Posted by OT on December 05, 1999 at 01:43:14 PM EST:
Sur ce site c'est de n'être pas roquet, c'est-à-dire falsificateur ou calomniateur, qui devient suspect. Ainsi peut-on y lire qu'il y aurait « pacs » entre les téléologues modernes et les debordo-Bounaniens (nous supposons qu'on entend par là Les Voitures qui Brûlent) parce que ce sont les seuls (avec un ou deux Le Manach) qui ne se sont pas adressés à nous d'une manière qui mérite l'insulte : ce qu'ils disent d'inacceptable nous semble plutôt maladresse que malhonnêteté, alors même que ce que les autres peuvent dire d'acceptable sent le faux cul à pleine chiotte.
Ceux dont le peu de fond est démasqué glissent dans la calomnie ou le ricanement. Les calomnies du taré Ben Zozo, par exemple, ressemblent furieusement aux délations inconsidérées de ceux qui paniquent dans les moments chauds. La façon dont Papy Ben Schummel se moque de Ben Zozo, au moment où ce dernier vient lui manger dans l'écuelle, de la même manière que Voyer se moquait du bouffon Bueno, est la même lâcheté du rusé qui entube, faute de mieux. Ce sont là des procédés de petites employées chipies, ou de comiques de télévision. Même si nous avons trouvé drôle le Catalogue attribué à OT, l'usage de la signature n'en est pas moins un faux qui permet seulement de masquer la faiblesse de la critique. Ce n'est jamais là que le troisième truqueur de notre signature en quatre mois, qui va maintenant se réclamer de saint Marx, de saint Censor, ou du saint Détournement situationniste pour soutenir qu'il a le droit.
Rire pour ouvrir une critique n'est pas la même chose que rire pour la clore ; et rire après avoir réussi à critiquer n'a pas la même fonction que rire après avoir échoué à critiquer, comme chez nos contradicteurs. Ruser, tromper les autres, est devenu la technique de repli où espèrent se refaire ceux que nous avons réfutés sur le fond. Ils ont affirmé la réalité de l'infini, mais ils ne peuvent plus le soutenir. Il s'agit d'abord de sauver la face. Il s'agit ensuite et surtout de falsifier le débat : ce que nous avons dit ne serait même pas intéressant, bien qu'ils n'aient pas cessé d'en parler. Ils tentent de ramener ce que les téléologues modernes ont dit à un détail de débat qui transforme le débat en détail. C'est l'exemple des zobs secs. En répétant ce jeu de mot passable, on induit par la méthode Coué que la question de la fin n'est que la question de la mort, de la volonté des téléologues de tuer tout le monde. Si quelqu'un est hanté par la mort, ce n'est évidemment que le petit vieux auteur du bon mot. Il aurait été facile de répondre, par un jeu de mots encore pire, que les zobs secs se finissent toujours dans les serre-couilles (capitonnés), mais cela eût donné crédit à l'interprétation fausse. Si, dans la téléologie moderne, la conception de la mort est assez différente de celle de l'idéologie dominante avec son dualisme insoluble entre la vie et la mort, ce n'en est pas moins un détail de la téléologie moderne.
D'une manière générale, les falsificateurs sont en train d'emporter ce lieu de dispute. Non parce qu'ils auraient réussi à imposer leurs vues, mais parce qu'ils ont réussi à imposer leurs falsifications. Outre leur dérision d'impuissants, le jeu sur les signatures est devenu le cloaque gagnant des rusés. Les téléologues ont toujours utilisé les signatures de l'anonymat pour mettre en valeur le contenu au détriment de l'auteur. Les roquets utilisent l'anonymat des signatures pour rendre inopérant le contenu. La triche sur les noms et les intentions est ici devenue la règle pour masquer qu'on n'a rien à dire, et qu'on n'a rien à répondre sur ce qui scandalise. Qu'est-ce qu'un Ben Schlemoul, un Terrien, un Y a bon essaient de dire ? Rien, sauf : parlons d'autre chose, de n'importe quoi, mais ne parlons plus de tout a une fin ? ou non ?