Posted by Ludwig Feuerbch on December 07, 2000 at 10:38:20 AM EST:
In Reply to: AUX LEGIONS REACTIONNAIRES DE NICE posted by K. MARX on December 06, 2000 at 04:12:09 PM EST:
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: Par l'exploitation du marché mondial, la bourgeoisie donne un caractère cosmopolite à la production et à la consommation de tous les pays. AU DESESPOIR DES REACTIONNAIRES, elle à enlevé à l'industrie sa base NATIONALE. Les vieilles industries Nationales ont été détruites et le sont encore chaque jour. Elles sont supplantées par de nouvelles industries...qui n'emploient plus de matières premières indigènes , mais des matières premières venues des régions les plus lointaines et dont les produits se consomment.... dans toutes les parties du globe.A la place des besoins anciens satisfaits par les produits nationaux, naissentdes besoins nouveaux, réclamant pour leur satisfaction les produits des contrées et des climats les plus lointains. A la place de l'ancien isolement des provinces et des nations se développent des relations UNIVERSELLES, une interdépendance universelle des nations.....L'étroitesse et l'exclusivisme nationaux deviennent de jour en jour plus impossible.
“ Le Dieu Terme se dresse en gardien à l’entrée du monde. Autolimitation: telle est la condition d’entrée. Rien ne se réalise sans se réaliser comme un être déterminé. L’espèce dans sa plénitude s’incarnant dans une individualité unique serait un miracle absolu, une suppression arbitraire de toutes les lois et de tous les principes de la réalité- Serait en fait la Fin du Monde .
C’est visiblement pour cela que la croyance des Apôtres et des premiers chrétiens dans la fin prochaine du monde était liée de la façon la plus intime avec la croyance dans l’Incarnation. L’apparition de la divinité dans tel temps et dans telle forme déterminés implique déjà en soi la suppression du temps et de l’espace: C’est pourquoi on n’a plus rien à attendre que la Fin réelle du Monde.
On ne peut plus penser l’histoire , elle est sans buts ni sens, l’Incarnation et l’histoire sont absolument incompatibles ; quand la divinité elle-même entre dans l’histoire, l’histoire cesse.
Mais si malgré tout l’histoire poursuit son cours comme devant, alors la théorie de l’Incarnation est réfutée par l’histoire même dans les faits. La manifestation de la divinité qui pour d’autres époques, pour la postérité, n’est qu’un compte rendu, un récit, et par suite un simple objet de la représentation et du souvenir, a perdu la marque de la divinité, elle est pour ainsi dire tombée de l’ordre de l’événement miraculeux et extraordinaire, dans le rang et la série des événenements courants et familiers de l’histoire, transmise comme elle l’est à la postérité par la seule voie naturelle. dés qu’un miracle est devenu un perfectum, un objet de récit , il a cessé d’être un miracle. Aussi l’on n’a pas eu tort de dire: le temps trahit tous les secrets .
L. Feuerbach
Contibution à la critique de la Philosophie de Hegel