Posted by Hate Company on February 08, 2000 at 09:45:17 PM EST:
Si
nous avons bien compris, pour vous cause principale est cause première. Or s'il
existe une cause première qui est la cause de tous les effets ("is the
cause of all other effects"), les autres causes ne seraient donc pas réellement
des causes. Jusqu'ici il n'y avait que deux causes premières soutenues par les
hommes, à notre connaissance : le Dieu monothéiste et le big bang. Par
rapport à big bang et à Dieu, la première question évidemment est : d'où
viennent-ils ? Il nous faudrait ici conclure que c'est de la communication,
puisque la communication est cause de tout, donc aussi du big bang et du Dieu
des monothéistes.
This
primary cause is of course a human cause, not a natural cause (Big Bang) or
a supernatural cause (God). We're talking about the essence of humanity
here. The question here is: what makes us humans? It is obvious that every other
cause is an effect of this primary cause, God and the Big Bang included. I believe,
and have yet to see something to contradict with this belief, that this primary
cause is communication. In particular, God is a result of a special type of
alienation of communication (religion), and the Big Bang could only come to
consciousness (and therefore existance), through a special type of organization
of communication (science). Neither god not Bing Bang existed before humanity.
Alors
d'où vient la communication, comme nous l'avions déjà demandé ? Création
spontanée ? Ex nihilo ? Du commerce ? De la charentaise de Papy
Voyer ? Ou bien Goebbels a-t-il quelque chose à voir là-dedans ?
I
would say that communication doen't "come" from somewhere. It is already
there at the beginning, with the first humans. If you like, it could have originated
from natural selection. It is what differenciates as from a pig or a journalist.
However, this communication has to undertake a dialectical process through history,
or pre-history if you wish, in order to come to full being.
Vous
dites qu'une cause première se déduit du fait qu'elle ne puisse être expliquée
par aucune autre chose. Eh bien, la fin de toute chose, selon ce raisonnement,
ne peut pas non plus être expliquée par aucune autre chose. Ce serait donc une
cause première, s'il existait des causes premières.
Wrong,
it could be explained easily by the end of communication. The universe vanishes
when humanity does....
Par contre, on peut fort bien expliquer la communication, puisque vous dites
vous-même que "as the principal cause of humanity it does not have an end,
as long as there is humanity". Donc, la communication dépend entièrement
de l'humanité. Donc, l'humanité serait la cause première, et non la communication.
D'ailleurs, si l'humanité se termine, la communication se termine aussi, n'est-ce
pas ? Comment pouvez-vous en même temps soutenir qu'elle n'a pas de fin ?
L'humanité est infinie ?
It
is the other way around: humanity depends entirely on communication. Without
communcation there can be no humanity (an H-bomd is a good example of absence
of communication that could put an end to humanity).
"Yes,
thinking is reserved only for goods. A good is an object that thinks :
it thinks about money". Vous faites erreur : la pensée est dans toutes
les choses auxquelles nous pensons (apparemment vous confondez en plus objet
et chose). La pensée des choses ne dépend du commerce que chez Voyer. Dans le
monde, la pensée des choses dépend de la pensée. Par conséquent, il y a beaucoup
de choses qui pensent, et pas seulement à l'argent. Les totems des Indiens sont
pleins de pensée et ne sont pas des marchandises, et les chiens domestiques
sont pleins de pensée, et ils ne pensent pas du tout à l'argent. Les marchandises
ne sont que des choses qui pratiquent l'échange marchand, mais elles sont loin
d'être les seules choses qui pratiquent la pensée. D'ailleurs, si vous pensez
que les marchandises sont les seules choses qui pensent, ne dites pas « les
choses pensent » en récitant votre Voyer, dites les marchandises
pensent. A propos, êtes-vous une chose ? Si non, qu'est-ce qui vous différencie
d'une chose ?
The
totems of the Indians are full of thought because the indians are full of thought.
As you put it, the totems thought "dépend
de la pensée".
Hence, it is the Indians that think and not the totems. On the other hand, a
good's thought depends on the absence of human thought. In this case
it is the good that thinks. The humans slaves lack thought. Hence they are things.
One (myself included) is not a thing in as much as he thinks. Of course this
thought remains formalistic (i.e non practical) under the present conditions.
"The
rich person is also the one that owns (controls) communication";. Vous
étendez maintenant posséder à contrôler. Quelqu'un qui contrôle mon billet de
transport ne le possède pas. Quelqu'un qui contrôle une entreprise ne la possède
pas forcément. Vous confondez policer et gérer avec posséder, et c'est logique,
parce que les gestionnaires, aidés des policiers, font tourner notre monde,
pas les propriétaires.
As
usual you stop one step before. It is of course the owners that make this world
turn, and not managers or policemen. Thus to control is to own (try controling
something without owning it, or without the allowance of the owner, and you'll
find out). A manager or a policeman only apparently controls this world: they
just have their orders.
Nous
pensons que c'est vous qui n'avez pas compris notre question sur la richesse.
Que la richesse soit une quantité de dollars ou une qualité de communication,
la question était et est : est-ce qu'il est enviable d'être riche ?
Est-ce que vous avez intérêt à devenir riche, au sens que vous nous direz, dans
cette société ? Si oui, pourquoi ? Si non, pourquoi ?
