t i m e   o u t

 

 
         

 

 

 

   
Chose publique 

 
         
Le par venu Martine Aidaigre  
 
 
         
         
         
           

 

 

La langue alémanique se prête si excellemment à la phénoménologie, qu’elle me semble la seule à s’y prêter. De fait, on n’a jamais eu de phénoménologie norvégienne, chilienne, autrichienne, australienne, zambienne, ou népalaise ou île-de-francique. La phénoménologie se dévoile donc comme pré-rogative de la langue. Mais chaque langue est capable par son seul par-soi d’établir sa propre logique. Ainsi, la phénoménique correspond, tout-en-soi, à la langue francique.

La méthode phénoménique s’art-icule autour de l’anal-icule. Le francique, en effet, est une langue qui vous pénètre par-derrière. Il ne s’agit pas là d’un jugement péjoratif, tout aussi peu que pour et par l’anal-icule. Est phénoménique ce qui s’anal-icule, ce qui se pénètre par-derrière et pour-derrière. La méthode ainsi dévoilée est d’ailleurs constituée devant et derrière en par et en pour. Ces divisions sont vérifiées dans l’anal-iculité que la phénoménique se constitue par soi. La constitution, le constitué, est d’ailleurs le pénétré du par dans le phénoménique. C’est cette par-ité qui constitue la pour-iture de la phénoménique.

C’est avec Parménide qu’il faut commencer. Dans Parménide, le par est précisément ce qui ménide. J’appelle ménide ce qui commence, ce qui con-stitue le par. La ménidéité du par, en effet, s’anal-icule à travers les pré-rogatives, que nous devons à Parménide. C’est pourquoi tout commence par ménide. Mais il y a dans Parménide une autre sens-ité, moins triviale, et moins éluc-idée : c’est le par-mène-idée, qui con-stitue le commencement, par où le par dirige où mène en fait l’idée, car il est, à se stade de phénoménique crue, légitiménique de se demander où cela nous mène ? Cela, qui est par, nous mène à l’idée. Et il ressort donc de Parménide, que le par mène à l’idée, dont nous venons de voir que c’est l’anal-icule qui s’anal-icule soi-même.

Mais il faut maintenant libérer le par de son ça-ne-mène-nulle-part. Avec Parménide nous savons que le par est, et que le est par sa ménidéité part. L’être est toujours par quelque chose, la êité du par se libère ainsi de la ménidéité. Nous avons maintenant, d’un côté, le par qui part, de l’autre, l’être qui est. C’est dans cette première scissionique, dans cette scissionique véritablement ménidée, que l’être par-est comme la substance du par qui part. C’est bien plutôt maintenant la part, par-ce qu’il par-t, qui repousse dans l’impertinence le par de l’être. L’être par-ti cherche ce à quoi il peut anal-iculer sa substance : c’est le pour.

Alors que le par, scissionné du être comme sa fausse substance, seulement ménidée, cherche ainsi, comme on le voit, son éluc-idée, il dégage, dans le travail de l’anal-icule, le ler, qui est la voix dont l’anal-icule est d’abord le le, c’est-à-dire l’incomplétité. Avec le ler le par devient la voix, il devient le par-ler. La phénoménique du par-ler s’anal-icule à travers les divisions de son art-icule, qui sont : la langue, le francique, le bégaigaiement, le écrase-un-peu, et la topique de la silencéité, qui, dans le développement, devient le suicide.

