Posted by Jules G on April 11, 2001 at 07:03:44 AM EDT:
In Reply to: La plus grande qualité de l'urgence est la patience (IV) posted by Dennes Mussein-Seufz on April 10, 2001 at 05:11:34 PM EDT:
En bon inculte maladroit et approximatif, le journaliste adore utiliser l'expression "pétition de principe" pour "position de principe" ou "déclaration de principe". "Pétition", ça sonne bien , ça lui rappelle le temps de ses études et de son passé militant et pétitionnaire à l'UNEF ou à la LCR. Ah, jeunesse, folle jeunesse ! On comprend que ce mot lui chatouille agréablement l'oreillette, et qu'il cherche à toute force à le refourguer coûte que coûte : c'est pour lui une sorte de bain de jouvence.
Or la pétition de principe a un sens bien précis : c'est une erreur de logique, qui consiste à prendre pour hypothèse la conclusion à laquelle on désire aboutir par cette première. Rien à voir, donc, avec une déclaration de principe, forcément vertueuse pour le journaliste.
Dans leur dernier pensum, comme de juste, les journalistes mal dégrossis de l'OT commettent la même sempiternelle confusion : « Il y a cependant un lien évident entre la non-validité de la théorie de Voyer et sa falsification, au moins sur un point. Voyer a prétendu, il y a fort longtemps, que sa théorie n'était là que pour être critiquée. Quel théoricien, en effet, dit le contraire ? Qui oserait dire « ma théorie est incritiquable » ? Depuis cette pétition de principe, Voyer a tout fait pour taire, éviter, contourner toute forme de critique de cette théorie. ». Il est clair que par l'utilisation de ce terme et par extraordinaire, ils ne s'en prennent pas à Voyer de la manière insultante qui leur est coutumière, ne l'accusent d'aucune erreur de logique, mais qu'ils confondent en parfaits cancres "pétition" et "déclaration". Cependant il se pourrait très bien qu'ils s'en défendent : on n'est plus à une lamentable pirouette près de leur part.
Sans vouloir surinterpréter ce qui n'est après tout qu'un détail, et un signe de plus de leur incroyable incurie intellectuelle comme de la bouillie qui leur tient lieu de pensée (et dire qu'ils se mettent à plusieurs pour écrire ces choses ! Il n'y en a donc aucun pour rattraper l'autre ?), on relèvera la cocasserie de cette confusion sous leur plume, eux qui commettent justement pétitions de principe sur pétitions de principe, entre autres erreurs de logique, à l'intérieur même de leurs pompeuses déclarations de principe ou d'intention. Mais j'ai cru comprendre que la logique, fût-elle ou non formelle, fût-elle ou non l'occupation d'existences ennuyeuses, leur posait décidément un problème.