Well,
it would certainly be better than being poor. Only an intellectual left hypocrite
would find it worst to be rich than slave. But, I prefer true richness, qualitative
richness, which is not to be found in this world. A matter of taste, perhaps?
Or, maybe, a mater of human substance, a matter of life and death.
Pour
vous donner le fond de notre pensée, la richesse existe aujourd'hui, mais elle
n'appartient pas à des individus. Nous vivons dans un monde riche où il n'y
a que des pauvres. La richesse, c'est l'aliénation. Produire de l'aliénation,
voilà ce qui distingue la richesse de la pauvreté. Dans ce monde de pauvres,
les riches sont intermittents. Et les émeutiers modernes, quand ils vont jusqu'à
l'insurrection, semblent produire davantage d'aliénation que n'importe lequel
de leurs patrons-gestionnaires pendant toute son existence.
"this
communication is an alienated one, because its substance is money, i.e. the
absense of spirit". Si l'argent est absence d'esprit, comment le conciliez-vous
avec le fait que les marchandises pensent ? Peut-être que pour vous on
peut penser sans esprit.
Of
course: one can easily think without spirit. Take Sartre for example or the
billions of slaves. To be more precize: money is the absence of human
spirit.
Vous
n'avez toujours pas répondu ce qu'est la communication libre. Vous dites, la
Commune de Paris, c'est la désaliénation à l'œuvre. Si moi je vous dis, un bon
exemple de désaliénation, c'est mon dixième anniversaire, vous allez bien sûr
me demander en quoi consiste la désaliénation de mon dixième anniversaire.
C'est précisément la question que nous vous posons à propos de la Commune de
Paris : en quoi y a consisté ce que vous appelez désaliénation ? Car
comme vous l'avez déduit de ce que nous avons dit plus haut, la Commune de Paris
a été une bonne petite dose d'aliénation. Il n'y a qu'à voir son mythe.
"to
divide communication according to its contenti is to divide it in alienated
communication and direct communication";. C'est comme si vous disiez le
contenu d'un livre se divise entre les pages lues et les pages non lues. Eh
non : l'aliénation n'est pas une division du contenu de la communication,
c'est son phénomène, sa forme, sa structure. Le contenu de la communication
est ce qui est communiqué, quelle que soit l'aliénation que cette communication
a subie. L'aliénation n'est que le mouvement de la pensée hors de la conscience,
le devenir autre d'une pensée.
You
seem to confuse objectification and alienation. Alienation is just a special
form of objectification. To quote Debord:
"Time, as Hegel showed, is the necessary alienation, the
environment where the subject realizes himself by losing himself,
where he becomes other in order to become truly himself. Precisely
the opposite is true in the dominant alienation, which is undergone
by the producer of an alien present. In this spatial alienation, the
society that radically separates the subject from the activity it
takes from him, separates him first of all from his own time. It is
this surmountable social alienation that has prohibited and petrified
the possibilities and risks of the living alienation of time".
The
deaslienation of the Paris Commune consists of its attempt to eliminate this
dominant alienation.
"A
rich person is a priest of economy";. Vous n'êtes pas sans savoir que Papy
Voyer a sommé Adreba Solneman de lui dire où il aurait dit, lui, Voyer, cette
chose invraisemblable, que l'économie est une religion (car en quelques années
elle était déchue au rang de simple superstition). Vous n'êtes pas non plus
sans savoir qu'Adreba Solneman a donc dû indiquer à Voyer un passage de ses
propres textes de jeunesse ('Rapport...') d'où ressortait clairement que l'économie
était une religion. Voilà certainement la raison la plus flagrante et la moins
importante pour laquelle Papy Voyer s'est tu, et a laissé censurer cette lettre
par son ouistiti d'éditeur quand il a publié la partie de la correspondance
dont il n'avait pas honte.
Well,
I'm aware of all these, but I don't think they are of any importance (the same
applies to the Lebovici incident). There could be a moral in this: never trust
a situ. But, my only interest is in judging their theory, not them. Anyway,
I believe that economy is a religion (in accordance with young Voyer).
Pour
vous tout va bien, dès qu'une question est un peu désagréable, c'est un "uncheckable
claim". Ainsi ce serait la fin, qui est vérification par essence, "checkable"
par définition, qui serait "uncheckable claim" et non l'infini dont
votre Voyer se gargarise des pages entières ? Pour nous, quelqu'un qui
construit sa petite théorie conservatrice sur l'infini, donc sur quelque chose
qui nous dépasse dans tous les sens du terme, irrémédiablement, et on ne peut
rien y changer puisque c'est un donné, est un "checkable asshole",
ainsi que ceux qui le soutiennent.
You
seem to think of the "infinite" in its dictionary definition. But
infinite is not that which has no limit, it is which its only limit is itself,
it is which embraces everything. It is, in a word, communication. Something
"infinitely expanding" has limits at any given time, but it doen't
seizes being infinite for that reason.
Nous
voudrions savoir, au préalable de toute continuation de cet échange, de quelle
"carreer" vous nous insultez.
Well,
I take it back. You don't seem to have a carreer. This O.T thing is more of
a hobby, you know, like surfing or weekend rioting.