Re: version allégée : ENTRETIEN 3/3 Primera parte


[ Follow Ups ] [ Post Followup ] [ debord of directors ] [ FAQ ]

Posted by allégeur on March 07, 2000 at 04:03:49 AM EST:

In Reply to: ENTRETIEN 3/3 Primera parte posted by Doktor Weltfaust on March 06, 2000 at 06:55:21 PM EST:

: ENTRETIEN AVEC LE DR WELTFAUST 3/3 - Primera parte.

Je cite Hegel ( pas dans le texte mais on s'en fout, c'est l'esprit qui importe ) et je dis que Voyer a fait son boulot. C'était un sacré chantier et ce n'est rien de le dire.

Maintenant, il est fort possible qu'il soit capable de rééditer son exploit et d'aller au delà de la limite atteinte dans la Revue de Préhistoire.

Qui peut savoir ? In cha' Allah ! On verra ce qu'il fait dans l'avenir.

De toute façon, qu'est-ce que ça peut foutre au regard de la substance universelle et de l'histoire que ce soit untel ou untel.

Si ce n'est lui, ce sera donc son frère. Dans la prodigieuse polyphonie humaine, dont les sons nous proviennent du fond des âges et même de la nuit des temps, les voix s'entremêlent harmonieusement pour finalement ne plus faire qu'un seul murmure qui résonne à l'intérieur de la tête de chacune et chacun d'entre nous.

: - Dr. W. Les élucubrations abracadabrantes reposent sur une idée infantile fausse que je réfute triadiquement comme suit :

: 1) On ne réalise pas l'humanité comme on construit une petite cabane.
: 2) Vouloir finir l'humanité, c'est comme vouloir chier son trou du cul.
: 3) On ne vérifie pas l'humanité comme la Gestapo vérifie votre ausweis.

Je répète donc pour l'édification des masses néo-prolétariennes:

: 1) La petite cabane dans la prairie a-t-elle une fin ? Oui ou merde ? Et si oui, quelle fin?
: 2) Je veux finir mon gros caca. Et après moi, il n'y aura plus de caca ni plus rien.
: 3) AUSWEIS ! BITE !

: 1) Le léger handicap du génial Abracadabra c'est qu'il a de gros problèmes de compréhension.
: 2) Lorsqu'il lit, il ne comprend rien. Plus exactement, il comprend tout, mais de travers.
: 3) Il attribue ensuite à celui qu'il a compris de travers les incohérences résultant de ses propres déficiences mentales et, animé par le noble courroux émeutophile habituel, il lui cherche querelle.


: - Dr. W. Ce que je souhaite de pire aux néo-téléologues, c'est qu'on les lise attentivement. L'insulte est comme la critique : UNBEFUGTEN ZUTRITT VERBOTEN, c'est un art qui ne tolère pas l'amateurisme.

Je me répète : toute insulte non fondée est sans aucune portée et se retourne toujours contre celui qui la profère.

Monsieur Voyer méritait que je fasse un effort de 14 pages pour rétablir la vérité. Dans cette affaire, ce qui est " intéressant " c'est que Voyer ait été calomnié et que les quidams qui l'ont calomnié prétendent l'avoir critiqué et dépassé. Cela ne signifie aucunement que les calomniateurs en eux-mêmes soient intéressants.

Pour moi, il n'a jamais été question que de Voyer dans cette affaire.

: Cet individu, à cause de ses écrits, aura eu à subir la falsification lebovicienne immédiate, une conspiration du silence organisée en omerta totale de 25 ans et pour finir l'ignoble calomnie néo-téléologienne tardive.

Le tort de Voyer, comme le fut celui de Giordano Bruno ou de Wilhelm Reich et de tant d'autres, est aux yeux des pestiférés envieux de l'ex-BE ou des intégristes du debordisme congelé, d'avoir tenté de remettre les choses humaines à leur vraie place.

