Re: Le voyérisme fondamentaliste continue de ridiculiser l'enculé Voyer (suite)


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Posted by Le petit voyériste on March 16, 2000 at 04:37:23 PM EST:

In Reply to: Le voyérisme fondamentaliste continue de ridiculiser l'enculé Voyer (suite) posted by on March 11, 2000 at 06:38:16 PM EST:

Messieurs les téléologues,
J'apprends avec bonheur que vous vous êtes enfin fendu d'un Petit Larousse. À moins que vous n'ayez enfin déballé celui qui traîne depuis dix ans sur votre étagère. Le Petit Larousse est un bon ouvrage pour commencer à utiliser un dictionnaire. Plus tard, quand vous serez un peu mieux familiarisés avec le maniement, vous pourrez passer au Petit Robert, ou même pourquoi pas, au grand Robert en 9 volumes. Vous irez alors de découvertes en découvertes. Vos yeux émerveillés s'écarquilleront en apprenant, par exemple, qu'un homo sapiens sapiens (appartenant donc à l'humanité) peut manquer d'humanité. Vous apprendrez encore bien d'autres choses passionnantes. Que " improbable " et " tout à fait " sont deux termes contradictoires et que c'est donc une imbécillité de dire " tout à fait improbable ". Mais comme votre culot est inversement proportionnelle à votre vergogne, vous ne vous gênez pas de dire : " (…) il est tout à fait improbable que la conception de la religion chez Voyer ne soit pas fonction de ce qu'en a dit Hegel, ou de ce qu'en a dit Marx. "
Ce " tout à fait improbable " est caractéristique de votre manière de tortiller du cul pour faire croire que vous êtes sûrs de vous alors que vous ne l'êtes pas. Il y a bien sûr de fortes chances pour que la conception de la religion chez Voyer soit fonction de ce qu'en dit Hegel. C'est la moindre des choses. Mais le problème est de savoir ce que Voyer entend par religion quand il en parle dans le RAPPORT. Et je persiste à dire qu'il est plus que probable, qu'il est certain, que Voyer, dans le RAPPORT, utilise le mot religion dans le sens courant du terme (celui que Hegel va critiquer justement) et pas dans une conception qui est fonction de ce qu'en a dit Hegel.
Dans HEGEL de Kostas Papïoannou (Éditions Seghers, coll. Agora, Paris, 1987), je peux lire, dès le chapitre 2 (Le besoin de la philosophie), à la page 25 : " LA RELIGION DE L'AU-DELÀ (c'est moi qui souligne) a opposé Dieu et le monde et brisé le lien organique entre l'individu et la Cité. Enfin la Raison moderne a généralisé la scission : après avoir successivement opposé l'esprit et la matière, l'âme et le corps, la foi et l'entendement, la liberté et la nécessité, l'être et le néant, le concept et l'être, le fini et l'infini, la raison et la sensibilité, l'intelligence et la nature, la scission a fini par englober toutes les oppositions antérieures dans celle de la 'subjectivité absolue' et de l''objectivité absolue' : le jeune Hegel y verra l'expression 'la plus générale' du DUALISME CHRÉTIEN (c'est moi qui souligne) et du 'malheur' moderne. " Dans le chapitre 3 (Dieu et l'aliénation humaine), page 29 : " Affranchir l'homme de tout ce qui n'est pas lui-même, le ramener à son existence concrète sur terre, lui apprendre à SE FAIRE lui-même dans ses rapports réels avec le monde, l'émanciper des chimères transcendantes qui obscurcissent son esprit, le rendent étranger à sa vie et lui interdisent de reconnaître sa vérité : ces thèmes directeurs de la pédagogie révolutionnaire du XIXe siècle ont leur origine dans la vaste critique à la quelle le jeune Hegel soumit l'illusion de L'AU-DELÀ (c'est moi qui souligne) et le fétichisme du 'Dieu objectif' ". Vaste critique en effet.
