pas > échapper aux étiquettes souvent faciles, tirer leur autorité d'une notoriété quelconque. C'est un pari discutable, à contre-courant, mais qui a le mérite de rendre la primauté à l'idée sur le nom.

(La Naissance d'une idée, Note de l'éditeur)

#5 22-06-2023   21:46

le trésorier

Re : on peaufine

1. Suite à une mise à jour de google chrome en juin 2021 (91.0.4472.106) la mise en page du site téléologie ouverte a été sérieusement altérée, le texte étant ratatiné dans une colonne de 7,5 cm au lieu de 17 et quelques pour un écran de 42 ; les choses sont rentrées dans l'ordre suite à une nouvelle mise à jour en juin 2023 (probablement 114.0.5735.111).

T2008apres.jpg

Entre-temps, bien que n'y connaissant rien, j'avais réussi à rétablir un affichage aussi proche que possible de l'original, dont à l'époque il ne subsistait plus la moindre trace (les archives de days.deuf.net et archive.org étant affectées de la même façon).

T2008avant.jpg

Comme un tel désagrément est toujours susceptible de se reproduire, c'est cette version tout-terrain qui demeure en ligne, en attendant mieux
 
 
2. car ce n'est que très récemment que je me suis rendu compte que contrairement aux autres sites de Belles Emotions sur celui-ci la largeur de la page est fixe, ce qui implique une barre de défilement horizontale sur les écrans trop étroits et n'est pas du tout pratique.

Le chantier pour rendre la largeur des pages modulable est ébauché, et balance actuellement entre trois options :

‒ largeur du texte originale (par exemple, Téléologie 2008, comme ci-dessus)

‒ texte élargi d'un tiers vers la droite (Matrice téléologique, comme tous les textes, pour le moment, de la section 1 ‒ téléologie ouverte)

‒ texte occupant tout l'écran, comme sur les autre sites de BE (La chose des téléologues, un prototype)

Je n'ai encore rien décidé, mais la troisième solution, quoique la plus infidèle en apparence, a mes faveurs.

- - - - -

Les téléologues revendiquaient la sobriété de la mise en page de leurs textes, toute dédiée à une lecture sans interférence, mais si l'on pense que la police de caractères trop petite va contre ce but, il est facile d'y remédier en utilisant la fonction zoom du navigateur (au clavier, Ctrl + molette souris, ou en haut à droite > Zoom)


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