Posted by on December 11, 2000 at 03:16:12 PM EST:
In Reply to: Offensive d'automne posted by observatoire de téléologie on December 10, 2000 at 05:21:06 PM EST:
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: 1. Mille époques
: Depuis deux ans que l'observatoire de téléologie s'exprime en territoire ennemi – il n'y en a pas d'autre –, nous n'avons encore rencontré qu'une seule contradiction véritablement embarrassante, qui a manqué de peu nous contraindre à la retraite et au silence. Il s'agit de la falsification massive dont nous avons été l'objet au printemps et à l'été 2000. Cette forme de censure, cependant, se répand parmi ceux qui la tolèrent. Il n'a donc fallu que quelques mois pour que la falsification s'applique entre les falsificateurs. Depuis le jour où le falsificateur Voyer a été falsifié à son tour, et s'en est plaint, les falsifications massives ont cessé comme par miracle. L'observatoire de téléologie a aussitôt désacralisé ce miracle en exposant son fondement et sa logique qu'on appelle, depuis, la voyérisation.
: Nous pensions que l'accalmie serait courte, et qu'il fallait pousser l'avantage pour exposer nos positions si hostiles à toutes celles qui existent. Nous avons donc préparé une offensive d'automne en réoccupant du terrain, alors que depuis six mois nous guettions la possibilité d'un désengagement définitif. Nous sommes revenus nous mêler aux escarmouches autour de la voyérisation, que les voyérisateurs tentent d'oblitérer, et avons répondu à plusieurs calomnies, sottises, trucages à notre sujet, qui, sans aller cependant jusqu'à la falsification, n'ont pas manqué de lui faire suite, comme ils l'avaient accompagnée. Cet effort de préparation dans les engagements de détail a malheureusement réduit l'offensive à la moitié de ce qui était prévu dans le plan initial. Mais le printemps n'est pas loin.
: En trois petits textes postés en une semaine, nous avons continué à déplacer les conceptions ordinaires de notre monde. Le premier part du principe que ce monde est hégélien, mais qu'il ne tient qu'à nous que cette infamie cesse. Soutenir Hegel n'est plus critiquer ce monde, mais le perpétuer. Nous ne tolérons plus le mensonge qui soutient que Hegel, malgré ses affirmations réitérées, aurait été un athée. Si Hegel avait raison, si le monde est tel qu'il l'avait décrit, ce n'est pas parce que Hegel était athée, mais parce que Hegel et le monde soutiennent le concept de Dieu. Le monde de Hegel, notre monde, est fondamentalement religieux. Les téléologues, qui sont athées, le savent bien : les athées matérialistes ne savent pas ce qu'est le concept de Dieu, à quoi il sert, dans le monde de Hegel, dans le monde de la religion. Toute la pensée occidentale (que la pensée orientale est venue rejoindre), et particulièrement celle qui a sacralisé la dialectique, se présente comme un cercle fermé, qui stipule seulement la transcendance comme la ligne de son cercle fermé. C'est pourquoi il était si judicieux de signer la fin de Hegel, comme Hegel l'avait signée, du nom d'Aristote. Aristote est une bonne signature du cercle vicieux. D'Aristote à Hegel et retour, toutes les tentatives d'assigner un repos, une complétude contemplée, une paix à l'esprit, toutes les tentatives de seulement conserver à l'infini le monde tel qu'il nous apparaît, sont désormais à nouveau à un jet de pierre de la critique.
: Du deuxième texte que nous avons publié, et qui s'intitule 'Existence et réalité (pour commencer)', il suffit de dire ceci : c'est la plus grande violence que les téléologues ont commise en deux ans.
: Il fallait encore clouer le cercueil de ce que nous venions de tuer. 'L'économie est une pensée. Toute pensée existe. L'économie existe' est une déclinaison d''Existence et réalité'. Seulement, dans l'affirmation de la réalité, ce fléau innommable, ce texte qui est comme le dessert doux et sucré après le plat de gibier va plus loin : il commence à donner de la réalité selon son concept au concept. Et comme toujours, dans les ruptures réussies, c'est une ouverture. En abattant le mur de l'impasse du silence, on débouche sur un horizon de possible immense, où la communication reprend un sens.
