Posted by on March 11, 2000 at 06:39:13 PM EST:
Nous avions montré pourquoi la Weltwurst est obligée pendant des mois de s'intéresser à la téléologie pas intéressante du tout : au moment où il allait remettre la critique de Papy Voyer sur les rails, voilà un OT qui prétend l'avoir fait. Grosser Panzerfrust !
Changement de tactique : Hanswurst fait un détour digne d'un Jomini d'entreprise. Il devient l'avocat marron de l'enculé Voyer : il s'agit de rehausser sa cible pour qu'elle ait une valeur quand il va l'attaquer. Il se pond ses 5 325 pages de pensum pour prouver que l'enculé l'est sans le savoir. Il a suffi de cinq lignes pour en finir avec ce brillant plaidoyer. Lâchant l'escroc Voyer, Hanswurst a choisi maintenant d'en défendre le fonds de commerce : l'infini.
D'abord, il annonce qu'il y condescend (creusez le mot condescend, je vous prie), pour qu'on ne voit pas trop combien il est bas du cul. Ensuite, il résume ce qu'il a compris de la téléologie moderne.
1) On ne réalise pas l'humanité comme on construit une petite cabane.
2) Vouloir finir l'humanité, c'est comme vouloir chier son trou du cul.
3) On ne vérifie pas l'humanité comme la Gestapo vérifie votre ausweis.
La technique consiste à associer un concept à une caricature grotesque, à le sortir du contexte, et à présenter un enchaînement qui n'en est pas un. On est revenu au niveau de la propagande des années 30, c'est-à-dire le contraire de l'argumentation.
Ensuite, comment la Panzerimposture avance sans ses chenilles sur l'existence de l'infini ? Il y croit. Parce qu'il l'a lu, pardi, parce qu'il n'est pas au premier degré, lui, pardi. La preuve de l'infini ? C'est dans Hegel, Guénon, Voyer. Pourquoi y a-t-il un infini ? Parce que l'enculé Voyer aurait dit que c'est interne. Pourquoi y aurait-il une licorne ? Parce que Voyer dit qu'elle va vite. Parce qu'après le gland il y a le chêne : donc, après la fin, il y a le début. Parce qu'on ne peut pas traiter le général comme le particulier mon général : donc on ne peut pas partir de la totalité comme d'un fini, ça ne s'est encore jamais vu dans aucun livre. Parce que le passage ne passe pas, parce qu'on ne peut pas chier son trou du cul, même quand on a le cul bas, parce que vérifier c'est policier, donc c'est vérifier d'après un plan, etc. Résumons cette bouillie. La question infinie est : l'infini est-il infini, oui ou non ? Relisez tout. Et c'est tout.
Répétons pourquoi l'infini c'est pour les Panzerneuneus du dimanche, qui ont un miroir dans la tourelle. La réalité est ce que les humains réalisent. Pour réaliser une chose il faut l'accomplir. Pour accomplir une chose il faut la finir. Finir une chose c'est la vérifier pratiquement. L'infini est par définition ce qui ne se réalise pas, ce qui ne se vérifie pas, ce qui n'a pas de réalité. Toutes les choses, toutes les pensées par conséquent, sont soit des choses finies, soit des choses pas encore finies, mais en aucun cas des choses infinies. C'est parce que la totalité est le projet de réalisation des humains qu'elle est finie et c'est parce que la totalité est finie que chaque chose l'est.
Il faut accorder deux choses à notre Panzerilluminé, soyons juste, même avec les Hanswurst : la première, c'est que le raisonnement précédent est simple à pleurer, du niveau maternelle ; mais apparemment Panzercuré vient de passer en primaire, et rien ne vexe plus ce genre de blatte primaire que ce qui est simple. Comme tous les infatués de l'abstraction, il ne sait plus ce qu'est prendre une chose à la lettre, et pourquoi ; c'est pourquoi aussi bien ses insultes que sa phraséologie de self made theorist n'ont pas de portée.
