C) Les frontières du Nicaragua


 

3) Frontière sud

b) Costa Rica

Nous avons vu le Costa Rica comme le généreux réceptacle du Frente Sur sandiniste. Nous avons vu le tempéré Costa Rica envers et contre tout demeurer l'exception social-démocrate d'Amérique centrale. Nous avons vu le valeureux Costa Rica résister à toutes les menaces sur ce courageux équilibre, ô combien fragile, sans armée, équipé de sa seule milice. O noble petit Etat, que tes voisins n'imitent-ils ta candeur et ta probité, ta sagesse et ta douceur, dont l'exemple est l'oasis de la raison dans cette jungle de passions débridées !

Le 24 août 1979 démissionne Quezada, ministre du travail, en conclusion d'un mouvement de grèves sauvages dans et autour de Limón sur la côte atlantique, seconde ville du pays. C'est presque, mot pour mot, le même récit que pour Colón au Panamá. "The strike was declared illegal by the Government, and subsequent clashes between strikers and Civil Guards resulted in 2 people beeing shot dead, and 100 injured." Ce chaste et vertueux gouvernement est obligé de mentir de la manière la plus grossière : dès le 19 août, 3 diplomates soviétiques sont expulsés comme "agitateurs internationaux", amalgamés à la grève de Limón. Chasteté et vertu sont à ce prix. La même engeance qui, deux mois plus tôt, attaquait un Torrijos, et un mois plus tôt, chassait un Somoza, s'en prend aujourd'hui, à mi-chemin entre les capitales de ces deux-là, à un gouvernement qui soutient leurs oppositions.


teleologie.org / événements / offensive 1978-1982 / Adreba Solneman / Offensive du Nicaragua / <<   >>