: 2. Pile et moque
: Le petit peuple qui, par la voyérisation, veut nous empêcher de parler continue pendant ce temps à piailler et pinailler, à gémir et vomir, à tricher et marchander. Incapable d'entendre et de critiquer, cette foule ne se trompe que rarement, cependant, sur ce qu'elle tait, et qui révèle toujours son irrésolution habituelle. Depuis deux ans, ici, le mot infini est banni sauf à titre d'ironie ou pour tenter de le réhabiliter en s'appuyant sur de grossières ou anciennes références qui en glorifiaient le contenu. Il est en train de subir le sort de Dieu avec les matérialistes.
: Depuis que nous avons montré que Jipi est un franc crétin, le terme de spectacle a subi le même sort. Et après que nous avons entrepris de faire la part des choses entre existence et réalité, l'inexistence de l'économie, qui était solennellement proclamée trois fois par jour, n'a plus reparu.
: Il suffit en effet, pour railler la crédulité ordinaire de toute cette cour du miracle, de gifler son idéologue, le falsificateur Voyer. Comme ce coquin a jugé plus prudent de ne jamais nous répondre en face (comme Debord l'avait fait avec lui), il suffit d'occuper le terrain de ses marottes, et de les démolir. Ce lâche couillon préfère en effet abandonner ses sujets favoris plutôt que de risquer d'engager le fer avec nous à leur propos, et il a bien raison. Et comme son petit peuple attend ses réponses clés en main, et qu'elles ne viennent jamais, la revue des marottes va ressembler, selon notre bon vouloir, à l'herbe d'Attila.
: Nous avons vu ce vieillard impotent nous tourner autour, mais de dos : chaque fois que nous postions un texte, il renchérissait, en postant à son tour un message extrait d'un tiroir poussiéreux, et qui n'avait aucun rapport, dans l'espoir de faire diversion. Je ne réponds pas, j'efface ; mais effacer c'est évidemment répondre. Ces messages, jetés à la hâte, en contre, ne sont que réaffirmation et raccommodage de textes de sa jeunesse, c'est-à-dire rien. Les traits d'esprit pleins de sens, par exemple, qui passaient il y a vingt ans pour la foudre d'un style et la diversité des références, des hoplites à Alcibiade, y sont aujourd'hui disséqués avec nostalgie, avec cette sénilité qui explique ses blagues de jeunesse en s'attendrissant, non sans sérieux, sur ce qu'elles avaient de jubilatoire, et qui maintenant, désossé, est devenu si pitoyable. Pour le contenu, ces textes ne sont qu'une seule affirmation : j'ai volontairement les yeux, les oreilles et le cul bouchés sur ce qui se dit aujourd'hui. Cette forme de conservation maladive est la première manifestation de ce qu'on appelle le téléologisme, ou l'otisme. L'impotent censeur par le silence en vient même à se vanter de faire parler. Mais lui-même n'est sujet de conversation que parce que les téléologues l'ont insulté et critiqué. Et en regardant le site où s'expriment en même temps Voyer et OT, il est aisé de constater que si quelqu'un ici fait parler, c'est bien l'OT, entre autres de Voyer, et non l'inverse.
: Enfoncés dans les escarmouches d'arrière-garde, les perroquets de ce paltoquet sont évidemment passés à côté du sens général de l'offensive. Ils s'émeuvent seulement sur les répliques désinvoltes dont nous abreuvons la polémique, dont ils n'élucident pas non plus le sens. Il était assez comique de voir, après notre confer intitulé '04-12-2000', tout le chenil sortir lécher, aboyer, vomir, aboyer, dans une parade dont l'ordre est caricatural.
: Il y a d'abord les éjaculateurs précoces, roquets historiques comme on dira dans peu de temps pour rire, qui disent vite quelque chose pour se débarrasser du fardeau d'avoir été traités comme ils le méritent : FC, l'escroc, bredouille une phrase sibylline, si fine que lui, heureusement, l'a comprise. Le calomniateur délirant Ben Aziz, dont on aurait pu dire qu'il avait du courage à étaler sa misère s'il l'avait fait exprès, exige maintenant on ne sait quelle réponse à son ultime dit vague à Sion ; hélas, depuis qu'il a démontré à quel point il était handicapé, nous n'avons même plus le cœur d'en rire. Un troisième se félicite de la chance qu'a Mondepoing de continuer ses trucages de voyérisateur au moment où justement il ne peut plus continuer : si c'est du premier degré, c'est l'aveu de l'impuissance de toute la clique des voyérisateurs ; si c'est du second degré, c'est une petite infamie de se moquer de quelqu'un d'aussi complètement vaincu.
