Posted by ben aziz on April 05, 2000 at 03:10:40 PM EDT:
In Reply to: La fin a pour fin sa réalisation . posted by ben aziz on April 05, 2000 at 10:33:09 AM EDT:
: :
: : La pensée de Hegel, en effet, est déjà sa propre Substansu, la dialectique. La méthode n'est pas là pour prouver le monde, le monde est là pour prouver la méthode. Il n'y a qu'une seule chose de sûre, c'est la pensée, qui s'élève à l'idée absolue, et c'est exactement cela la méthode dialectique. Dieu, la nature participent du mouvement, et deviennent idée ; l'idée est la vérité de Dieu et de la nature : c'est la dialectique qui fabrique tout, Dieu, géranium, idée, parce qu'elle est elle-même tout. (Observatoire de téléologie en réponse à 'Entretien 3/3 segunda parte', cité par Un voyériste de la page 145.)
: : La nature de Hegel n'est évidemment pas la nature en-soi nature de Marx, des matérialistes marxistes et de Colletti de même que l'esprit de Hegel n'est pas l'esprit de ces mêmes matérialistes. Si Hegel a tort cependant, c'est encore de son propre point de vue et non de celui, borné, de Marx et des matérialistes marxistes, parce qu'il est infidèle à son principe et qu'en dépit de tous ses efforts il conçoit quand même la nature comme nature en-soi nature. Il se contente de plaquer sur cette nature en-soi nature une dialectique, en vain évidemment. (Voyer in 'Revue de préhistoire contemporaine', cité par Un voyériste de la page 145.)
: : Dans la seconde citation ci-dessus, on voit bien les illusions de Voyer à l'égard de Hegel. Il croit effectivement que Hegel parlait de contenus, parce qu'à ce moment-là Voyer parle lui-même encore de contenus. Mais Hegel n'a jamais « plaqué » une dialectique sur la nature, il a au contraire plaqué la nature sur la dialectique. Que lui importe la nature ! Elle est tout juste bonne à plaquer !??? idioties ,sottises ,balivernes des platitudes qui ne veulent rien dire
: : La dialectique, en revanche, est l'alpha et l'oméga, l'objet de tous les soins de Hegel et la finalité infinie de l'ensemble de sa théorie. Idem , des platitudes qui ne veulent absolument rien dire La dialectique, la méthode, est ce qui transforme les contenus en moyens, la communication en soliloque, les mauvais infinis en infinis véritables. La dialectique n'est la seule méthode de pensée que si les contenus sont inessentiels, indifférents, sauf en tant que vérification théorique de la dialectique. Ah bon on apprend des choes ! Soit donc pensée, nature, travail, spectacle, communication, par exemple, sont inessentiels, indifférents, soumis à la dialectique et selon son process, soit leur appréhension dans la connaissance n'est pas essentiellement dialectique. Soit l'on prétend que la connaissance de la nature, du monde qui nous entoure, a fait des progrès considérables et que ces progrès ne sont pas ceux de la dialectique, soit il faut admettre que la dialectique n'est pas la méthode avec laquelle on appréhende la nature, le monde, et même les progrès considérables. S'il y a des progrès dans la connaissance de la nature, du monde, de la pensée, ils doivent être aussi un discours sur la dialectique, soit en la vérifiant, soit en l'invalidant. PIPI de chat ; hegel dit que le kantien est son propre esclave ,je dirais presque la même chose :un téléologue est son propre idiot
: : Chez Hegel, la dialectique est absolue Absolu ??? où tu as vu connard ??? chez Bernard Pivot et fermée ferme ta gueule, tu pues . Ce qui veut dire qu'il n'y a pas le loisir de rajouter, d'ôter ou de modifier un de ses concepts sans modifier tout le système. On ne peut pas, comme Voyer, à la fois poser un concept comme la communication en dehors du système de Hegel et brailler des Heil Hegel à tout bout de champ. Soit la communication trouve sa place dans l'édifice, mais je ne vois pas très bien comment, ni où, soit l'édifice est faux, mais alors il faut dire en quoi. Si des théories comme celles de Marx, ou de Wittgenstein, ou de Debord, tolèrent d'être contredites, allégées ou augmentées, la construction de celle de Hegel a cette radicalité de l'absolu qu'elle ne tolère pas la contradiction de détail : soit on s'y soumet entièrement, soit on la rejette entièrement. Si bien que les Heil Hegel de Voyer ne paraissent être que de l'hégélianisme au sens exact où « isme » se lit comme dans marxisme : un suivisme, parce qu'il déforme et recycle à d'autres fins ce qui était là et donne à cette déformation hostile l'apparence du soutien. Adreba Solneman s'était donc trompé en pensant que Voyer était le seul exégète de Hegel en son siècle : il n'en était que le plus paradoxal des suivistes.