: Arthur Koestler avait, parallèlement à Orwell, déjà anticipé et définitivement jugé ce genre de comportement névrotique. Je cite aussi mon maître, Reich, qui avait subi et théorisé toute la méchanceté, la bassesse et la mauvaise foi dont est capable la substance humaine qui se méconnaît et donc se déteste elle-même dans l'autre.


Le crime terrible et impardonnable de Voyer est de ne leur avoir accordé aucune importance.

: - Dr. W. Les néo-journalistes de l'ex-BE n'ont jamais rien compris à rien parce qu'ils prennent tout au pied de la lettre, au premier degré. Quand Voyer leur montre la lune, ils se dressent sur leurs pattes arrières, pour essayer de lui mordre le doigt.

: Dans "communication infinie", ces corniauds ne voient que "infinie". Quand je lis "communication infinie", ce qui me gêne n'est pas "infinie", mais "communication". "Infinie", ça ne me fait pas peur, ça me plaît. Je l'adopte et je le conserve.

J'ai toujours su que j'allais mourir et que donc quelque chose me dépassait. Pas vous ?

J'ai toujours su que j'allais mourir et que donc quelque chose me dépassait. Pas vous ?


: Si je dis "infini", je suis un curé?

Si on laisse pour l'instant de côté la "communication" en tant que principe faux que je réfuterai plus loin,

et que l'on lit simplement : "le principe humain est infini".

Que veut dire par là Voyer qui a longuement insisté sur cette question ?

Il veut dire que c'est interne, c'est écrit noir sur blanc, que c'est en soi et pour soi. Qu'il n'y a pas de Dieu, pas d'économie, pas de spectacle, pas de licorne, pas de réalité spirituelle ou matérielle autre, rien que nous.

En tant qu'individus, nous faisons momentanément partie, le temps que dure notre vie, d'une chose qui est en soi et pour soi, qui est infinie au sens métaphysique du terme.

J'ai cité un livre et un auteur. Lisez-le.

Ensuite, le devenir effectivé ( ? ) de ce principe, qui est un processus historique, collectif constitue un commencement.

La suppression de son indépendance par rapport à lui-même ( de son aliénation ) est bien une fondation de l'univers comme le suggère Voyer.

C'est pourquoi, vouloir finir l'humanité est un projet aussi ridicule que, pour reprendre la célèbre analogie hégélienne, vouloir finir le gland. Le chêne commence là où disparaît le gland. C'est tout.

?? Tu viens de dire que quelque chose te dépassait et que pourtant le principe humain est indépassable, infini.

Tu te contredis, curé! L'infini ne se vérifie pas. Quelque chose qui n'a pas de fin n'est pas vérifiable pratiquement et n'a donc aucune réalité possible. Ton infini métaphysique n'a pas plus de réalité que ta ridicule panzersubstance universelle.

Je vais discuter à l'intérieur de leur problématique débile et merdique, je vais leur exploser la tronche à l'intérieur de leur petite cabane dans la prairie et ensuite, la putain de ta mère, je vais raser la cabane au bulldozer et disperser du sel et de l'ail sur les ruines.


: D'abord, je ne pense et je n'emploie jamais "infini" en tant que substantif, c'est une absurdité. L'infini ? Quel infini ? Celui du Petit Larousse ?

Je l'emploie comme adjectif qualificatif qui doit être rattaché à un substantif pour acquérir sa pleine signification ou encore comme qualité abstraite, isolée en pensée : infinité.

Dans cette acception "abstraite" il y a deux déclinaisons apparemment possibles :

1) l'infinité métaphysique, qualité qu'il faut rattacher à la substance universelle, à la totalité en soi et pour soi

et 2) l'infinité physique, spatio-temporelle, ce que René Guénon appelle à juste titre l'indéfinité, puisque c'est abusivement - dans l'abstrait tout est possible, même le pire - que l'on rattache à l'en soi et au pour soi des notions comme le nombre, l'espace, le temps qui ne représentent pas le tout, qui n'en sont que des aspects isolés, des quantitatifs abstraits.

