Posted by on November 09, 2000 at 05:00:48 AM EST:
In Reply to: Richtigstellung. posted by Doktor Weltfaust on November 06, 2000 at 08:35:40 PM EST:
Le docteur Truc aurait tort de prendre ombrage de mon extrême sollicitude. Je n'ai d'autre but que de l'aider à prendre conscience d'une dérive inconsciente, qui lui a fait abandonner son sens de l'humour légendaire pour une surenchère verbale hors de toute réalité.
En effet, le docteur Truc conclut, très sérieusement, son dernier message par « l'Observatoire de Téléologie restera donc à jamais sur ce forum et ailleurs comme la tentative la plus crapuleuse de falsifier et de calomnier l'esprit de ce temps L'autre tentative bien connue étant le coup foireux des correspondances champlibresques ». Il n'a pas l'air de plaisanter, ni d'entendre ce qu'il dit.
Je me permets donc d'attirer l'attention sur les points suivants :
Le docteur Truc semblait un temps particulièrement réceptif à l'humour, là même où il n'y en a pas pour tout le monde. Ainsi, il nous expliquait l'infini humour de Voyer pour l'éternité, et qu'il fallait être très bête et manquer d'humour pour prendre cet infini au pied de la lettre. Eh bien, le docteur Truc sera étonné d'apprendre, à son tour, qu'il ne fallait pas prendre le titre du dernier message de l'observatoire de téléologie 'ATTENTION, l'intéressé va bientôt interdire de lire ce message, sous peine de représailles infinies' au pied de la lettre. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'il est très bête (mon extrême gentillesse me perdra), mais la fureur brouille son entendement.
Il semblait un temps intéressé à montrer l'inanité de la critique de la communication infinie par la téléologie moderne (imposture, disait-il). Comment se fait-il qu'il ait abandonné un si beau projet ? Ah oui ! parce que c'est fait (humour). Je n'irai pas jusqu'à dire qu'il est très bête (encore mon extrême gentillesse), mais la fureur l'amène à une forme de complaisance un peu bête.
Il semblait un temps penser que nous avions fabriqué un faux échange nous permettant de répondre à quelques calomnies que rencontre la téléologie moderne. Depuis, il a reconnu avoir été emporté au-delà de toute logique, sans dire toutefois qu'il a été très bête, ni que cette hypothèse était une erreur sur l'honnêteté des téléologues. Je ne dirai pas qu'il est très bête (toujours mon extrême gentillesse), mais la fureur lui interdisait la raison.
Il semblait un temps vouloir prouver que nous avons insulté Voyer à tort, que la terrible falsification (humour) ne reposait que sur l'erreur de von Nichts, qui s'est piégé tout seul. Pendant tout ce temps, ses insultes se résumaient à marteler : « imbécile et calomniateur » ou « calomniateur et imposteur ». Attention, je ne dirai pas que c'est une bête, mais son leitmotiv ressemblait furieusement au « quatre pattes oui, deux pattes non » de la Ferme des animaux.
Concentrons maintenant notre attention sur les points suivants :
Après que nous avons dénoncé les PROGRES DE LA FALSIFICATION, l'idée du cher docteur Weltfaust (humour) a été de montrer qu'entre Voyer et nous la falsification était de notre côté. Je reviendrai sur le processus qui l'amène à être tout à fait convaincu que nous sommes des falsificateurs. Une chose est sûre : depuis que nous savons que Voyer est un falsificateur, nous le traitons comme tel, ni plus ni moins. Nous avons par ailleurs toujours soutenu la critique d'Adreba Solneman contre la théorie de Voyer, que ce soit avant ou après avoir pris connaissance de la falsification. La question que pose l'évolution de l'état critique du petit truc est : puisque maintenant la falsification, c'est nous, pourquoi ne pas nous avoir interpellés dès le début comme des falsificateurs, alors que depuis 1998 notre position n'a pas changé ? Quel aurait été l'acte fondateur de la falsification chez les téléologues ? S'ils la portent dans leurs gènes, pourquoi ne pas l'avoir dénoncée dès qu'ils ont commencé à gêner (humour) le bon docteur ? Y avait-il ou n'y avait-il pas falsification en 1999 ? Et en 1998 ? Et en 1992 ? Et avant qu'ils soient nés ?