: Ensuite, voici un personnage de cinéma qui affirme qu'un couteau rentre comme du beurre dans une gorge de téléologue. Comment ne pas sourire d'autant de trépidante impuissance ?
: Nous avons appelé Weltfausseté le Dr Weltfaust (déjà dans ce pseudonyme kitsch, tout est tricherie : le personnage n'est docteur en philosophie que dans ses fantasmes, il n'a rien de Welt que ses fantasmes, il n'a rien du Faust de Goethe, qui transforme le Welt en maladroite redondance, que ses fantasmes). En un an, cet adjoint falsificateur aura montré ce qu'est une déliquescence : lorsque le vide des arguments a été démasqué, il n'est resté plus que la petite gouape malheureuse, le manque de lucidité, l'incapacité à analyser, la vulgarité non maîtrisée, l'absence de recul, d'humour et d'honneur, le nombrilisme maladif, et la croyance reconstruite à chaque intervention que ses procès d'intention seraient des arguments. Torché et mouché sur l'essentiel par une téléologue, ce médiocre indigne se plaint encore en se sauvant qu'elle n'aurait pas répondu aux fastidieux détails de son escroquerie si transparente. En fuite pour la deuxième fois en un an - comme beaucoup de valets il restera en mémoire vu de cul avec une semelle sur la raie des fesses -, il n'a donc pas pu soutenir son démentiel pari de carriériste zélé qui consistait à prouver que l'enculé Voyer n'était pas un falsificateur. Au contraire, son grotesque plaidoyer, qu'il a soutenu à la fois trop longtemps pour qu'il puisse même convaincre la lie du parti voyérisateur, et pas assez pour sauver les apparences, accuse plutôt Voyer, qui s'est bien gardé, lui, de se défendre d'une falsification indiscutable.
: La menteuse Obertopp a été la première à se réjouir de cette déroute du cuistre vidé : bienvenue dans l'amicale des débinés. Elle a confirmé qu'elle n'avait toujours pas dépassé son ébahissement : on insulte tranquillement les téléologues, en toute bonne foi, et ils répondent ! C'est un piège ! Faites comme moi, ne les lisez plus, ment-elle avec aplomb ou bêtise, va savoir. Nous extrapolons : ne lisez que ce qui ne vous contredit pas, ne discutez plus ce qui vous met en cause. Il y a tellement de choses plus intéressantes à faire, dans les vastes pâturages de la négativité convenue !
: On le voit, même dans le minuscule la voyérisation est en crise. Et la relève paraît malheureusement encore plus faible. Un certain aleph nous oppose, sur le terrain étriqué de la polémique, l''Art d'avoir toujours raison' de Schopenhauer, qui a eu si souvent tort. Le premier point de l'argumentation est déjà le condensé hilarant du reste : « Si l'on s'aperçoit que l'adversaire est supérieur et que l'on ne va pas gagner, il faut tenir des propos désobligeants, blessants et grossiers. » Faut-il rappeler que tous nos adversaires nous ont toujours attaqués de cette manière-là et d'aucune autre façon, c'est-à-dire avec des propos désobligeants, blessants et grossiers ('Pourquoi Aristoutou ne peut pas faire partie de l'observatoire de téléologie') ? Qu'ils n'en sont venus aux arguments qu'après que nous les avons défiés de le faire, et on a vu quelle en a été l'issue ? La Weltfausseté, par exemple, a été le modèle de quelqu'un qui quitte l'objet de la querelle pour passer à l'adversaire, et l'attaque d'une manière ou d'une autre dans ce qu'il est, c'est-à-dire que toute la pseudo-argumentation du bouffon était construite sur des suppositions d'intentions que nous avons pour l'essentiel réfutées en riant. On le voit, au XXIe siècle, les fades généralités de 'l'Art d'avoir toujours raison' peuvent s'appliquer sans peine à quiconque manie l'insulte, et en particulier aux voyérisateurs.
