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Notes de lecture
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Tout a une fin - Réponse | |||||||
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Contredire les thèses de
l’ex-observatoire de téléologie n’est pas chose aisée. Le premier écueil
est tout de suite très grand : supprimer l’idée comme quoi « tout a une
fin », et donc contredire la finitude de la totalité, ce qui revient à
prouver la réalité de l’infini. Le second obstacle, beaucoup moins
redoutable, apparaît comme étant principal pour la plupart des
contradicteurs qui, bien de notre temps, ne croient pas qu’une théorie
vaut de hasarder son courage. C’est que les téléologues attendent de
pied ferme toute critique, et prennent ces critiques tellement au
sérieux, qu’ils ne laissent plus libres de leur silence ceux mêmes qui
ont marmonné un début de semblant de soupçon d’une désapprobation
publique qui pourrait être assimilée à une critique. D’une pusillanimité
qu’ils doivent considérer comme de la prudence, la plupart de ceux qui
sont en désaccord avec ce préalable téléologue ont donc fait comme s’ils
ne l’avaient pas entendu, ou comme s’il leur était indifférent, espérant
que ce détachement disperse leur désaccord, et l’ensemble de cette
irritante téléologie, aux quatre vents des autres conceptions. Ce
contournement, vaguement honteux et franchement démissionnaire, profite
de ce fait que les grandes idées et les petites, que les théories
fondées et les slogans sophistes, que les développements scientifiques
et les illuminations de fin de cuite peuplent aujourd’hui, sans
hiérarchie ni différenciation, la même marmite au fond de laquelle
accrochent déjà depuis le début du festin les grandes philosophies
classiques, et les innombrables couches, aussi inodores qu’invisibles,
du sens commun. |
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France2.fr | |||||||
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Posté le 09-04-2007 à 19:55:40 |
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par meduse |
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Tout à t-il une fin ? Question ! |
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Avant de rectifier quelques-unes des faussetés
particulièrement criantes disséminées à travers toute cette noble
tentative, examinons en quoi consiste l’argumentation de Méduse pour
l’infini. Elle tient en deux méthodes : un seul argument mais qui n’est
pas exposé ici, celui de la résolution des contradictions de l’infini
par les mathématiciens ; et une somme d’affirmations dont aucune n’est
étayée. |
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La recherche de la vérité, même théorique, n’est pas le but de cette Méduse. C’est pour rectifier quelques malveillances, et pour brocarder quelques sophismes censés épater le chaland, que nous proposons une réponse actualisée à quelques points de ce qu’il faut considérer comme une malveillance d’un lâche trop démuni pour une critique.
Si l’auteur s’en tenait au contenu des interventions des téléologues, il saurait parfaitement que l’observatoire de téléologie est différent de la Bibliothèque des Emeutes, et pas simplement par le nom, comme les téléologues l’ont toujours affirmé avec force contre un petit troupeau de calomniateurs qui n’a jamais su prouver aucune identité entre les deux entités, qui apparaissent ici comme n’étant que les appellations différentes du même.
Les téléologues n’ont jamais parlé « d’assauts contre le mensonge dominant », mais d’assaut contre la société, ce qui est bien différent. Le mensonge dominant existe, certainement, comme le prouve la contribution d’une Méduse de forum cycliste. Il serait plaisant de désigner le « ça et là » où l’on aurait reproché aux téléologues une accumulation de faits, sans analyse et sans théorie. Le contraire serait plus justifié : un approfondissement qualitatif constant d’une théorie construite sur des analyses, s’éloignant malheureusement d’une observation conséquente des faits. Le Congrès de téléologie de Madrid en 2002 avait, en partie, réussi à réduire cette distance. Quant à la méthode scientifique, pour de nombreuses raisons, en partie liées à la déchéance de cette méthode, en partie liées aux présupposés invérifiés sur laquelle elle pontifie, les téléologues ont toujours été fort loin de s’en réclamer, ne serait-ce que par le type d’analogie que le calomniateur sous-entend ici.
Il est explicitement faux de dire que « toute forme de violence de groupe marque » pour les téléologues « un assaut ». Il faut bien évidemment rappeler que les principales violences collectives qui se commettent aujourd’hui, les guerres d’Etat, et le terrorisme, ne sont d’aucune manière, pour les téléologues, des assauts contre la société. Ils en sont au contraire des ciments. Il n’y a bien entendu aucun fétichisme de la violence « spontanée », terme approuvée par la Bibliothèque des Emeutes, et au moins mis en cause par l’observatoire de téléologie. Le calomniateur Méduse, qui veut faire croire qu’il connaît ce dont il parle, et qui le déforme appuyé sur cette pseudo-connaissance, veut peut-être parler de la théorie de l’émeute que les téléologues ont poursuivie : il s’agit d’étudier ce moment de dispute, parce que c’est, jusqu’à preuve du contraire, le seul qui paraît libre, dans le sens que là peut s’engager un débat non médiatisé par la marchandise, l’Etat et l’information dominante. Dans très peu d’émeutes, c’est ce qui se produit en effet, hélas ; mais un tel début de débat ne s’est produit nulle part ailleurs dans le monde depuis un demi-siècle, hormis dans les assemblées argentines de 2002. Voilà la raison de l’intérêt pour certaines formes de violence collectives, plusieurs fois affirmé par les téléologues. Quant à la grande insurrection d’Albanie, ils se sont bien gardés d’en faire une vulgaire Espagne.
La Méduse est restée coincée, apparemment, à une dizaine d’années en arrière. Cette question, qui a été un préalable important de la téléologie moderne, s’est affinée et approfondie depuis. Pour en savoir plus sur la ou, plus exactement, les questions centrales que la téléologie propose de mettre en débat, voir la ‘Matrice téléologique’.
Méduse, évidemment, se garde bien d’étayer cette inversion sophistique, qui ne marche qu’au culot. Les rares penseurs qui évoquent aujourd’hui une finitude qui n’aboutit pas dans l’infini, de Valéry à Jacquard, le font sur le thème de l’horreur et de la catastrophe, nucléaire ou écologique. Il n’y a aucun fétichisme de la fin dans cette époque, au contraire l’infini est fétichisé aujourd’hui en étant universellement admis, même par les téléologues, qui se contentent simplement de lui rendre sa place d’hypothèse de travail qui ne peut pas déboucher sur une vérification pratique ; et en étant universellement admis comme étant au-delà de l’humanité, sauf par les téléologues. La seule étude historique de l’idée d’infini (rien d’équivalent bien sûr pour la notion de fini) à ce jour, par l’infinitiste Cohn, démontre au contraire comment l’infini s’est installé en Occident à travers la religion chrétienne, et comment, à travers la sainte alliance entre la philosophie et les sciences dites exactes, un véritable fétichisme, que Cohn n’appelle pas ainsi, s’est développé autour de la poupée gonflable pour impuissants qu’est l’infini.
Toute la téléologie moderne peut être vue comme la théorie qui contredit cette courte somme de préjugés courants et ici non étayés : l’infini est premier, non, puisque c’est l’humain qui l’a inventé ; l’infini est matériel est une expression dépourvue de tout fondement, à part dans une vision mystique et mythifiée de la matière, qui n’est également qu’une catégorie de la pensée ; enfin, il a déjà été répondu plus haut sur l’hypostase, tout à fait religieuse, qui voudrait que l’infini soit réel. Quant à la fondation de la généralisation théorique, il faut être d’une singulière ignorance pour l’attribuer à l’infini. Il suffit pour cela de se reporter à l’infinitiste Berkeley, ennemi de toute généralisation théorique, et qui l’attribue très justement à l’abstraction, opération très bien connue de la pensée particulière qu’on appelle, en général, la conscience. A part par le fanfaron Méduse à l’emporte-pièce, il n’apparaît pas que Berkeley ait été contredit sur ce point.
C’est justement l’inverse : en éjectant l’infini, on éjecte le divin et sa finalité infinie ; en vidant l’eau du bain on enlève ses saletés.