Après la falsification indiscutable que le docteur a fort bien résumée (« En publiant ce recueil, il [Karl von Nichts] a de facto tronqué l'échange épistolaire réel Voyer/BE. Le résultat est là. »), le grand docteur Weltfaust (humour) accuse aujourd'hui celui qui est victime de falsification d'être le falsificateur. En hurlant que l'observatoire de téléologie, qui soutient que l'échange Adreba Solneman/Voyer a été falsifié parce que tronqué, a inventé cette falsification. Le bon docteur a l'air fort convaincu par l'invention.
Mon extrême sollicitude n'a pour but que de l'aider à retrouver le fil de sa pensée. Pour mémoire : tout en soutenant qu'une falsification ne se discute pas, le petit truc a quand même tenté de discuter, il y a fort longtemps, l'indiscutable. Voyer n'aurait pas commandité l'édition de 1992, ni celle de 1996, que l'observatoire de téléologie n'a découvert qu'en 1998, je le rappelle. Il suffit de renvoyer le petit truc à monsieur Karl von Nichts lui-même (humour), quand le commissaire a découvert la falsification : « Tous mes ouvrages sont faits avec l'accord et la supervision de M. Voyer. » Karl von Nichts est un menteur ? Ah oui, c'est vrai… (pas d'humour *).
Le docteur Truc a mal d'être furieux, il ne sait plus, il ne sait plus où est l'honnêteté, ni la logique, ni l'humour, ni ce qu'il dit, mais je tiens cependant à rappeler l'un de ses propos, et peut-être cette reconnaissance agira comme un peu de baume sur ce grand cœur si bon (humour) :
« C'est justement parce que je base tout sur l'existence des individus, que je ne fais pas abstraction de l'individu ni n'en fait une abstraction morte (comme Stirner) que dans mes considérations théoriques, contrairement à ce qui est dit ou sous-entendu dans la quasi totalité des systèmes de pensées ayant existé, les individus sont tout et que rien n'existe qui soit hors de leur portée. »
Ce propos aurait pu, dans un autre contexte, soutenir l'idée de téléologie moderne. Ce propos me plaît, parce qu'au-delà de l'individu triomphaliste, prétéléologique, point l'idée de l'ensemble des individus et de leur projet. Je pense que seule l'humanité peut avoir la maîtrise de l'humanité : c'est là tout son projet. Je pense que l'infini est la seule proposition dans laquelle est contenue, par définition, quelque chose qui restera toujours hors de portée de l'ensemble des humains, et c'est aussi pourquoi la maîtrise de la fin fait partie du projet de l'humanité. Et ce n'est pas parce que je suis mortelle que je n'ai pas envie d'essayer de réaliser l'humanité qui est en moi, l'humanité que je suis. Et ce n'est pas parce que je serai morte dans cent ans, et que des individus me survivront probablement, que je ne fais pas partie de l'ensemble des humains et que je me fous de la fin de l'humanité. Ce serait aussi ridicule que de demander à un nouveau-né de se suicider parce qu'il est voué à une mort certaine.
* Je profite de cette intervention pour revenir sur ce que l'observatoire de téléologie disait dans PROGRES DE LA FALSIFICATION :
« Sans doute Voyer, le théoricien de la résignation, et son exécutant aussi malhonnête que lui n'ont pas fait exprès de commettre des fautes aussi graves ; mais c'est le fait de ne pas les reconnaître (ah ! la re-con-naissance !), en tant que fautes, et en tant que graves, qui montre que, si elles sont commises par manque de rigueur, par corruption, par bêtise, par inconscience, ou par le simple calcul que les lésés se tairont ou seront réduits au silence, elles sont depuis endossées et assumées en pleine connaissance de cause, par une crapulerie du niveau de celle du déchet de ce site, l'Aristote déjà cité. »
J'aimerais rappeler que Voyer a toujours été libre de l'ouvrir, qu'il se sente oppressé ou non. Or dès 1992, fin de l'échange avec Adreba Solneman où Voyer réclame le droit au silence, Voyer rompt son silence en publiant l'échange avec Adreba Solneman, mais en dissimulant l'existence de la fin de l'échange justement. Comment penser sérieusement que Voyer ne l'a pas fait exprès ?