L'infini est la victoire du monde sur la prétention des téléologues.


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Posted by Aristote on October 26, 1999 at 09:55:09 AM EDT:

In Reply to: L'infini est la victoire du croire sur la maîtrise de l'esprit. posted by observatoire de téléologie on October 25, 1999 at 07:17:15 PM EDT:


Chers exigeurs de critiques, avez-vous pensé que nos vies étant
prévisiblement finies, nul ne peut passer son temps à suivre vos
injonctions de réponse, le doigt sur la couture, s'il juge que vos
théorie n'en valent pas la peine.

D'autre part il est clair que ne débat pas entre soi, on débat avant
tout à la face du monde, d'une partie du moins. La fin d'un débat est
le moment où chaque partie juge exposée le coeur de la question. C'est
à mon sens chose faite.

«« Nous ne connaissons pas, pour l'instant, de théorie qui nie l'infini, à
part la téléologie moderne. »»

Une théorie qui nierait l'infini est impossible, c'est une
contradiction dans les termes qu'une théorie finie.

J'aimerai bien que vous citiez ne serait-ce qu'un seul de ces
paradoxes/contradictions de l'infini

Vous vous tirez dans le pied avec l'exemple du réveil matin. La
collection des entiers positifs, je n'en voie pas la fin, mais je peux
imaginer pour tout entier la prolongation de cette série, je peux
démontrer l'impossibilité de tout obstacle à cette
extension. Evidemment, je ne peux en faire autant avec ma sortie de
chez moi. Quand à l'argument dit "du coup de marteau sur la tête"
(voir Changeux), il est vrai de n'importe quelle abstraction, infinie
ou pas, y compris du fini. On peux ainsi contester la réalité de
n'importe quoi, du moment qu'on oublie que c'est un modèle. C'est
drôle, Solneman sortait la banalité scholastique la plus éculée avec
cette histoire de l'économie qui existe puisqu'elle existe comme
illusion (ce que personne ne peut certes contredire, comme dit Thom «
Ce qui limite le vrai, ce n'est pas le faux, c'est l'insignifiant ») ;
maintenant vous faites l'inverse. La portée n'est guère plus grande.

Vous savez sans doute qu'entre le matérialisme vulgaire d'un Changeux
et l'idéalisme d'un Cantor, on trouve en mathématique une attitude
dite "intuitionniste" ou "constructiviste" (affirmé chez Brouwer,
implicite chez d'autres). Cette mathématique n'est nullement celle de
la finitude, (d'ailleurs les mathématiques sans l'infini ne peuvent
décoller de la logique formelle), à mon sens l'infini de ces
mathématique est l'infini irréductible de toute pensée.

Votre argument est circulaire, pour vous "réaliser" signifie "observer
dans un temps fini", vous n'avez pas noté l'exemple le plus à propos
que je vous fournissait : « L'infini potentiel de l'humanité est
l'infini actuel de la praxis »

La collection des entiers existe, je la réalise sans la finir.

En changeant un mot par un autre dans une phrase on peut aller très
loin, la divinité comme infinie n'est absolument pas une nécessité,
c'est principalement l'oeuvre des religions monothéistes d'avoir posé
ce principe, on trouve bien des dieux finis par ailleurs. Il s'agit de
confisquer l'infini.

«« D'ailleurs, Néo-Aristote ne cherche même pas à vérifier cette
incroyable mystique de l'infini. Il assène seulement à l'appui que,
sans infini, pas de physique, pas de mathématique, pas de théorie. Il
aurait d'ailleurs aussi bien pu ajouter : pas de théologie, pas
d'économie, pas de marxisme et pas de communication à la Voyer. Pour la
physique et les mathématiques nous sommes d'accord : sans infini, elles
disparaissent. Et alors ? »»

En tant que théories, la physique, les mathématiques, le marxisme me
semblent avoir un rien plus de valeur que votre téléologie de bazar.

