Radotage,
ramassis d'inepties,
le même depuis dix ans,
assorti de calomnies

CENSURÉ

(...)

Voyer n'a jamais dit « L'économie (comme réalité) n'existe pas ». Voyer a dit, à plusieurs reprises, « L'économie n'existe pas » tout court. C'est le falsificateur qui rajoute, aujourd'hui, entre parenthèses, « comme réalité ». C'est justement ce que lui reprochait déjà Adreba Solneman : l'amalgame entre existence et réalité. C'est pourquoi, dans la lettre que le falsificateur a escamotée dans sa publication de la correspondance Adreba Solneman-Voyer [NB : pure affabulation, Karl von Nichts n'a jamais publié, ni prétendu publier, ni voulu publier la correspondance Solneman-Voyer. Ils se montent le bourrichon. Ils prennent leurs désirs pour la réalité], Adreba Solneman écrivait : « L'économie, certainement, n'existe pas en tant que réalité, mais elle existe en tant que pensée (...). » Et juste avant : « La seule façon de continuer d'achever une pensée est de la réaliser. Même la réalisation d'une pensée continue de s'aliéner. Pourtant, la liberté sans bornes de la pensée, si toute pensée existe, s'achève dans sa réalisation. C'est pourquoi la fin d'une chose est le contenu de sa pensée. »

Adreba Solneman n'a jamais répondu à Voyer : « Mais vous dites que l'économie est une idéologie, donc l'économie existe. » D'abord, quelqu'un comme Adreba Solneman ne s'adressait plus directement à quelqu'un comme Voyer. Ensuite, Voyer avait eu l'approximation fanfaronne de trouver "assez piquant que mes adversaires depuis deux siècles postulent l'existence de l'économie sans se donner la peine de donner la moindre preuve de cette existence ou même une simple définition". Il s'agit toujours ici d'existence et non de réalité. D'où, Adreba Solneman, dans la conclusion de la même correspondance, également censurée par le falsificateur [NB : pure affabulation. Comment von Nichts aurait-il pu censurer une correspondance qu'il n'a pas publiée ?] : « Rien de plus simple, en passant. Le premier syllogisme venu y suffit : l'économie est une pensée. Toute pensée existe. L'économie existe. »

Voyer ne dit nulle part, sauf erreur, « Il faut en finir avec l'économie (cette idéologie) ». Voyer était bien plus prétentieux. Il disait déjà dans Révélations sur le principe du monde : « Nous nous étions fixés comme but (...) d'en finir avec l'économie. Nous estimons que c'est chose faite. » L'économie n'est que la pensée dominante de notre temps. Mais est-ce que quelqu'un, ici présent, estime que ce n'est plus la pensée dominante de notre temps, vingt ans après que Voyer l'ait claironné ? Voyer n'a jamais très bien compris ce qu'est une religion (c'est pourquoi il croit que l'économie n'en est pas une, après avoir cru le contraire) et en tout cas n'a jamais compris comment on mettait fin à une pensée dominante. Et ce n'est certainement pas avec des effets d'annonce à l'esbroufe.

Adreba Solneman n'a jamais répondu à cette vantardise par un semi-obséquieux « mais comment voulez-vous en finir avec quelque chose qui n'existe pas », que lui prête le falsificateur. Il a fait une rapide démonstration qu'en logique on appelle par l'absurde : « Par ailleurs il dit que l'économie n'existe pas. Comment peut-on en finir avec quelque chose qui n'existe pas ? » A aucun moment, comme le falsificateur l'induit, Adreba Solneman n'a prétendu qu'il pense, lui, que l'économie n'existe pas (ce qui l'aurait mis en contradiction avec la précédente réponse que lui prête le falsificateur). L'économie existe, bien entendu, et n'a pas de réalité, bien entendu. Voyer a pris quelque sept ans de laborieuses retouches pour parvenir à la même conclusion qu'il ne voulait pas alors entendre : « economics » et « economy » ne répondent évidemment que très imparfaitement à cette différentiation, parce que la différence entre existence et réalité n'a pas son essence dans l'économie. Economy n'a de réalité que si l'on croit que l'économie a de la réalité. Sinon, sa distinction avec economics est de la même nature que celle entre dogme et prêche, entre léninisme et stalinisme, entre communication directe et communication infinie, un ergotage religieux.

(...)

CENSURÉ

 

M. Ripley s'amuse