l e  l a s e r  a z u r é  

 

 

 
         
         

 

    S

                2008

             
             
             
             
             
      Note   10      
     

Mercredi C3

     
             
             
             
             
             
             
             
     

Crampe de la pensée chutant jusqu’à l’estomac.
Pliée en quatre comme l’autre fois, mais j’ai pensé respirer et puis n’avais pas le choix.
Seuls ces murs désolés pour soutenir mon souffle court si court que j’ai cru un moment qu’il allait lâcher.
Le laps d’un temps je m’en foutais, un salutaire anévrisme, celui d’après m’angoissais à l’idée que tout pouvait rompre à l’instant, sans avoir eu le temps de presser d’amour ceux qui m’en ont donné.

Ce sang qui coule comme larmes du ventre je cherche un mouchoir en papier, si au moins je pouvais pleurer.
C’est enfer qu’ici, de l’amer et de l’hostile, peu de tendresse à épouser dans le souvenir.
Des orties.
L’odeur ici persistante fait chavirer des relents contradictoires, une familiarité que je ne peux nier, la reconnaissance les yeux fermés, autant que cette odeur m’est aussi étrangère, provoquant dégoût. Profond.
Ouvrir toutes les fenêtres. Pas même. Ca revient avec le vent.
Brûler cet air avec la bougie parfumée.

Penser à ta générosité ton élan immense, léger, qui te pose à mon sourire, comme un baiser sur des lèvres, tandis que je voudrais coudre les miennes pour n’en pas prendre pas donner, ne pas manifester mon inconséquence ici égale à irresponsabilité.

Pourtant là Christophe, c’est bien à toi que je parle et constate les limites de l’imagination.
Ne pouvoir que te supposer, sans preuve tangible du pouls de ton humeur, de tes pensées.
Ce soir est frustré, dénué de ciel.

Il est minuit deux, Cendrillon quitte le bal, retrouver sa citrouille donc.


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Aujourd’hui n’a d’égal qu’hier alors c’est demain toujours demain que j’attends.
Aujourd’hui c’est jeudi, des hasards tout le long de ce matin, pas encore le temps de quitter ce triangle qu’on nomme ici d’or tandis que je le vois béton.
Mais tu comprends c’est un terme marchand, j’apprends les mots clinquants comme des lingots, puisqu’il le faut, ne pas sous estimer ses biens qu’il m’a dit le monsieur au chien, venu quand tu téléphonais ce matin.
Je prends des rendez vous, épie le clignement négociateur de l’interlocuteur.
Et pense qu’il faut se garder d’aimer.
Personne. Que tout a valeur à intérêt ajouté, nos circulations sont marchandes. Nos émotions corrompues par la racine de l’histoire, quant aux âmes, nos pensées selon, les habillent de leurs meilleurs alibis.
Je ne suis faite pour rien qui existe mais j’existe et me débats, m’afflige car le combat est pipeau, rien ne vaut sinon l’instant compressé d’une joie intense, il se peut.
Puis amnésie. Mieux vaut.
Rien ne justifie. La vérité n’est qu’une île de souterraines pensées destinée à nous solidifier de ce que la pensée appréhende déjà. Un solitaire diamant.
Un isolant. Peut être.
Une quête ? J’en quête.
Défendre le rien c’est ne rien défendre, me rend aujourd’hui si vaine.
Cette irrépressible envie de n’être plus de la partie.

Mais demain vient.

C’est le soir et ses sacs d’anecdotes car même quand on regarde ses pieds, une peau de banane, fait riper nos attentions vers d’excentriques moments.
Les heureuses ruptures de ton.
Montpellier son cœur (?), sa chaleur, ses chiens pour intimider, ses blondes trop pailles à peau fatiguée de soleil, son centre qui ressemble à un coffret à bijoux. Il doit y avoir un double fond pour apercevoir les bijoux. Par inadvertance quelque trouvaille farfelue . Toujours, quelque part.
Passé la soirée avec antiquaires venus prendre vases etc, puis tenter de rebaisser les volets – pour la nuit – que ce matin le monsieur au petit chien pas jaune avait réussi à soulever à moitié. Nous sommes retrouvés bêtes, coincés, le système cassé, les yeux cernés par le couchant de l’Ouest. Le volet touchant presque le ciel maintenant.
J’ai alors déménagé dans le lit petit, trop pour contenir la provision faite de fastes rêves, mais avec volets tirant jusqu’au sol. N’ai jamais dormi là.
Je teste.
J’aimerais tant que le carrosse n’ait pas le temps, d’en citrouille se transformer .

De toi, si loin si proche. Et lorsque tu liras
Si proches.

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