La phénoménique du pour n’a pas la êité du par, par-ce que le pour n’a pas de ménéidée. Sa phénoménique est une phénoménique scissionique. Le pour est la soutenance du être, mais une soutenance qui est d’abord dans le ça-ne-mène-nulle-part. Le ça-ne-mène-nulle-part se dément dans le pour-quoi, qui indique que la ménéidée du ça-ne-mène-nulle-part aboutit précisément dans le quoi. Ce quoi du pour-quoi est exactement celui du par-quoi-on-commence de la ménéidée du par dans la phénoménique du pour. Le par-quoi-on-commence mène au pour-quoi et vice-versa. C’est le moment où le pour entre dans le ler. En effet entre le pour et le par qui est déjà dans le ler par le parler se ménide un pour-par-ler. Le pour-par-ler d’abord est dans la ité du ça-ne-mène-nulle-part. Mais sa phénoménique propre, qui va du par au pour et du pour au par, est précisénique ce qu’on appelle l’anal-icule. C’est pour le pour-par-ler que l’anal-icule se déménide en phénoménique propre du par. Le ler dans le pour-par-ler est ce qui tient ensemble pour et par par une figure que nous avons déjà ménidée, mais sans encore dégager toute sa phénoménique : le avec.

En tant que avec, pour et par peuvent pour-par-ler. Le avec ne se décompose pas, ne s’étymologise pas, c’est un sens premier. C’est lui qui décompose et qui étymologise, c’est lui qui divise. Avec par, la division apparaît. D’ailleurs si on pouvait dire « sans avec », ce qui n’a naturellement aucun sens, on s’apercevrait vite que sans avec ni par ni pour ne peuvent même entrer dans ça-ne-mène-nulle-part, ni dans le t’avances-c’est-vert ou dans le pour-par-ler. Je choisis volontairement des exemples de même modité, pour la com-modité. Le sans avec n’est pas le rien, c’est le pour à part du par, le pour qui pour-rit et le par à part du pour, le par qui par-rit. Dans le rire, le par et le pour per-dent l’anal-icule, car dans l’analiculité, il y a la gravité, la morbidité, la vulgarité et la languité, qui sont toutes des modités qui ne font pas rire.

Avec le avec, le par devient le pour du ler. C’est comme une nouvelle ménéidée, mais encore privée de sa phénoménique. La caractéristique du avec est le boire, et c’est une figure non encore mentionnée du pour, le pour-boire. Mais dans le avec il y a aussi la visée au-delà du boire du pour, qui se ménide dans le par : cette visée est le par-tir. Le par-tir est maintenant la vérité du par, la deuxième scissionnique, puisque, le par quitte maintenant le pour qui est toujours dans l’avec du par. Comme je ne pars pas moi-même dans l’exhaustique de l’analiculité complète, il me suffit de mentionner que la phénoménique du par passe maintenant par la ménéidée de l’icule, ou le par du par-tir, tout à son isolement, devient par-t-icule. Dans l’indivisibilité de l’icule, le par devenu par-t-icule, s’est éloigné du pour, et l’a laissé avec le pour-par-ler.

Mais le par n’est pas encore venu jusqu’à nous. Il est d’abord par-ti. Et ce dé-par-t, cette partéité est celle de la guerre, le par a bellum. Dans la guerre du par, il lui faut vaincre son lien indissoluble, son ça-ne-mène-nulle-part d’avec le avec. Car le avec, qui se présente toujours comme le devant, lui est resté à l’icule. Dans la guerre contre l’avec, le par passe par les étapes suivantes : par-tie, par-balles, par-ris-sera-toujours-par-ris, par-me-san, par-kin-son. Mais la guerre avec avec, par ce redoublement sur soi que produit le par dans l’avec, se termine par la victoire du par, qui retourne comme une imcomplétité anal-iculée l’avec, ce qu’on appelle l’anal-gramme. De sorte que l’avec, vain-culé, devient ceva, vace, evac et finalement cave, que le par divise selon sa nature de diviseur, en ca-ve.

Pour ménider sa venue, le par a encore besoin de dénuder les par-ties con-caves du ca-ve. Comme dans la phénoménique avec le pour, il obtient ce dénuement dans le tir du par-tir. Le ve est séparé du ca, est dénudé. C’est seulement maintenant que l’anal-icule nous a-ménide la réponse : le par est ve nu. Nous savons que l’être n’est que le ça-ne-mène-nulle-part du par, par conséquent on peut dire maintenant, dans toute son êité ce qu’est ce par : le par ve nu.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Texte de 2006

     
         

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