: : Marx, lui, avait bien conscience de cet absolutisme de la théorie de Hegel. Marx avait bien conscience que pour apporter une extériorité au discours de Hegel il fallait critiquer Hegel, non essentiellement dans les contenus que véhiculent la dialectique de Hegel, mais cette dialectique elle-même. Quiconque veut utiliser les mêmes concepts que Hegel doit signaler en quoi se situe sa différence avec Hegel, puisque la dialectique de Hegel ne tolère pas l'accord partiel. Marx entreprend donc courageusement une critique de la dialectique. Mais, comme Voyer l'a montré pour la critique de l'économie, Marx oublie son objet en route. Il signale fort bien comment, chez Hegel, la méthode vaut par son mouvement du négatif en ce qu'il a de formel, comment les contenus sont inessentiels, mais au lieu d'aboutir à une critique de la méthode, il aboutit encore à une critique des contenus, il aboutit à la critique (ou plutôt à la réfutation) de la philosophie, à la critique (ou plutôt à la réfutation) de l'abstraction. Si bien qu'on le verra, par la suite, repêcher et utiliser la dialectique sans l'avoir réellement critiquée.
: : Cette tentative de critique de la méthode de Hegel, chez Marx, n'est pas véritablement une critique, mais une réfutation. Il ne montre pas de contradiction interne à la dialectique, mais il lui oppose une extériorité. Ce n'est qu'en déclinant son présupposé naturaliste qu'il tente de montrer en quoi la dialectique de Hegel est vide de contenu, philosophique seulement, et c'est en posant la réalité comme égale à l'objectivité et à la sensibilité qu'il en vient à discuter l'abstraction, qui n'a pas pour lui de réalité. Il va même jusqu'à mettre en cause le Aufheben (qui chez Hegel est la suppression et la conservation d'une affirmation et de sa négation dans le dépassement) en arguant que, pour la religion, la négation dépassée est son abolition pure et simple et non pas sa conservation, même supprimée ; en effet, chez Hegel, tout change, mais rien n'est jamais aboli contrairement à ce qu'on observe dans la réalité, dans l'aliénation, contrairement à ce que font la réalité et l'aliénation. Ce qui ne veut pas dire que le Aufheben est faux, mais seulement qu'il n'est pas absolu. En tant que réfutation, la prétendue critique de la dialectique par Marx est parfaitement justifiée à condition que le présupposé, ici le naturalisme, soit justifié.
: : Voyer, au contraire de Marx, n'a jamais été dialecticien. Voyer est émule de Marx, en ce sens qu'il utilise (outre d'autres méthodes et procédés cognitifs et didactiques comme l'ethnologie, la sociologie, la polémique, le cui prodest) l'empirisme de Marx quand Marx n'utilise pas la dialectique. Mais Voyer, qui ne songe qu'à réhabiliter Hegel, n'a jamais tenté de le critiquer. Comme Marx qui les rejette, Voyer s'intéresse essentiellement aux contenus de Hegel, mais sans la moindre dialectique ni la moindre critique. Il ne s'intéresse chez Hegel qu'aux contenus séparés qu'il approuve. La dialectique de Hegel est un renversement du rapport entre contenu et forme : la forme, la structure, la fondation y deviennent le contenu et, au contraire, les contenus y sont supprimés et conservés, soumis et sans effet sur le mouvement. La véritable essence des concepts chez Hegel est de vérifier théoriquement la dialectique, de devenir des piliers de la forme, de devenir par là eux-mêmes formels. Voyer, qui ne s'intéresse qu'aux contenus en tant que contenus chez Hegel, donc pour ce qu'ils ne sont pas essentiellement – et généralement pour les approuver et les transplanter –, se trouve dans cette opération en contradiction avec Hegel, mais en feignant partout le contraire.
: : C'est donc évidemment, pour revenir à la citation de l'exergue, Hegel qui avait raison selon son propre principe, que Voyer n'a pas compris, et non Voyer, qui de son propre aveu continue de penser selon la dualité de principes qui depuis Marx veut faire cohabiter un principe de la nature (ou de la matière, ou d'une autre extériorité, peu importe laquelle) et un principe de la pensée. C'est Voyer (après Marx, Lukács, Debord) qui « plaque » des contenus dialectiques selon Hegel sur des concepts qu'il croit essentiels, comme la communication, pour une raison antidialectique selon Hegel. Car Hegel a très bien montré pourquoi le sens de cette méthode n'est que d'être son propre but ; tout contenu pris en et pour soi a essentiellement le sens de ce devenir méthode, d'être cette fin infinie : à moins, comme dans la communication infinie, ce n'est pas de la dialectique, ce n'est pas le monde selon Hegel. Voyer n'était donc pas même modérément hégélien, il était seulement beaucoup hégélianiste et marxiste.