La question du concept de l’humanité vient, comme tout concept, de son autodéveloppement dialectique. C’est, du reste, pourquoi depuis fort longtemps les téléologues ont entrepris une critique du concept, qui est l’en et pour soi, une forme particulièrement aboutie, chez Hegel, de cette notion de concept. Les références science-fictionneuses de la pauvre Méduse trahissent assez clairement sa vulgarité et son incompréhension. Voilà quelqu’un de très choqué par l’idée de la fin de l’humanité, au point qu’elle serait nécessairement ce qu’il redoute le plus, petit cœur lâche si sensible. Tant mieux. La téléologie moderne appelle instamment à ce que les humains eux-mêmes décident de leur fin, c’est-à-dire la fassent, plutôt que de se détourner science-fictionneusement d’une telle responsabilité, et de la laisser à quelque catastrophe, ou à la chimère si utile aux conservateurs de notre temps, l’infini, auxquels ils voudraient faire croire que l’humanité puisse prétendre pour elle-même.
Rien ici n’implique que le rejet de l’infini « force » à un nominalisme, grossier, en plus. Rien ici n’implique le fait que la téléologie serait un idéalisme. Rien ici n’implique le fait que si la téléologie était un idéalisme, elle pourrait devenir une religion, petite ou grande. Ici, il n’y a plus que de l’affirmation sans argument et de la calomnie.
Affirmation creuse encore lorsqu’on entend des grosses balivernes bien plates comme la dialectique du fini de la mort et de l’infini de l’espèce. Avec autant de preuves, pourquoi pas le contraire : l’infini de la vie, et la mort de l’espèce, blabla. Et voici la dialectique de l’histoire qui grâce à la Méduse planerait maintenant au-dessus de l’infini de l’espèce, c’est-à-dire flottant quelque part entre civilisation et humanité.
La seule théorie du complot ici présente semble être celle de la Méduse qui a détecté on ne sait quel machiavélisme stratégique chez les téléologues. Il serait assez réjouissant de montrer cette stratégie, et contre qui elle est dirigée, puisque si machiavélisme il y a, il faut supposer que quelqu’un va être trompé par les téléologues, et dans un but qui leur profite au détriment de leurs victimes. Pour les téléologues, en tout cas, tous les ennemis ne sont pas des « flics ». Bolcheviques et jacobins avaient effectivement des polices, Debord, non. Voyer qui est de très loin la personne la plus insultée par les téléologues (cf. Mille excuses...) n’a jamais été traité de flic. Quant à la Méduse malgré sa fourberie et sa lâcheté, rien ne permet encore de trancher pour quelle autorité elle écrit, avec autant de bassesse.
C’est bien avec ce type de laisser-aller qu’on voit que l’auteur espère que jamais un téléologue ne répondra sérieusement à ce texte : l’infamie n’est pas dans l’héritage génétique, il est dans la lâcheté, dans la vulgarité, dans la calomnie, dans le mensonge. Méduse, si experte en ces différentes matières, a cependant une grande faiblesse : la vanité. Cette ou ce Méduse, en effet, est d’abord tourné vers un public, et non vers ce qu’il critique. Il cherche seulement, comme un démagogue, à convaincre une foule ignorante, en faisant croire qu’il connaît bien sa matière. Tout son artifice est là. Si ce bonimenteur parvient à faire croire qu’il est bien l’expert de ce dont il parle, la téléologie, alors il lui suffit d’insinuer ce qu’il veut, du haut d’une autorité intellectuelle tout aussi usurpée que celle des postmodernes par rapport au discours scientifique. Et bien évidemment, ce genre de tribun médiocre, dont les buts semblent carriéristes, aura quelques difficultés à répliquer aux réponses qui lui sont faites ici.
Si nous avons répondu sérieusement à un tel crétin, il est temps de lui retourner sa lessive : c’est très typique, surtout dans un monde infini, d’enterrer les attaques passées sous un uniforme policier, confectionné sur mesure. C’est comme cela qu’on fabrique de bien belles tragédies historiques. Dans son ahurissant ramassis de faussetés à l’emporte-pièce, d’approximations pseudo-théoriques, de crétinerie et de vulgarité, cette Méduse a réussi la seule entreprise dont la nature l’a rendue capable : donner l’urticaire.
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Texte de 2008 |
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