Posted by on February 19, 2000 at 07:56:10 AM EST:
La laborieuse blatte Weltwurst est terrorisée. Quatorze pages d'insultes envers des téléologues, qui ne sont soi-disant pas intéressants ! Les deux tiers d'une communication destinée à rien de moins que situer le véritable principe du monde, consacrés à des gens qui ne méritent même pas une ligne ! Voilà un sens de la mesure qui promet pour quand on sera enfin en vue de quelque chose de plus substantiel ! Soit la Panzerbaudruche fantasme sur les téléologues comme la groupie F, soit il aimerait bien réformer un peu le dogme du maître, mais pas tant qu'on peut le critiquer. Il faut donc faire déguerpir ceux qui pourraient le faire : le talon des téléologues fait quelque ombre inquiétante à la petite blatte timide qui en faisant beaucoup de bruit croit qu'elle pourra faire fuir le danger de la contradiction. Notre Kakerläkchen, qui a pourtant beaucoup travaillé, tout l'été, n'a malheureusement aucun talent. Et même si elle arrivait à sortir ses grandes nouvelles idées, après tant d'effets d'annonce aussi creux que tapageurs, ce qui est de moins en moins probable, elle n'échapperait à la critique que pour la risée, ce qui est plus de son format.
Quatorze pages pour dire que Voyer/Von Nichts, n'auraient pas fait exprès de falsifier Adreba Solneman ! Mais on s'en fout. Debord/Lebovici non plus n'avaient pas fait exprès de falsifier Voyer. Ils trouvaient pas non plus ça important. C'est la défense courante de tous les debordistes. Parmi eux on n'en connaît pourtant pas qui auraient fait le coup du gentil falsificateur victime du méchant falsifié qui n'attendait que ça, vous savez, le joueur de foot qui s'est fait casser la jambe pour faire attraper un carton jaune à son gentil adversaire. Là, il faut revenir à Staline ou Drumont. Mais, heureusement, l'importance et la réalité des falsifications ne dépendent pas de ce qu'en pensent les falsificateurs ou leur panzerpropagandastaffel.
L'enculé Voyer n'a pas répondu une fois à Adreba Solneman, mais deux fois. La deuxième fois, quand ça devient risqué, quand ça ne peut plus être seulement je me saupoudre le nombril, ça n'était pas pour dire qu'Adreba Solneman était un connard ou qu'il ne méritait que le mépris, parce que si Voyer avait pensé cela, il aurait dit cela, n'est-ce pas ? Mais non : c'était la débandade. Lâchez-moi, ou vous êtes un oppresseur. La panique, ridicule, honteuse, minable.
La critique de la théorie de Voyer par les téléologues modernes ne tient pas dans cette correspondance où elle est seulement amorcée, d'où la panique de l'enculé. Elle tient en ceci, puisqu'il faut ici répéter ce que le sanchopanzer n'a pas su lire : soit l'infini est la réalité, et heil Hegel, et heil la communication infinie, et heil la division infinie du travail, dont chacun se souvient que pour Voyer c'est le contenu de la communication. Soit l'infini n'a pas plus de réalité que Dieu, qui en est d'ailleurs une figure, et la communication n'est plus infinie, la division infinie du travail n'est plus le contenu de la communication, la communication a un véritable contenu, elle dit quelque chose, un but, une fin, et l'enculé Voyer est un curé, qu'on se boufferait bien au petit déjeuner. D'autre part, si l'enculé Voyer est bien loin d'être la marotte des téléologues autant que les téléologues sont la marotte de sa nouvelle groupie Panzerbidon, nous avons déjà montré en quoi la conception de l'aliénation de Voyer est insuffisante et retardataire, en quoi ses fantasmes de « riches » cocottent le gag, en quoi sa préhistoire est un fantasme de pauvre aigri, en quoi sa communication est une religion en devenir, en quoi il n'y a pas d'esclaves dans un monde où règne l'habeas corpus, en quoi sa conception de la conscience et de l'individualité est inexacte et obsolète, etc. Et voilà que cette vague Weltwurst, qui voudrait bien retoucher un ou deux petits points du dogme de l'illustre enculé dépassé, nous reproche de ne pas l'avoir critiqué ! Il croit qu'il suffit d'avoir exhumé la vieille tarte à la crème du bon infini qualitatif pour plastronner entre préau et pissotières, alors qu'il n'a même pas entendu la réponse : infini quantitatif et qualitatif, même invention pour gogos comme lui. Ajoutons : comme l'infini quantitatif était quand même un peu transparent, il était grand temps que Hegel, le théoricien du présent infini, nous fasse un infini un peu plus subtil, forcément dialectique celui-là, pour les gogos qui travaillent beaucoup. Va te coucher, petite blatte, t'as la saucisse qui t'es montée à la tête.
Le syllogisme d'Adreba Solneman (l'économie est une pensée, toute pensée existe, l'économie existe) reste évidemment non réfuté : il porte essentiellement sur la critique de l'amalgame entre existence et réalité, auquel le vieux Voyer était devenu sujet, ainsi qu'à l'enculade.
L'économie est bien une religion. Ce n'est pas parce que Voyer n'a pas eu le courage d'aller jusqu'à l'affirmer, que d'autres, plus hardis et plus justes, se seraient trompés. C'est Voyer qui s'est trompé. Une fois de plus.
Papy Voyer se repose. On l'avait remarqué, depuis vingt ans. Ce n'est pas pour l'éternité au moins ? Il est vrai que quand on a le cul aussi bourré que lui, un peu de repos s'impose. Sur le ventre, je présume. Et n'oublie pas les compresses (creusez le mot compresse, je vous prie), Panzerdoktor.
Alors, Panzerbaudruche, t'accouches de ta grande théorie, où tu te dégonfles une quatrième fois ? Et, à défaut d'être intéressant, essaie au moins d'être honnête, ce coup-là.