Posted by Oncle Bill on November 06, 1999 at 01:36:59 PM EST:
In Reply to: Si « le fait d'être en vie » se vérifie en vivant... posted by ... on November 06, 1999 at 07:02:12 AM EST:
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: Si " le fait d'être en vie " se vérifie en vivant…
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Je suis heureux que le concept de vérification soit un concept clef de la téléologie moderne. Et comme vous l’avez deviné, je n’ai pas lu le texte " Croire ", maintenant c’est chose faite. Pour la présente missive, je vais me cantonner dans la limite du possible à votre réponse, tout en sachant que je suis victime d’une sorte de division linguistique du travail initiée par les fossoyeurs de la révolution française.
En effet j’introduis un temps entre l’expérience et la vérification car non seulement la connaissance immédiate n’exclut pas la connaissance médiate, mais elle en est le produit et le résultat, aussi je n’ai rien lu de tel dans les textes de l’Observatoire de Téléologie.
Si vous pensez que le fait d’être en vie se vérifie en vivant et que le constat et la vérification ne viennent pas après l’expérience mais en elle, que, de même, la vérification pratique de la mort est le fait de mourir, et non le constat de la mort, que sans la mort, la vie n’est que l’hypothèse d’être en vie, vous dites donc, si je vous suis bien, que la vie est une hypothèse qui se vérifie en elle-même. J’aime à penser qu’une hypothèse vérifiée est déjà un peu plus qu’une hypothèse : c’est une vérité.
Pourquoi tenter de me faire comprendre que la mort se vérifie au même titre que la vie, c’est-à-dire qu’elle sont sensées se vérifier en elles mêmes toutes deux séparément, pour ensuite me déclarer que votre vie n’est qu’une hypothèse ?
Si pour moi ainsi que pour le petit Robert " vérifier " c’est reconnaître ou faire reconnaître (une chose) pour vraie, alors effectivement la fin de l’humanité est invérifiable. Votre vérification dans le cas de la fin de l’humanité est une vérification extra mondaine, une vérification sans vérificateurs.
Votre théorie de " l’idéologie de la vérification théorique qui domine dans notre monde [et qui] voudrait que la théorie soit ou l'hypothèse, donc la spéculation infondée sur le phénomène, ou le constat, donc le rapport sur le phénomène achevé " me laisse dubitatif. Sur quoi vous fondez-vous pour dire que la théorie est une hypothèse (certes), donc une spéculation infondée (diantre)?
Vous concluez : "
L'intérêt des théories réside dans la vérification pratique de leurs contenus, c'est-à-dire dans l'achèvement du dépassement de ce qui est achevé ". Je pense que l'intérêt des théories réside, en ayant toujours à l’esprit la fin de l’humanité, dans la vérification pratique de leurs contenus, c'est-à-dire dans l'achèvement du dépassement de ce qui est achevé, qui est lui-même subsumé par la fin, ce qui est quelque peu différent. Plus sérieusement, j’ai la naïveté de croire que quand tout est fini, on a plus rien à ajouter.