On a ensuite beau jeu, si on mélange tout ça, de pérorer et d'ergoter à l'infini sur la non réalité de l'en soi et du pour soi et sur la non réalité de l'autosuppression de toutes ses limites par la substance en devenir.

De ce point de vue restreint, on peut dire d'ailleurs non pas que tout a une fin, mais que tout est fini.

Le cosmos, quoique en expansion continue, est fini spatialement, le temps est borné car il a une origine, la quantité de galaxies, d'atomes, d'individus, de tout ce que l'on voudra est immense mais limitée.


: La question infantile est donc :

toute chose finie a-t-elle une fin ? Oui ou non?

La réponse bête est dans la question bête.


: Il n'y a donc pas un bon et un mauvais infini, puisque " infini " est un faux substantif.

Avant de chercher à faire le malin et à insulter tout le monde, il faut savoir faire la distinction entre la substance concrète et ses attributs abstraits, savoir de quoi on parle, ne pas se perdre dans la spéculation.

L'infinité métaphysique est attribuable à la substance, à ce qui se dépasse soi-même, se fait passer dans la finitude, ce qui se matérialise, ce qui s'individualise.

En ce sens, il y a bien une "dialectique du fini et de l'infini ", une logique de la totalité : ça fait Big bang, ça engendre son espace/temps, ça devient un système solaire, puis les Alpes, ça devient un chêne, ça devient un lion, ça devient nous. Et ce n'est pas fini, ça ne fait que commencer [[et se complexifier]].


: Comme le montre cruellement la lettre d'Abracadabra publiée dans le recueil de l'Imbécile de Paris ( quand je veux me pisser de rire je relis la deuxième lettre, ils devraient remercier Von Nicht ) dans

: "communication infinie" quoi qu'ils disent, ils ont compris platement et stupidement communication sans fin, pour toujours, qui ne finira jamais, communication pour l'éternité.

Ils vont me dire : " Mais non, toi y'en a rien compris du tout ! Toi y'en a vieux et conservateur ! Nous y'en a jeunes et donc intelligents.

" Ah, oui ? Vous aviez compris "communication infinie" comme infiniment étendue dans l'espace, comme infiniment étendue dans le nombre : une infinité d'êtres humains qui communiquent ? Mais non, vous êtes tellement cons que vous avez compris communication éternelle !


: Si Voyer avait dit : la communication est grande et je suis son prophète, vous n'y auriez rien trouvé à redire. Mais, communication "infinie", quel putain de blasphème, foutredieu !


: Or, il est possible, comme je l'ai dit, que Voyer est pensé lui aussi : pour longtemps, pour un milliard d'années, pour mille milliards d'années, pour toujours. Oui, et alors ?

Qu'est-ce que ça peut foutre ? Dans cent ans, on sera tous morts.

Et de toute façon, la question n'est pas là.

: C'est ce que j'ai appelé leur intuition fausse de départ :
" 1) Puisque Voyer est stupide au point de dire que la communication est éternelle ( éternité = curé = ordure, toujours les braves toutous de Pavlov)

et que 2) nous sommes des génies de la subversion ( nous avons photocopié toutes les émeutes )

c'est donc 3) que la communication n'est pas éternelle, n'est pas infinie, qu'elle est finie, donc qu'il faut la finir cette vieille vache ".

En plus, communiquer de façon infinie, sans fin, c'est hyper fatiguant et puis pour quoi faire, pour quoi dire.


: Ensuite, ils n'ont jamais rien compris à Voyer parce que la mystérieuse catégorie hégélienne de " médiation ", l'égalité avec soi-même se mouvant, leur échappe totalement, ça leur passe au dessus du képi.

Ils parlent de cause et d'effet, de moyen et de but, de début et de fin. C'est du bla bla prékantien, niveau maternelle. Ils n'ont pas le niveau d'abstraction minimal requis.

" Ce qui n'a pas de fin n'est pas vérifiable ".

Ce qui est en soi et pour soi n'est pas quantifiable et n'a pas besoin de flics comme vous pour se savoir vrai à tout instant.