Page 30 : " Il s'agit désormais de 'revendiquer comme propriété de l'homme les trésors qui furent spoliés au profit du CIEL (c'est moi qui souligne)' ". Page 33 : " En faisant de l'homme un citoyen du CIEL (c'est moi qui souligne), le christianisme a dévalorisé l'État. " Dans le chapitre 6 (Dieu et le monde), page 59 : " Pour Hegel Dieu est le mouvement même dont procèdent à la fois les catégories de la pensée, les cadres du réel physiques et les force créatrices de la vie historique : il est la vérité et la réalité de la nature et de l'histoire réunies en une seule hypostase dont l'inquiète perfection s'exprime par le cycle qui est en même temps figure close et immobile et ligne infiniment mouvante. Nous sommes à l'opposé des théodicées traditionnelles qui immobilisent Dieu dans une perfection AU-DELÀ (c'est moi qui souligne) du monde. " Et vous voudriez maintenant me faire croire que quand Voyer dit (RAPPORT, page 96) : " Tandis que la religion prétendait donner à l'homme DANS L'AU-DELÀ (c'est moi qui souligne) ce qu'il recherche effectivement ici-bas (…) " ou page 94 " Alors que la religion instaure un DUALISME (c'est moi qui souligne) entre la vie réelle dans la pauvreté et la vie fantastique DANS LE CIEL (c'est moi qui souligne) (…) " il parle là de la religion dans une conception qui est fonction de ce qu'en a dit Hegel !
Vous ne comprenez pas ce que dit Voyer. Vous avez tout lu, mais trop vite et surtout vous avez oublié de faire comme moi (et comme Weltfaust sûrement) : relire, relire et encore relire. Savoir si Voyer a dit que l'économie est une religion n'était pour vous qu'un point de détail. Mais ce qui m'intéressait moi, c'était de savoir si vous, vous pensiez bien que l'économie est une religion. Vous y êtes allés hardiment. Vous avez donc fait de fond en comble la critique de textes que vous ne comprenez pas. D'un " point de détail " on arrive à une conclusion surprenante, pour vous en tout cas. Votre compréhension n'est pas à la hauteur de votre hardiesse. La conception de la religion chez Voyer est peut-être fonction de ce qu'en a dit Hegel. Mais ce n'est pas une raison pour baver au stimulus. Fiers d'avoir compris ça tout seuls, et si ça se trouve de croire que vous êtes les seuls à l'avoir compris, vous entendez cette conception dès que vous lisez le mot religion chez Voyer, sans vous préoccuper du contexte. Vous ne comprenez pas ce que vous lisez et vous vous étonnez qu'on ne vous prenne pas au sérieux.
" Dès ses premières pages [celles de Hegel, évidemment], la religion apparaît non pas comme une simple 'erreur', mais comme une 'aliénation' : (…) ". (Kostas, page 29). Et comme Voyer a eu la bonté de l'expliquer à M. Solneman, ce ne sont pas les maîtres ou les esclaves, ou les prolos avec leurs bagnoles et leurs chansons de Claude François qui sont aliénés, mais la communication. Et cette communication (la marchandise, l'argent, le Capital, l'État, le commerce ne vous en déplaise en dansant la javanaise) qui existe réellement en lieu et place de l'économie est de nature religieuse, ou si vous préférez, manatique, c'est-à-dire : 1) spirituelle, relevant du mouvement de l'esprit ; 2) aliénée.
En fait je m'escrime à reprendre votre formulation à la con dans l'espoir que vous me compreniez bien. (T'as de l'espoir William !) Mais il faudrait plutôt dire : " La conception de l'aliénation chez Voyer est fonction de ce qu'en a dit Hegel. Elle est de nature religieuse. " L'économie, quand elle existe, n'est qu'un discours mensonger sur la nature du monde. Une idéologie entendue dans une conception qui est fonction de ce qu'en dit Marx. Je pourrais vous dire qu'un discours sur la religion n'est pas la religion, mais l'économie ne parle même pas de religion, elle parle de quelque chose qu'elle ne veut pas religieux justement, mais matériel. Je suppose que c'est ce que M. Eric K. voulait dire quand il dit : " (…) l'économie et la religion ne peuvent pas être la même chose puisque la place est déjà prise par l'aliénation. (…) Formellement donc l'économie diffère de la religion en ce que celle-ci s'occupe de la communication tandis que celle-là tente de la faire disparaître. " Merci M. Eric K.



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