Posted by terrien on July 30, 2000 at 04:56:35 AM EDT:
In Reply to: Une interprétation de "l'économie n'existe pas" = une invitation à penser en terme de DON (et donc de gratuité) ce que nous avons l'habitude de penser en terme d'ECHANGE pour échapper enfin à ce cercle vicieux du "donnant - donnant" qui s'impose souvent comme seule réalité intersubjective posted by Marcel Weber on July 23, 2000 at 05:26:55 PM EDT:
:: Ils attendent avec impatience le retour des échanges froids, neutres, ce grand cadeau de la société marchande, où l'on paie tout et où l'on ne doit rien à personne, où l'on peut être seul sans être (trop) malheureux, sans éprouver le manque de relations. [...]
Le père Noël est un ancêtre. Il rétablit la filiation, le lien avec les ancêtres que la modernité rompt constamment. Ainsi, les parents ne sont effectivement pas les seuls à donner. Le père Noël ouvre l'univers fermé de la famille moderne, rétablit un lien avec le passé, dans le temps, mais unit aussi les enfants à l'espace, au reste de l'univers. Il sort les enfants de leur petit monde, ouvre le réseau étroit dans lequel ils se situent habituellement. Le père Noël les relie au monde. C'est pourquoi il vient de si loin, du pôle Nord.
: Jacques T. Godbout, en collaboration avec Alain Caillé, L'esprit du don, Ed. La Découverte, 1992
pas mal ... mais le don montre ses limites en existant ... le sens de l'histoire c'est l'autarcie, le don, puis l'échange . l'échange est plus froid mais bien plus puissant car basé sur des outils sophistiqués comme la monnaie, la compta et les archives ....
le don est comme notre esprit reptilien ou mammalien, par rapport à l'esprit cortexien, à la fois évident, irréfutable, dans notre chair, et pourtant dépassé....
comme l'autarcie, le don détruirait la capacité actuelle à faire vivre des milliards d'hommes... vivre à défaut de se supporter et de coopérer ...
mieux que le don ... le crédit ... et la possibilité d'une annulation/évaporation des dettes... pour pousser les gens à explorer et tatonner les pistes du futur.