Un chef d'oeuvre de jésuitisme et de tartufferie


[ Follow Ups ] [ Post Followup ] [ debord of directors ] [ FAQ ]

Posted by Blaise Pascal on February 03, 2001 at 03:39:27 PM EST:

In Reply to: Chrétien Franque est un falsificateur et un enculé posted by Orwell on February 02, 2001 at 01:42:02 PM EST:

" « Vol, viol, meurtre sont des délits d'opinion » n'est une apologie du vol, du viol et du meurtre que pour les calomniateurs qui ne savent pas ce qu'est une apologie et qui ne savent pas ce qu'est un délit d'opinion. Votre argumentation ferait rougir de honte un juge d'instruction moyennement honnête : « ramener à un simple "délit d'opinion" une pratique généralement considérée comme un crime, c'est l'encourager ». Le sens de « vol, viol, meurtre sont des délits d'opinion » était et reste : ramener un crime à un délit d'opinion, c'est dire qu'il est prémédité, prépensé, donc c'est l'aggraver en tant que crime ; c'est montrer par là que les crimes dits de droit commun ne se distinguent des délits d'opinion que parce qu'on voudrait en faire des actes sans pensée. Encourager le viol est tout autre chose, et encourager le viol est encore tout autre chose qu'en faire l'apologie. La levée de bouclier rencontrée par la Bibliothèque des Emeutes en 1992 contre le viol ne montre pas qu'il y avait là apologie, mais que le gros des lecteurs, qui ont la même qualité de lecture que vous, dès qu'ils ont entendu « viol » en ont déduit abusivement, et plutôt comiquement, tant cela révèle leurs préjugés moraux, qu'il y avait là une apologie du viol. " (Chrétien Franque [quel lapsus !] à Jean-Marc Mandosio, 7/11/2000)

Les jésuites avaient un nom s'agissant de la méthode employée par Franque : celle de diriger l'intention, « qui consiste à se proposer pour fin de ses actions un objet permis. Ce n'est pas qu'autant qu'il est en notre pouvoir nous ne détournions les hommes des choses défendues ; mais, quand nous ne pouvons pas empêcher l'action, nous purifions au moins l'intention ; et ainsi nous corrigeons le vice du moyen par la pureté de la fin. » (7ème lettre à un provincial). Ce que Molière dénonçait sous la forme :

Selon divers besoins, il est une science
D'étendre les liens de notre conscience
Et de rectifier le mal de l'action
Avec la pureté de notre intention

(Tartuffe, acte IV, scène 5, vers 1489-1493)

En l'occurrence, Franque essaie piteusement et hypocritement de justifier la phrase « Vol, viol, meurtre sont des délits d'opinion », claire incitation au vol, au viol et au meurtre, en bafouillant : ramener un crime à un délit d'opinion, c'est dire qu'il est prémédité, prépensé, donc c'est l'aggraver en tant que crime. Il y a là un sophisme : chacun sait qu'en droit français, un délit est moins sanctionné qu'un crime, donc il y avait bien encouragement, sinon apologie. La préméditation ne fait rien à l'affaire ; le gros des lecteurs de la B. E. n'avait pas mal lu. Dire de surcroît : c'est montrer par là que les crimes dits de droit commun ne se distinguent des délits d'opinion que parce qu'on voudrait en faire des actes sans pensée, c’est mentir (intentionnellementou pas ? ) une deuxième fois car chacun sait que dans ce cas la préméditation fait toute la différence : un crime passionnel est plus légèrement puni qu’un meurtre accompli de sang froid et avec préméditation.
Quant à l’exemple du juge d’instruction, il est révélateur des méthodes d’argumentation policières de l’O. T. (ex-B.E.) : à les croire, il faudrait être plus sévère avec les auteurs de délits d’opinions, étant donné la « préméditation ».



Follow Ups:



Post a Followup

Name:
E-Mail:

Subject:

Comments:

Optional Link URL:
Link Title:
Optional Image URL:


[ Follow Ups ] [ Post Followup ] [ debord of directors ] [ FAQ ]