Posted by OT on February 08, 2000 at 06:17:14 PM EST:
In Reply to: Some more answers to the O.T posted by Hate Comapany on February 07, 2000 at 01:23:09 AM EST:
Si nous avons bien compris, pour vous cause principale est cause première. Or s'il existe une cause première qui est la cause de tous les effets (« is the cause of all other effects »), les autres causes ne seraient donc pas réellement des causes. Jusqu'ici il n'y avait que deux causes premières soutenues par les hommes, à notre connaissance : le Dieu monothéiste et le big bang. Par rapport à big bang et à Dieu, la première question évidemment est : d'où viennent-ils ?
Il nous faudrait ici conclure que c'est de la communication, puisque la communication est cause de tout, donc aussi du big bang et du Dieu des monothéistes. Alors d'où vient la communication, comme nous l'avions déjà demandé ? Création spontanée ? Ex nihilo ? Du commerce ? De la charentaise de Papy Voyer ? Ou bien Goebbels a-t-il quelque chose à voir là-dedans ?
Vous dites qu'une cause première se déduit du fait qu'elle ne puisse être expliquée par aucune autre chose. Eh bien, la fin de toute chose, selon ce raisonnement, ne peut pas non plus être expliquée par aucune autre chose. Ce serait donc une cause première, s'il existait des causes premières. Par contre, on peut fort bien expliquer la communication, puisque vous dites vous-même que « as the principal cause of humanity it does not have an end, as long as there is humanity ». Donc, la communication dépend entièrement de l'humanité. Donc, l'humanité serait la cause première, et non la communication. D'ailleurs, si l'humanité se termine, la communication se termine aussi, n'est-ce pas ? Comment pouvez-vous en même temps soutenir qu'elle n'a pas de fin ? L'humanité est infinie ?
« Yes, thinking is reserved only for goods. A good is an object that thinks : it thinks about money ». Vous faites erreur : la pensée est dans toutes les choses auxquelles nous pensons (apparemment vous confondez en plus objet et chose). La pensée des choses ne dépend du commerce que chez Voyer. Dans le monde, la pensée des choses dépend de la pensée. Par conséquent, il y a beaucoup de choses qui pensent, et pas seulement à l'argent. Les totems des Indiens sont pleins de pensée et ne sont pas des marchandises, et les chiens domestiques sont pleins de pensée, et ils ne pensent pas du tout à l'argent. Les marchandises ne sont que des choses qui pratiquent l'échange marchand, mais elles sont loin d'être les seules choses qui pratiquent la pensée. D'ailleurs, si vous pensez que les marchandises sont les seules choses qui pensent, ne dites pas « les choses pensent » en récitant votre Voyer, dites les marchandises pensent. A propos, êtes-vous une chose ? Si non, qu'est-ce qui vous différencie d'une chose ?
« The rich person is also the one that owns (controls) communication ». Vous étendez maintenant posséder à contrôler. Quelqu'un qui contrôle mon billet de transport ne le possède pas. Quelqu'un qui contrôle une entreprise ne la possède pas forcément. Vous confondez policer et gérer avec posséder, et c'est logique, parce que les gestionnaires, aidés des policiers, font tourner notre monde, pas les propriétaires.
Nous pensons que c'est vous qui n'avez pas compris notre question sur la richesse. Que la richesse soit une quantité de dollars ou une qualité de communication, la question était et est : est-ce qu'il est enviable d'être riche ? Est-ce que vous avez intérêt à devenir riche, au sens que vous nous direz, dans cette société ? Si oui, pourquoi ? Si non, pourquoi ?
Pour vous donner le fond de notre pensée, la richesse existe aujourd'hui, mais elle n'appartient pas à des individus. Nous vivons dans un monde riche où il n'y a que des pauvres. La richesse, c'est l'aliénation. Produire de l'aliénation, voilà ce qui distingue la richesse de la pauvreté. Dans ce monde de pauvres, les riches sont intermittents. Et les émeutiers modernes, quand ils vont jusqu'à l'insurrection, semblent produire davantage d'aliénation que n'importe lequel de leurs patrons-gestionnaires pendant toute son existence.
« this communication is an alienated one, because its substance is money, i.e. the absense of spirit ». Si l'argent est absence d'esprit, comment le conciliez-vous avec le fait que les marchandises pensent ? Peut-être que pour vous on peut penser sans esprit. Ou alors, l'argent n'est pas une marchandise ?
