Posted by FC on December 11, 2000 at 10:28:30 AM EST:
In Reply to: " qui veut gagner des millions" posted by Eric K. on December 08, 2000 at 01:40:00 PM EST:
« Je ne suis pas un spécialiste comme efcé, mais ne raconte-t-on pas que Einstein lui-meme avait des doutes sur la théorie des quantas, c'est pas une erreur ça,en tout cas ça fait marrer beaucoup de nos modernes epistémologues, mais qu'est ce que cela retire à l'importance des découvertes de celui-ci....Le reproche fait à Hegel est vieux et eventé car en quoi, une etourderie en astronomie implique-t-elle que le restant est du meme tonneau. Comme beaucoup avant lui, FC en bon perroquet épistémologue essaie de nous convaincre de l'absurdité générale de Hegel. Alors pourquoi ....Marx, debord et les situationnistes , les surréalistes , Voyer et tellement d'autres s'y sont-ils tant interéssés en se foutant de cette foutue planète ? Si cette erreur est si importante, démontréz- le! et de grace ne jouez pas au savant on n' est pas à " Qui veut gagner des Millions". Je remarque toutefois que vous adorez les sous-entendus, les remarques qui soi-disant en entrainent d'autres.... »
Monsieur K.,
Tout d’abord, je ne prétend pas être spécialiste en quoi que ce soit. Aussi, je ne m’aventurerai pas sur le terrain de la théorie des quantas. Einstein avait des doutes à propos de celle-ci, peut-être voulait-il sauvegarder la justesse de sa théorie, que la théorie des quantas semblait mettre en cause ?
Avez-vous lu « Impostures intellectuelles » de Sokal et Bricmont ? Dans la préface à la seconde édition de leur ouvrage paru au « Livre de poche », ils écrivent : « Bertrand Russell explique que, ayant été influencé par la tradition philosophique hégélienne, il s’en est détaché, entre autres, grâce à la lecture des passages consacrés au calcul infinitésimal dans la Science de la Logique, qu’il considérait, à juste titre, comme "un non-sens brouillon"[The philosophy of Bertrand Russell, 1951]. Lorsqu’on se trouve confronté à des textes, tels que ceux de Hegel ou de Lacan, dont le sens n’est, pour le moins, pas évident, il n’est pas sans intérêt d’évaluer ce que disent ces auteurs lorsqu’ils abordent des domaines (comme les mathématiques) où les concepts ont un sens précis et les énoncés sont rigoureusement vérifiables. Et si, après analyse, on constate que leur discours, là où il est aisément vérifiable, n’est qu’un "non-sens brouillon" , on est en droit de se poser des questions sur le reste de leur œuvre, qui est peut-être profond mais surtout moins facile à évaluer. » (p. 41) Ce n’est pas parce que Marx, les Surréalistes, les Situationnistes, Debord, Voyer se sont intéressés à Hegel qu’il faut renoncer à le critiquer, surtout lorsqu’il est pris en flagrant délit d’incompétence. Vous semblez avoir de l’estime pour lui, libre à vous, vous poursuivez le chemin que d’illustres devanciers ont emprunté. Quant à moi, je préfère la lecture de la « Critique de la raison pure » à celle de la « Phénoménologie de l’esprit ».
FC