Posted by on April 25, 2000 at 12:53:02 PM EDT:
In Reply to: Oui ou non ? posted by Oui on April 24, 2000 at 03:39:42 PM EDT:
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: Voyer, le théoricien de la résignation, tente une remontrance : « Marx avait prévu le dépérissement de l'Etat auquel on peut assister de nos jours. Mais il avait également prévu la disparition des financiers, spéculateurs et rentiers, qu'il haïssait au profit des seuls industriels, qu'il respectait. Le pauvre. On voit ce qu'il en est. A toutes les questions tranchées par oui ou par non il y a une chance sur deux de répondre juste, comme à pile ou face. C'est çà le socialisme scientifique, c'est pile ou face. Le stalinisme, c'est pile et face. » Que Marx ou ceux qui voudraient parler de demain se le tiennent pour dit. Or, justement, tout a une fin ou non ?, la question préalable des téléologues, est une question à laquelle il faut répondre par oui ou par non. Les malheureux téléologues seraient donc voués, d'après le théoricien de la résignation, à l'avenir du malheureux Marx : socialisme scientifique ou stalinisme. Pile ou face et/ou pile et face.
: Oui ou non ? est la question du hic Rhodus hic salta, que le jeune Voyer aimait poser. C'est la question du choix, c'est la question de la décision, c'est là où il faut trancher. Les vieux en particulier, et les infinitistes en général, n'aiment pas trancher, il est facile de comprendre pourquoi. Les jeunes en particulier et ceux qui veulent en finir en général utilisent le oui ou non ? pour savoir de quel côté de la barricade aller. Les batailles qui s'ensuivent sont des festivals de oui ou non ?, et chacun de ces oui ou non ? n'est qu'un goulet d'étranglement du possible. La question de fond cependant, quelle fin ?, reste une question ouverte, mais qui n'a de sens qu'après la réponse au oui ou non ? de tout a une fin.
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: observatoire de téléologie
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Toutefois cette aliénation est encore imparfaite; elle exprime le rapport de la certitude de soi-même avec l'objet qui justement parce qu'il est dans le rapport n'a pas encore gagné sa pleine liberté. Le savoir ne se connaît pas seulement soi-même , ou sa limite .Savoir sa limite signifie savoir se sacrifier .Ce sacrifice est l'aliénation dans laquelle l'esprit présente son mouvement de devenir esprit sous la forme du libre événenemnt contingent , intuitionnant son pur Soi comme le temps en dehors de lui, et de même son être comme espace. Ce dernier devenir de l'esprit, la nature, est son devenir vital immédiat; la nature ,l'esprit aliéné, dans sa propre être-là n'est rien d'autre que cette éternelle aliénation de sa propre substance et le mouvement qui restitue le sujet. Mais l'autre côté du devenir de l'esprit ,l'histoire, est le devenir qui s'actualise dans le savoir , le devenir se médiatisant soi-même,- l'esprit aliéné dans le temps ; mais cette aliénation est aussi bien l'aliénation d'elle-même; le négatif de soi-même.Ce devenir présente un mouvement lent et une succession d'esprits, une galerie d'images dont chacune est ornée de toute la richesse de l'esprit, et elle se meut justement avec tant de lenteur parce que le Soi doit pénétrer et assimiler cette richesse de substance .Puisque la perfection de l'esprit consiste à savoir intégralement ce qu'il est, sa substance , ce savoir est alors sa concentration en soi-même dans laquelle l'esprit abondonne son être-là et en confie la figure au souvenir .Dans sa concentration l'esprit est enfoncé dans la nuit de sa conscience de soi, mais son être-là disparu et conservé en elle, et cet être-là supprimé,- le précédent, mais qui vient de renaître du savoir;- est le nouvel être-là, un nouveau monde et une nouvelle figure de l'esprit . En elle et au sein de son immédiateté l'esprit doit recommencer depuis le début aussi naïvement, extraire de cette figure sa propre grandeur comme s'il n'avait rien appris de l'expérience des esprits précédents; mais la récollection du souvenir les a conservés; elle est l'intérieur et la forme , en fait plus élevée, de la substance . Si donc cet esprit recommence depuis le début sa culture en paraissant partir seulement de soi, c'est cependant à un degré plus élevé qu'il recommence. Le royaume des esprits qui ainsi s'est façonné dans l'être-là constitue une succession dans laquelle un esprit a remplacé l'autre, et chacun a pris de son prédecesseur le royaume du monde spirituel. Le but de cette succession est la révélation de la profondeur et celle-ci est le concept absolu ; cette révélation est par conséquent la suppression de la profondeur du concept ou son extension , la négativité qui est son aliénation ou sa substance- et cette révélation est son incarnation temporelle, le temps au cours duquel cette aliéantion s'aliène en elle-même, et donc dans son extension est aussi bien dans sa profondeur, dans le Soi. Le but ,le savoir absolu, ou l'esprit se cachant lui-même comme esprit, a pour voie d'accés la recollection des esprits, comme ils sont en eux-mêmes et comme ils accomplissent l'organisation de leur royaume spirituel.Leur conversion, sous l'aspect de leur-être libre se manifestent dans la fomre de la contingence, est l'histoire; mais sous l'aspect de leur organisation conceptuelle, elle est la science du savoir phénoménal. Les deux aspects réunis, en d'autres termes l'histoire conçue, forment la récollection et le calvaire de l'esprit absolu, l'effectivité, la vérité et la certitude de son trône, sans lequel il serait la solitude sans vie; seulement-