La seconde, c'est que des déclinaisons qu'il donne de l'infinité, on peut tirer une conclusion juste : « 1) l'infinité métaphysique, qualité qu'il faut rattacher à la substance universelle, à la totalité en soi et pour soi et 2) l'infinité physique, spatio-temporelle, ce que René Guénon appelle à juste titre l'indéfinité, puisque c'est abusivement - dans l'abstrait tout est possible, même le pire - que l'on rattache à l'en soi et au pour soi des notions comme le nombre, l'espace, le temps qui ne représentent pas le tout, qui n'en sont que des aspects isolés, des quantitatifs abstraits. » Donc, il n'y aurait d'infini que métaphysique. Et par métaphysique il faut entendre une spéculation qui ne peut pas se vérifier pratiquement (notre Panzerintello n'a jamais rien compris à ce que nous appelons vérification pratique). On doit par conséquent en conclure que, pour l'enculé Voyer, l'infini est l'infini métaphysique. C'est une excellente synthèse, à laquelle les téléologues n'étaient pas encore arrivés, en tout cas dans cette clarté et concision.
Du haut de son calme olympien d'arriviste empêché, notre brave petite blatte, prisonnière de sa mauvaise foi et de ses « panzer émotions », n'en tirera aucune leçon et ne va en devenir que plus rigide, mais ce n'est bien sûr pas pour lui que nous écrivons. Elle nous fait penser un peu à ces représentants de commerce qu'on trouve postés à l'extérieur des grands magasins, ou à l'entrée des rayons de supermarché, et qu'on appelle des bonimenteurs : vulgarité et familiarité, au milieu desquelles on glisse quelques grandes phrases creuses et pompeuses, ensuite on revient à la grossièreté dans laquelle on est mieux à l'aise. On redit beaucoup les mêmes choses, pour que ça rentre, et dès le départ on promet une grande nouveauté à la fin, et pour maintenir l'attention, on répète l'effet d'annonce. A la fin, la grande nouveauté s'avère être 10 % de réduction sur un article dont on n'a pas besoin, à condition d'en prendre trois, et de venir les retirer au dépôt dans un délai de quarante-huit heures. Mais après tout, avec un public d'Aristoutou, de Terrien et de Bueno, pourquoi pas ? D'ailleurs, notre Panzerfauxcul en est à parler de « monsieur Voyer », comme du directeur régional à qui il doit sa place. Enfin, en attendant que notre petit Panzeriznogoud puisse revendiquer la sienne.
Si nous renvoyons ses insultes à la Panzergouape, c'est parce que nous observons depuis un an que les insultes dont nous sommes la cible sont de deux natures : soit elles expriment la vision du mal absolu de l'insulteur, bolchevique ou étudiant par exemple, soit elles sont exactement ce que l'insulteur craint d'être, et c'est le cas le plus fréquent. Panzercendrillon, qui passe son temps devant le miroir (et putain, on y voit bien l'infini, nom de Dieu !), n'utilise pratiquement que les insultes qu'il craint. Pauvre petite blatte terrorisée : que le monde des lattes du parquet est impitoyable !
Un petit conseil à ce pauvre type. Si personne ne lui répond, sur ce site, sauf les téléologues en riant, c'est parce que pour l'instant ses petites misères métaphysiques paraissent moins scandaleuses au public présent que ce qu'ont dit les téléologues. Et comme il est venu en chevalier blanc antitéléologue, même s'il pue la Pliolite, il fait partie de la sainte alliance, comme Staline contre Hitler, comme Assad contre Saddam, ou comme une nouvelle fraction arriviste de la bourgeoisie contre le prolétariat, et personne ne va rentrer dans son bourbier de grosses ficelles spinozistes et de substances universelles qui repeignent le plafond. S'il a quelque chose à dire, au lieu de faire la pute antitéléologue, puisque comme il le dit lui-même, ça ne l'intéresse pas, qu'il le dise s'il l'ose, même de son épaisse prose qui s'affadit un peu plus à chaque fois ; et on verra s'il a mérité quelque haine.