Posted by Same player shoot again on November 04, 1999 at 01:36:56 PM EST:
In Reply to: Répétition de quelques fondamentaux posted by OT on October 31, 1999 at 06:44:47 PM EST:
: Contrairement à l'infini, la fin n'est pas seulement une idée (au sens où les matérialistes entendent le concept idée) : la fin, elle, se vérifie pratiquement dans tout ce qui finit. Vérifier pratiquement, c'est finir. La fin est quelque chose dont nous faisons l'expérience, l'infini non. La réalité d'une chose est sa fin. La fin est la réalité, l'infini non...
" ...La fin n'est pas seulement une idée... " Bonne idée ! Mais, enfin !, suffit-il de le prétendre pour le prouver ? De fait, vous affirmez : " ... la fin, elle, se vérifie pratiquement... ". J'imagine donc, à moins que vous ne cherchiez sournoisement à faire rentrer par la fenêtre l'infini que vous aviez chassé par la porte, que la fin est " simultanément " Vérification, Réalisation et Achèvement. Avant la fin, c'est pas la fin, après la fin, c'est plus la fin. Qu'est-ce donc qui vous permet d'affirmer quoi que ce soit sur la fin et son rapport avec l'expérience ? Etes-vous finis ? Ou seulement " à moitié " ( ce qui ne vous donnerait aucune autorité, d'ailleurs )?
" ... La fin n'est pas seulement une idée... " Prouvez-le, donc! Finissez-en !
... L'analogie avec Dieu fonctionne ici aussi : Dieu comme l'infini sont des concepts sans réalité, seul ce qui finit a de la réalité. L'infini peut être réfuté en théorie aussi bien que Dieu.
La mort, elle, me paraît irréfutable, ce qui n'empêche pas Epicure d'avoir raison quand il prétend qu'elle ne rencontre pas notre expérience, pas plus qu'aucune autre fin conceptualisée ( non réalisée, mais, encore une fois, même réalisée, la fin n'est plus rien par rapport à ce qui a pu être conçu avant son avènement. ) D'autre fins que la mort peuvent être expérimentées ( comme ce que Voyer appelle " communication " ) mais pas conceptualisées. Si la réponse à votre interrogation " TOUT a une fin ? Ou non ? " ( je souligne ) est du domaine de l'expérience humaine, alors, la réponse est bonne, mais la question est fausse.
(...)
... Un vrai miracle ! Un véritable donné, bien pratique en contrepoint à la communication infinie dans la théorie spéculative de Voyer, mais sans le moindre fondement vérifiable dans le monde. Quelle plaisanterie !
Ce donné n'a pas à être vérifiable dans le monde, s'il fut vérifié dans Voyer. Pour le reste, il s'agit plutôt de commencer par comprendre ce qui empêche la réalisation de l'expérience humaine. Et je ne vois toujours pas le lien entre votre question téléologique et l'expérience.
" Ce n'est pas la conscience des hommes qui détermine leur existence, c'est au contraire leur existence sociale qui détermine leur conscience (...) C'est pourquoi l'humanité ne se propose jamais que les tâches qu'elle peut remplir : à mieux considérer les choses, on verra toujours que la tâche surgit là où les conditions matérielles de sa réalisation sont déjà formées, ou sont en voie de se créer. "
La critique de l'utilitarisme doit-elle s'achever par la revendication d'un idéalisme fût-il téléologique ?
Ite missa est.