Posted by OT on October 31, 1999 at 06:41:23 PM EST:
In Reply to: Re: là vous redevenez salgmigondis posted by Jean TERRIEN on October 29, 1999 at 07:42:04 AM EDT:
Voici ce que nous disions sur le site Agora Philo de celui qui signe Jean Terrien :
Prout-Prout est un personnage assez courant dans la middle class : le raté, le sac de molécules. Il n'a jamais compris pourquoi lui, si éclectique, si transversal, si touche-à-tout, ouvert, à l'écoute, a échoué à tout. Avec l'Internet, et un peu de disponibilité, il a un bon terrain de revanche. Dans le mode d'expression raccourci où un titre équivaut à un texte, dans le copier-coller, dans la répartie du tac au tac, il n'a plus besoin de dézipper les discours, son savoir sommaire et sa misère intellectuelle y trouvent un vernis facile à emprunter. Mais il dépasse les spécialistes et les penseurs par son goût de la manipulation, parce qu'il est plus malin. Prout-Prout est très malin. Pourquoi les malins comme lui ne sont ni adulés ni admirés ? C'est que, comme le gros des malins, lorsqu'il a réussi deux ou trois ruses, mensonges ou mystifications, il se croit le plus malin du monde, et pousse jusqu'à l'impudence. Ce qui n'est pas très malin.
Prout-Prout n'a pas de méthode de pensée, mais un ready-made. Il browse. Quand une théorie est un peu trop complexe pour lui, comme la téléologie moderne ou la théorie de Hegel, il y picore deux ou trois citations, qu'il assaisonne, arrange et commente, puis saupoudre d'autres citations sur la téléologie, ou sur Hegel, qui n'ont rien à voir. On appelle ça la démonstration par l'épate. Il nous a fallu du temps pour comprendre qu'il ne prétend vouloir « complexifier » que pour donner le change : au contraire, il vulgarise, il simplifie, il salamie. La seule chose qu'il complexifie, c'est les apparences. Mais le nom technique de cette manœuvre n'est plus complexification, mais confusionnisme.
Lorsqu'il ne peut plus répondre, il questionne ; lorsqu'il ne peut plus questionner, il répond. C'est une des fonctions du changement de signatures : elles dissimulent des lacunes inavouables. Jonglant ainsi, toujours pour tricher avec la vérité, il s'est cru non seulement l'animateur, mais le penseur de l'Agora Philo : les 35 heures, les principes cybernétiques, Nietzsche, la légalisation des drogues douces, aucun sujet où il ne soit le plus fort. Comment la téléologie moderne pourrait-elle en apprendre à un génie aussi malin ? Ne pouvait-il à la fois animer, dans la plus grande des neutralités, et avoir raison ? Sa subjectivité n'était-elle pas la vérité, objective ? Ceci est du délire courant chez les manipulateurs de bas étage, généralement au moment de la puberté. Ensuite, un jour, ils rencontrent le monde en dur.
Lorsque le ton est monté, il s'est retrouvé seul à représenter le site de tous ses noms. Dans les cordes à la première pichenette, il a eu recours aux nôtres parce qu'il avait vu que le procédé ne nous amusait pas (mais sans comprendre pourquoi). Pour tout le reste, il était devenu risible : son immense activité pour un résultat dérisoire, ses poses, ses façons de s'exprimer, ses petites indignations, sa lâcheté et ses faussetés, sa vergogne de collégien avant la raclée. Il n'avait plus aucune idée, il n'avait plus qu'un personnage enfariné dans la malhonnêteté que la middle class s'octroie : petite, aigre, sans projet, sans véritable raison autre que d'être une compensation psychologique, une vraie faiblesse. Si son obstination avait un fond, ce qui est douteux, il ne peut être qu'idéologique. L'idéologie de ce falsificateur, pour prendre le terme d'idéologie au sens commun qui va si bien à Prout-Prout, c'est l'arrivisme.
Véritable petit maître aigri de n'être pas reconnu comme grand maître, sans talent ni humour, orgueilleux sans accomplissement et prétentieux derrière une couche de modestie écaillée, prosélyte du rien, ennuyeux du tout, cet arriviste médiocre et conformiste sur les nombreux sites qu'il hante pète plus haut que son cul, digne caricature de la classe moyenne lorsqu'elle se résigne avec une fureur crapule dans le gris et le gras.