Vous n'avez toujours pas répondu ce qu'est la communication libre. Vous dites, la Commune de Paris, c'est la désaliénation à l'œuvre. Si moi je vous dis, un bon exemple de désaliénation, c'est mon dixième anniversaire, vous allez bien sûr me demander en quoi consiste la désaliénation de mon dixième anniversaire. C'est précisément la question que nous vous posons à propos de la Commune de Paris : en quoi y a consisté ce que vous appelez désaliénation ? Car comme vous l'avez déduit de ce que nous avons dit plus haut, la Commune de Paris a été une bonne petite dose d'aliénation. Il n'y a qu'à voir son mythe.
Vous confondez « possess alienation » et « possess power from it ». Mais nous l'avons déjà dit : vous confondez les propriétaires et les gestionnaires ou leurs policiers, et c'est logique, parce que les gestionnaires sont au pouvoir avec l'aide de leurs policiers et ils voudraient nous faire croire qu'ils sont propriétaires. Ils ont des Voyer pour le soutenir.
« A rich person is a priest of economy ». Vous n'êtes pas sans savoir que Papy Voyer a sommé Adreba Solneman de lui dire où il aurait dit, lui, Voyer, cette chose invraisemblable, que l'économie est une religion (car en quelques années elle était déchue au rang de simple superstition). Vous n'êtes pas non plus sans savoir qu'Adreba Solneman a donc dû indiquer à Voyer un passage de ses propres textes de jeunesse ('Rapport...') d'où ressortait clairement que l'économie était une religion. Voilà certainement la raison la plus flagrante et la moins importante pour laquelle Papy Voyer s'est tu, et a laissé censurer cette lettre par son ouistiti d'éditeur quand il a publié la partie de la correspondance dont il n'avait pas honte.
« to divide communication according to its contenti is to divide it in alienated communication and direct communication ». C'est comme si vous disiez le contenu d'un livre se divise entre les pages lues et les pages non lues. Eh non : l'aliénation n'est pas une division du contenu de la communication, c'est son phénomène, sa forme, sa structure. Le contenu de la communication est ce qui est communiqué, quelle que soit l'aliénation que cette communication a subie. L'aliénation n'est que le mouvement de la pensée hors de la conscience, le devenir autre d'une pensée.
Il n'y a pas plus de communication directe que de division infinie du travail (je vous rappelle que c'est ce que Voyer appelait le contenu de la communication), sauf dans les fantasmes gauchistes. Les vieux conservateurs Hegel et Voyer voudraient qu'il n'y ait pas de contenu, ou que les contenus soient indifférents, simple nourriture de leur concept central, le premier dans sa méthode, qui est la dialectique, le second dans la communication. C'est pourquoi ils arrivent à l'infini assez vite : comme ça les contenus deviennent questions de goût, et plus besoin de changer quoi que ce soit. Une fois l'infini atteint, ce qui change est détail, peccadille, aucun intérêt. Mais le parti du négatif ne communique pas pour communiquer, comme le voudrait l'enculé Voyer, le parti du négatif communique une chose, et nous vous prions de croire que cette chose a de la pensée, et n'est pas une marchandise : quelle fin ? est le contenu de la communication.
Pour vous tout va bien, dès qu'une question est un peu désagréable, c'est un « uncheckable claim ». Ainsi ce serait la fin, qui est vérification par essence, « checkable » par définition, qui serait « uncheckable claim » et non l'infini dont votre Voyer se gargarise des pages entières ? Pour nous, quelqu'un qui construit sa petite théorie conservatrice sur l'infini, donc sur quelque chose qui nous dépasse dans tous les sens du terme, irrémédiablement, et on ne peut rien y changer puisque c'est un donné, est un « checkable asshole », ainsi que ceux qui le soutiennent.
Nous voudrions savoir, au préalable de toute continuation de cet échange, de quelle « carreer » vous nous insultez. Nous avons par ailleurs toujours revendiqué être les héritiers de Voyer jeune. Nous sommes même allés si loin dans la revendication de Voyer jeune que nous lui avons appliqué ses propres méthodes, et nous sommes les seuls. Il en est devenu un enculé, comme chacun le constate, réduit à ricaner en cachette comme un petit vieux dans un hospice, en espérant que ses rares suivistes prendront cela pour du mépris. Cela dit, Voyer ne prend pas plus de place dans notre pensée que ce site, dont il est la star, dans notre vie. Et pour une raison simple : il y a dix ans qu'il n'a plus rien dit qui vaille autre chose que des rires ou des insultes, question d'humeur.