: Au paragraphe suivant, ainsi, on lit que « La falsification " caractérisée " de Voyer n'est nullement prouvée, mais on postule sa démonstration pour déstabiliser l'adversaire ». Il suffit de relire la Weltfausseté pour y voir postulée la non-falsification de Voyer à longueur de page. Ensuite, il suffit de rappeler ce fait : « Qu'est-ce qu'une correspondance falsifiée ? Une correspondance falsifiée est une correspondance publiée amputée, de sorte qu'un tiers impartial ne puisse pas prendre connaissance de ses pièces et juger de son contenu. Lebovici avait ainsi falsifié la correspondance Voyer-Champ Libre. Voyer et von Nichts ont ainsi falsifié la correspondance Voyer-Adreba Solneman. Lebovici, Voyer et von Nichts sont des falsificateurs et des enculés. » Personne n'a jamais contesté ce très simple récit des faits exposé deux fois mot pour mot. Enfin, nous savons parfaitement que nous ne convaincrons jamais un stalinien que Staline est un menteur ni un debordiste ou un voyérisateur que Lebovici ou Voyer sont des falsificateurs. Avec les menteurs et les falsificateurs, un mensonge et une falsification ne sont jamais prouvés. Voyez les contorsions de la Weltfausseté.
: « De même, la non-réalité de l'infini n'est pas prouvée (et pour cause), mais on embarrasse l'adversaire en postulant la fin de tout et en renversant la charge de la preuve (à lui de prouver la réalité de l'infini). » Ici, nous rappellerons seulement que l'infini est une invention invérifiable, comme Dieu, un croire. Tous les athées connaissent bien cet outrecuidant renversement de croyant, qui exige d'eux de prouver que Dieu n'a pas de réalité. Il n'y a évidemment que la réalité d'une affirmation, d'une proposition, d'une idée, d'un but qui peut se prouver (dans la vérification pratique) et non sa non-réalité (sauf dans la vérification théorique, comme nous l'avons d'ailleurs fait pour l'infini, en montrant que l'infini s'oppose, par définition, à la réalité), comme le voudrait le sophiste otiste qui signe aleph.
: Le dernier stratagème imputé à l'OT, le « tour pendable », s'applique d'abord et principalement à la Weltfausseté : « Un tour pendable consiste, quand il a répondu à plusieurs questions sans que ses réponses soient allées dans le sens de la conclusion vers laquelle nous tendons, à déclarer qu'ainsi la déduction à laquelle on voulait aboutir est prouvée, bien qu'elle n'en résulte aucunement, et à le proclamer triomphalement. Si l'adversaire est timide ou stupide et qu'on a soi-même beaucoup d'audace et une bonne voix, cela peut très bien marcher. Cela relève du fallacia non causæ ut causæ (faire passer pour une raison ce qui n'en est pas une). » Par deux fois, la Weltfausseté a tenté de laver Voyer en salissant les téléologues de ses extrapolations abusives jusqu'au délire, et par deux fois, sous les arguments et les quolibets, la Weltfausseté s'écrase en affirmant que sa fuite n'est conséquence que de sa victoire.
: Quant à la prétendue objection « ad auditores, c'est-à-dire une objection non valable mais dont le seul spécialiste reconnaît le manque de validité », il n'est nul besoin d'être spécialiste pour se faire une idée de la taille de la substansu d'une Weltfausseté ni pour constater ce qui dépasse du cul de Papy Voyer.
: Enfin, le bouquet est offert avec le soi-disant 17e stratagème : « Si l'adversaire a une parade qui nous met dans l'embarras, nous pourrons souvent nous tirer d'affaire grâce à une distinction subtile à laquelle nous n'avions pas pensé auparavant. " (17ème stratagème) C'est le cas des distinctions entre " existence " et " réalité ", " vérification théorique " et " vérification pratique ". » Quelle parade, hormis la falsification massive, sur laquelle l'honorable aleph se tait poliment, nous aurait mis dans l'embarras ? Comment ne pas sourire devant une ignorance crasse qui proclame subtile différence, pour se tirer d'affaire, les distinctions entre vérification pratique et vérification théorique, et entre existence et réalité, qui ne sont amalgamées que dans le matérialisme le plus vulgaire ?
: C'est ici qu'on peut mesurer à quelle hauteur reniflent les museaux des voyérisateurs. Quand on leur dit que la réalité n'est pas ce qu'ils croyaient, mais résultat, vérification pratique, dévastation, atteinte à la pensée, fin de l'en et pour soi, ils le comprennent comme un stratagème dans une polémique, à laquelle, par conséquent, dans une inversion aussi caractérisée que leurs falsifications, ils subordonnent tout.
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