C) Les frontières de l'Iran


 

5) Frontière russe

d) Azerbaïdjan (Azarbâyjân)

C'est à Tabriz que les combats de février 1979 semblent avoir été les plus longs et les plus meurtriers d'Iran. Puis les doutes qui ont surgi sur la durée et l'envergure de ces événements, si bien que leur affirmation est devenue hasardeuse, ont révélé, dans ce flottement de l'information, la distance insoupçonnée de la seconde ville du pays à la capitale.

Mais comme à Téhéran ou au Khouzistan, disputes entre comités rivaux, entre comités et administration, grèves, occupations de terres et d'usines, ont alarmé les gouvernements russes et turcs, peu habitués à des voisinages aussi remuants.

L'Azerbaïdjan est aussi la province de Shari'atmadari. C'est à Tabriz que s'installe la roue de rechange conservatrice du PRI, le PRPM,

et le 23 avril 300 000 personnes y manifestent leur soutien à Shari'atmadari, publiquement traité de "diviseur" par l'exécuteur de basses oeuvres et de déclarations fracassantes du parti néo-islamique, l'âyatollâh Khalkhâli. A l'exception, cependant, de quelques troubles à Ardabil en avril, cette province (qui avait même acquis pour quelques mois en 1946, sous l'égide de Staline, une chimérique indépendance) pansait ses blessures de février dans une expectative lourde de menace et pleine de réserve. Ce n'est qu'en décembre que, fidèles à la réputation de lourdeur et de lenteur de leurs habitants, Tabriz et l'Azerbaïdjan détonneront à retardement.


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