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t r o u b l e s d e l ' o r d r e
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Hiver 2005-2006
Introduction
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Hiver en France |
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Note : l’exhaustivité, cette prétention de la conscience à tout connaître et rationaliser, n’est pas une ambition ici où seulement une ambiance est présentée.
Au soleil du monde, depuis
l’insurrection argentine de décembre 2001 et tous ses développements
continentaux jusqu’aux nombreuses émeutes de Chine – en passant par les
anciennes Indes, l’Asie centrale et occidentale, l’Afrique
septentrionale et subsaharienne, le Pacifique – on observe depuis
quelques années à peine une nouvelle prodigalité de révoltes, après la
dizaine d’années de ressac consécutive à la première grande vague
simultanément au tournant de 1991. C’est depuis la révolution française
que des pauvres dépourvus de théorie font l’histoire en se révoltant,
occasionnant une perte, comme un retard, de la conscience des
observateurs de plus en plus dépassés par les événements. Mais c’est
depuis le siècle dernier, de 1921 à 1981, que les partis officiels de la
révolution qui s’étaient essentiellement construits comme la conscience
de l’émancipation économique ont été fermement combattus par les foules
révolutionnaires qui les débordaient, contraignant leurs propres chefs
qui n’avaient plus grand auditoire à fusionner avec ceux de l’ancienne
petite-bourgeoisie et, faisant apparaître l’irréalité de la « classe
ouvrière » alors qu’elles avaient auparavant consenti à s’organiser
autour, elles ont perdu la conscience de leur propre projet. Les
révoltes, débarrassées de leur encadrement pseudo-révolutionnaire, en
étaient encore principalement au retour à l’immédiateté de l’émeute lors
de la génération précédente ; aujourd’hui, elles cherchent
principalement, en actes, son dépassement. L’ampleur de nombre
d’événements qui font cette jeunesse du monde et ce qui apparaît comme
une nouvelle montée des eaux révolutionnaires se situent désormais entre
l’émeute et l’insurrection (des faits assez courts – quelques jours – mais
si vigoureux et fulgurants qu’ils gagnent tout un pays et menacent ses
fondements – comme au Togo en avril 2004).
L’information a fait Novembre, qui sert l’Etat, cet agent (de police) de
l’information. Le gouvernement de droite décide de profiter de Novembre
pour continuer sa politique. Le 16 janvier 2006, le 1er ministre
Dominique de Villepin annonce la création prochaine du « Contrat
Première Embauche » (CPE), avatar d’une « Loi sur l’égalité des chances »
(LEC) sensée répondre, comme indiqué plus haut, à Novembre. Le CPE
doit garantir une intégration réussie par le travail (contrat réservé
aux moins de 25 ans étendant à 2 ans la « période d’essai » qui permet à
un patron de licencier sans motif son employé). C’est un projet de loi
qui cherche essentiellement à seulement renforcer encore la condition de
marchandise des salariés (privés qu’ils sont déjà de la maîtrise de leur
activité), un projet qui, comme dans l’information, veut renforcer un
constat. Pas de chance pour le protagoniste Villepin, le gouvernement va
subir aussitôt de nouvelles huées, que l’information va soutenir à son
tour jusqu’au retrait du morceau de texte avant de tout faire rentrer
dans l’ordre, de tout arrêter insidieusement ici encore, puisque telle
est sa principale fonction aujourd’hui : désamorcer les révoltes. Enième
avatar d’une réforme structurelle (libérale) du capitalisme mondial, le
contenu du CPE est aussi plus généralement la seule réponse des
économistes à l’exigence par les pauvres de vivre leur humanité, qui
leur propose l’infâme salariat comme pseudo-reconnaissance. Parce que
pour ces méticuleux secrétaires, le travail constitue l'activité
générique.
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22 septembre 2006 |
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