l'infini, la liberté comme infini vérifiable à chaque instant?


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Posted by webencyclo.com on December 17, 1999 at 09:16:05 AM EST:

INFINI : n. m. Notion désignant ce qui n'a pas de limite, ni dans le temps ni dans l'espace, ni en quantité ni en qualité.

Hors du domaine de la philosophie et de la théologie, elle est en usage dans les sciences formelles (mathématiques et logique), la physique et, plus généralement, les sciences de la nature.

La pensée grecque classique entretient la plus grande méfiance à l'égard de tout ce qui est illimité, en quoi elle voit du non-déterminé, du non-définissable. Ainsi, elle n'accorde guère d'intérêt à la ligne droite : le mouvement parfait est cyclique. D'un point de vue moral, les Grecs craignent que la considération de l'infini ne favorise l'orgueil, sentiment tendant à faire croire à l'homme qu'il est plus qu'un homme.

Selon les critères de la philosophie moderne, les Grecs ne connaissent que le " mauvais infini ". La pensée théologique d'inspiration chrétienne, puis la philosophie prenant appui sur les recherches des mathématiciens vont distinguer l'infini en puissance - l'indéfini, celui que présente la suite des nombres entiers naturels à laquelle il est toujours possible d'ajouter une unité - et l'infini en acte - dont les images privilégiées sont la plénitude divine et la liberté humaine qui, en chacun de ses instants, a " la capacité d'aller plus loin ".

La révolution de Copernic et de Galilée substitue au monde clos géocentrique d'Aristote et de Ptolémée l'univers infini des galaxies. Les mathématiques formalisent l'infini, nommant même (le transfini) le " dernier " de tous les nombres d'une suite donnée. La physique moderne parvient à dominer, grâce " aux lois du hasard ", les ensembles matériellement innombrables, et nos conceptions optimistes de l'Histoire et du Progrès tablent volontiers sur l'infinité du développement de l'humanité.

Du point de vue de la connaissance, les philosophes ont, d'une manière générale, beaucoup médité sur la question de savoir d'où vient en l'homme l'idée d'infini. Extrapolation de l'expérience mathématique ou intuition d'un " illimité " ? René Descartes soutient que la notion que nous avons de l'infini précède en nous celle du fini. Dans une veine plus mystique, reprise plus tard par les romantiques, Blaise Pascal est épouvanté par l'idée d'infini, par cette image de l'existence humaine comme se tenant entre deux infinis, l'infiniment grand et l'infiniment petit. Le philosophe Emmanuel Levinas a insisté sur le caractère moral et subjectif de l'idée d'infini : c'est le face-à-face initial avec autrui qui éveille en nous la conscience de l'infini, manifesté par son visage, en dernière instance impénétrable, qu'aucune définition ou qu'aucun attribut ne peut retenir une bonne fois pour toutes.

/// Le téléologue est donc Pascalien et ne croit donc pas à la liberté et croit que l'autre n'est pas irrémédiablment étranger, infiniment étranger ? l'autre est réalisable ? très cambodgienne comme notion ?




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