Ils veulent vérifier la communication comme un policier vérifie votre identité. Mais peut-on vérifier la vérification ?

Il faudrait le faire à l'infini ! Peut-on réaliser la réalisation ? Le passage passe-t-il ? Peut-on chier son trou du cul ?

: " Seul, le passage ne passe pas".

: Voyer avait très bien compris leur incompréhension mais eux, en bons cocus, ils ont cru que c'était lui l'abruti.

: " Quel est le négatif de la communication généralisée, ou est-ce qu'elle n'en supporte pas ? ".

Le monde repose sur deux crapauds. Mais sur quoi donc reposent les deux crapauds ?

Il y avait une contradiction terrible qui les guettait, qui leur faisait courir le risque de sombrer instantanément dans le ridicule.

En niant l'infinité de la communication, le risque était de multiplier les négatifs à l'infini.

Le négatif du négatif du négatif, etc. En bon castillan : el cuento de nunca acabar.

Ils ont trouvé la fausse solution à leur faux problème de faux-culs, déjà pourris et bientôt calomniateurs, en commettant l'escroquerie suivante :

: 1) Réaliser une chose quelconque, une idée particulière, c'est la mener à son terme, la finir. Je finis ma cabane. Je la mesure et je vérifie, je contrôle qu'elle correspond trait pour trait à ce qui était marqué sur le plan.

: 2) Le principe humain qui est la potentialité de réaliser toute idée particulière ( actuellement cela existe sous la forme mystérieuse de l'argent et aussi, mais de façon résiduelle, sous la forme de la puissance hiérarchique de commandement ) est infini au sens où il ne rencontre aucun obstacle.

Le seul obstacle est la mort, mais il n'existe que pour les individualisations de ce principe qui, lui, continue ailleurs car il est aussi la totalité des vies, des naissances et des morts.

L'astuce des bricoleurs de l'OT, consiste

- en niant l'infinité ( pourquoi pas aussi son ubiquité, sa toute puissance [ e= mc2] ) de ce principe sous le bon gros prétexte que " rien n'est éternel ", que toute chose particulière a une fin -

à faire l'amalgame grossier : à en faire une simple idée, quelque chose de fini, donc quelque chose que l'on pourrait finir, comme une petite cabane.

: 3) D'où le projet grandiose de finir l'humanité, la communication, l'esprit. En fait, projet de réaliser rien, de finir rien. Projet de finir la petite cabane pour y vérifier que l'on peut y chier son trou du cul. Vous pouvez toujours aller vous brosser, bande de nazes !

: Extrait de dialogue aux enfers dans les néo-chiottes de la néo-téléologie :
: - Tout a une fin. D'accord, Abracadabra, mais quelle fin ?
: - Justement, that is the question, mon chou.
: - Bon, mais après cette fin, qu'est-ce qui se passe, O grand mufti ?
: - Après, il n'y a pas d'après, il n'y a plus rien puisque tout est fini ! Capri, c'est fini !
: - Tu veux dire que : l'espèce humaine, l'esprit, la Terre, le cosmos se sont dématérialisés ?
: - Mais non, j'ai jamais dis ça, puisque la question est : quelle fin ?
: - Mais alors si "tout a une fin" ne veut pas dire qu'après il n'y a plus rien, c'est que ça ne veut rien dire.
: - Ta gueule ! T'avais pas encore compris que c'est juste pour la frime ?

: Vous avez bien fait de rester anonymes. Tu m'étonnes ! Si vous deviez passer à la postérité, ce serait comme les rois des cons.

Mais, comme j'ai dit, tout le monde vous oubliera. On parlera de vous parce que j'ai écrit 25 pages pour remettre la critique de Voyer sur ses rails. That's all.

: La suite dans ENTRETIEN 3/3 Segunda parte.




Follow Ups:



Post a Followup

Name:
E-Mail:

Subject:

Comments:

Optional Link URL:
Link Title:
Optional Image URL:


[ Follow Ups ] [ Post Followup ] [ debord of directors ] [ FAQ ]