: : Reconnaissons que sur le tard l'enculé Voyer a approché l'inanité et l'absolu de la dialectique de Hegel. On peut ainsi comprendre l'anéantissement de tout contenu, et le vieillissement de Voyer, dans la communication infinie. Mais la communication elle-même est encore une détermination, un contenu, même si l'infini dit essentiellement que ce contenu est vide, indifférent, tautologique, qu'il n'est qu'une nourriture pour le principe, pâle imitation de la méthode dialectique chez Hegel. Car la communication chez Voyer n'est pas la forme devenant contenu (la forme communication chez Voyer est le soliloque), et même si le contenu s'est vidé à force d'infini, la communication n'est pas devenue la forme triomphante capable de devenir tout contenu. Parti de Marx en suiviste critique, Voyer n'a jamais réussi à remonter tout à fait jusqu'à Hegel en suiviste non critique.
: : Ce qui précède, on l'aura compris, n'est évidemment pas une critique de Voyer, mais une critique de Marx sur un point particulier de sa théorie, et une réfutation de Hegel, différente de celle qu'avait faite Marx. Si nous pensons que le monde n'est pas dialectique au sens de Hegel, c'est parce que nous pensons que le contenu peut déterminer la forme, que la nouveauté et la contradiction sont la vérité de chaque contenu. De même, nous pensons que la dialectique est une méthode cognitive, mais parmi d'autres, donc une méthode cognitive seulement, comme elle l'était avant Hegel. Les émeutiers modernes n'ont pas intérêt à devenir dialecticiens, comme le réclamait l'IS, même s'ils ont intérêt à connaître la dialectique, ne serait-ce que parce qu'elle est utilisée contre eux.
: : Nous n'en pensons pas moins comme Hegel, et contre Marx et l'IS, que tout est pensée et qu'il n'y a aucune extériorité à la pensée. Ce qui veut dire que, si nous ne sommes pas d'accord avec la méthode de Hegel, qui est son système, nous sommes d'accord avec tel ou tel contenu séparé qui en est issu, comme l'idée que tout est pensée par exemple : c'est justement parce que nous sommes d'accord avec tel ou tel contenu de la théorie de Hegel, mais ni avec la place de ce contenu dans le système, ni avec l'ensemble du système, ni même avec la vérité d'un tel système, que nous sommes fondamentalement en désaccord avec Hegel.
: La communication,esprit de ce monde, est infinie.la question est dans sa finitude, sa réalisation,son objectivation par l'homme.
: la communication est aliénée non pas du fait qu'elle soit finie-un contresens??- mais qu'elle est finitisée vulgairement, empiriquement;l'empire romain et le monde moderne sont les parfaits exemple ce monde est l'unification du fini et de l'infini .Hegel ne dit pas autre chose.
: Il suffit de lire avec des yeux ouverts et un esprit éveillé "Leçons sur la philosophie de la réligion" à la fin de son exposé magistral sur la réligion des romains:réligion de la finalité c'est à dire réligion de l'égoïsme,de l'intérêt personnel comme il l'ajoute dans une note manuscrite en bas de la page.
: La réflexion infinie, forme infinie sans contenu, sans substantialité est la finité démesurée, illimitiée absolue dans sa finité .C'est la réalité des sophistes grecs; l'homme est la mesure de toute chose c'est à dire l'homme selon son vouloir immédiat, son désir, ses fins, ses intérêts, ses sentiments.Cette manière de penser de soi-même nous la voyons mise en valeur dans la réligion et le monde romains, élevée au rang de l'être, de la conscience du monde, nous constatons la disparition complète de toute vie belle, morale, une décomposition en finités du désir, des fins et des intérêts,-C'est une jouissance momentannée, c'est le plaisir, un règne animal humain .Toute noblesse a disparu. A cela se rattache que l'entendement se cantonne dans le droit formel car juger en la forme commence avec l'infinité de la subjectivité....
: Quelques lignes plus loin Hegel ajoute ceci:
: Cette finité parachevée est semblable au bonheur de l'esclave affranchi;c'est aussi le malheur absolu, la douleur absolue de l'esprit, l'opposition la plus grande de l'esprit en lui-même et cette contradiction demeure sans solution.
: Plus loin encore et pour répondre en avance à ces tarés qui propagent l'obscurantisme et l'ignorance
: La solution et la conciliation de cette opposition consiste en ce que cette finité extérieure, rendue libre soit accueillie dans l'universalité infinie de la pensée.
:
: