Re: qui est F.D.S.M.? Cinéaste au service de la révolution


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Posted by F.D.S.M. on February 03, 2000 at 12:07:46 PM EST:

In Reply to: Re: qui est F.D.S.M.? Cinéaste au service de la révolution posted by on January 28, 2000 at 07:24:43 AM EST:

L'image dans le tapis


Monsieur K.,
Permettez-moi de vous appeler ainsi afin de ne pas vous confondre avec monsieur X, autre anonyme (à moins que M. K. et M. X. ne fassent qu'un). Vous-même vous confondez Debord avec les "commentateurs" qui ont "finement nuancés" le concept de société du spectacle avec celui "moins facheusement debordien" de "société de spectacle". Mais passons.
Il y a plus grave. Gardons-nous des apparences. Je ne suis pas celui que vous croyez : "un connaisseur de la légende debordienne". Ces connaisseurs, ce sont plutôt les divers employés du spectacle qui ont écrit cette légende : c'est leur métier. Lisez plutôt, au choix, Minute ou Le Manach. Je ne saurais prétendre -merci- à ce titre de connaisseur.
Je n'ai pas fini de vous décevoir. Je ne dispose pas non plus d'informations concernant les emprunts de Guy Debord au livre (mais lequel?) de Anders. Vous êtes assuré qu'Anders est "la vraie source" -cachée- de la Société du spectacle. Il y aurait, croyez-vous, dans l'oeuvre de Debord, un secret, et Feuerbach, Machiavel, Mumford, etc. ne seraient en quelque sorte que des leurres. Voilà une découverte manachienne! Pouvez-vous nous signaler en détail ces emprunts (mon désir de m'instruire est sans bornes)? Je vois que je n'ai rien à vous apprendre, mais tout à apprendre de vous. Aveuglé par votre générosité, vous me prêtez des lumières que je ne possède guère. Je me console en constatant qu'un esprit autrement érudit que moi, M. Jappe, n'a rien su voir de cette influence d'Anders.
Par ailleurs, si je vous comprends bien, le concept de spectacle intégré ("les machinations des services secrets"), développement du "concept de 1967", serait le fruit de l'imagination de Debord. Comme on dit trivialement, Debord se serait fait un film. Vous dites, détournant les surréalistes, qu'il était un "cinéaste au service de la révolution".
Malheureusement ce n'est pas Debord qui explique le concept de spectacle intégré, c'est le monde : l'Algérie et la Russie du terrorisme d'état (parole d'officiers et de premier ministre). Il appartenait à la société du spectacle intégré d'ajouter quelque chose dont les Commentaires, je crois, n'avaient pas besoin : des preuves et des exemples plus convaincants encore.
Recevez, monsieur K., l'expression de mes sentiments choisis.
F.D.S.M.



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