Posted by Lethal Injectioniste on February 17, 2001 at 04:46:48 AM EST:
In Reply to: Ca vaut le coup de les voler ! (chez les gigolos de "Parallèlles" par exemple) posted by Anarstrige du coulée on February 13, 2001 at 03:32:11 PM EST:
A 18 piges, j’ai arrêté de suivre
bien décidé à tout remettre en cause
le cerveau léger et le l’esprit mince
j’étais certain de conquérir le Debord of,
Chez le libraire le plus chic,
j’ai acheté un Guy Debord
qui était du dernier cri.
Les photos, les textes et la critique
ont eu raison de mon anarchie.
REFRAIN :
J’me voyais déjà
en haut d’l’affiche
J’me voyais déjà
adulé et riche.
En dix fois plus gros que n’importe qui,
Mon nom s’éCOULait, signant mes photos aux fans qui se bouchaient le nez.
J’étais le plus grand, des grands gigolistes
faisant un succès si mou que les gens me crachaient dessus
J’me voyais déjà cherchant dans ma liste,
Le debordophile qui pourrait par faveur se pendre à mon cou.
Mes pets ont vieillis bien sûr sous mon babillage
Mais les toilettes sont là et j’ai du PQ pour m’essuyer
Mon cerveau s’est rabougri un peu en prenant de l’âge
Mais j’ai des idées, je connais mon métier j’y crois encore.
REFRAIN
Rien que sous mes pieds, de sentir la critique
De voir devant moi un public abruti, j’ai le coeur battant
On n’m’a pas aidé, je n’ai pas eu de veines, mais au fond de moi je suis sûr que j’ai du talent.
« La société du spectacle » ça fait deux ans que j’essaye de la comprendre
Et mes textes ne font rire que moi
J’cours après les debordophiles, j’fais du porte à porte
Pour subsister j’ferais n’importe quoi.
Mais je n’ai connu que des échecs cuisants
Des Eric K, des FC et des observateurs de la téléologie
Les minables roquets, leurs textes à supporter, les p’tits mots et les maigres réflexions.
J’me voyais déjà en photographie,
au bras d’un situ l’hiver à la neige et l’été au soleil
J’me voyais déjà racontant ma gigologie,
l’air désabusé à des débutants friants de conseils
J’ouvrais calmement les soirs de premières,
les textes d’opposants de ce tout Paris qui me fait si peur
Et mourant de trac devant ce parterre,
entrer sur la scène sous les huées et les projectiles.
J’ai tout essayé pourtant pour sortir du nombre
J’ai chanté la publi-contestation et la gigologie
Si tout a raté pour moi si je suis resté dans l’ombre,
Ce n’est pas de ma faute mais celle des Spectateurs qui n’ont rien compris
On ne m’a jamais accordé ma chance, moi j’étais trop pire ou trop en retard,
d’autres ont réussi avec peu de textes et beaucoup d’idées
Mais un jour viendra où je leur montrerais que j’ai du talent !
REFRAIN
PS : Allez voler des bouquins à la FNAC des Halles au milieu des chiens de garde de François Pinault, là on verra si vous avez des couilles ou du talent, pauvres spectateurs admiratifs!