«« Réaliser le monde selon son concept n'est pas docteur Folamour ou
non-A. Docteur Folamour ou non-A ne sont que des variantes de
catastrophes qui peuvent nous empêcher de réaliser le monde. Car ne pas
réaliser le monde ne signifie pas qu'il sera infini, mais seulement que
l'humanité, « tous les petits humains », sera éradiquée avant de s'être
réalisée. »»

non-O, pas non-A, je faisait bel et bien référence à Dick, pas à Van
Vogt. Le monde n'a pas besoin d'être réalisé, d'autant que si « le
concept du monde vient du monde. C'est la pensée humaine en mouvement,
c'est la communication. » il est déjà réalisé dans son mouvement, vous
ne vous débarasserez pas de l'infini comme ça, il revient par la
fenêtre.

«« Il n'y a pas de
préhistoire, il n'y a pas de monde futur où l'histoire sera enfin
satisfaction perpétuelle. Il y a : roter de ravissement simulé jusqu'à
la catastrophe, ou réaliser la satisfaction avec les
insatisfaits. »»

N'ayez crainte, il y a à ce point plus de choses dans le monde que
dans votre philosophie qu'il n'y aura rien de perpétuel dans cette
histoire.


«« Dans le ton et dans l'intention, Néo-Aristote nous fait beaucoup penser
au falsificateur-manipulateur de l'Agora Philo. [...] »»

Et bien non, c'est pas moi, vous ne seriez pas un peu paranoïaqus ?

«« Nous voudrions bien savoir en quoi le fait d'attaquer en meute serait
un procédé de flics. Nous pourrions alors rétablir les faits : Bueno,
Ben Aziz, Néo-Aristote nous ont insultés avant que nous les insultions
en retour. C'est plutôt eux, en troupeau, qui sont venus nous attaquer.
Ils ont attaqué tous les téléologues, et Néo-Aristote trouve policier
qu'il n'y en a pas qu'un seul qui se défende ? Dans quelle cour d'école
il vit, celui-là ?

Maintenant cet honorable contradicteur reste débiteur d'explications de
toutes les saloperies qu'il a proférées sur notre dos : faire les
questions et les réponses, policiers entre nous, la falsification est
devenue forme de pensée, nous n'aurions jamais répondu à une objection
sérieuse. C'est un peu la technique du débat sur ce site : tu dis une
connerie, t'es réfuté, pas grave, t'en inventes une autre, t'as pas
besoin de justifier les saloperies que t'as dites. La parole ? C'est
juste pour faire chier. Quand tu peux pas répondre ? Tu fais le Ben
Aziz, tu parles d'autre chose. Ou tu fais le bouffon comme Bueno, si ça
fait pas toujours rire, ça défoule quand même. »»

C'est votre incommensurable prétention qui a suscité ce genre de
réactions, vous me faite penser à Sartre devant les usines Renault. Le
décalage entre la forme péremptoire de vos intervention et leur
grossièreté en fait une farce, à laquelle on peut répondre en tant que
telle. De quelles hauteurs parlez-vous donc pour enjoindre ainsi tous
à vous répondre en temps et en heure voulues par vous ? Les seuls
roquets que je vois à l'horizon sont ceux que vous aimeriez bien avoir
autour de vous. Ceux que vous êtes déjà.

Si vous voulez la jouer formel : oui, vous avez fait les questions et
les réponses dans la discussion sur vos critiques de la science, oui
vous avez fait de vos propre thèses des points de détails pour ne pas
avoir à répondre, oui vous falsifiez encore en jouant l'analogie
"Leibovici/Debord" et "Solneman/Voyer", vous n'avez pas bien saisi la
différence d'échelle, la dernière missive de Solneman ne change rien
au vide abyssal de la correspondance en question (dans un crime il
faut chercher le mobile, ni Voyer, ni Von Nicht n'ont été
avantagé). Quand donc cette correspondance aurait été finie selon son
concept ?

«« Un dernier mot encore à ce Néo-Aristote concernant son glossaire
d'injures : nous ne sommes pas, comme lui, des salopes de
matérialistes. Aujourd'hui, le terme idéaliste n'a de sens qu'éructé
par des dentiers de salopes de matérialistes. »»

Le terme d'idéaliste, tel qu'utilisé par Marx et Engels, n'a pas perdu
de son acuité, il décrit toujours ceux qui font marcher le monde sur
la tête, avec la prétention sans borne de proclamer les principes
intemporels qui le fondent (quand bien même, votre fin est dans
l'avenir, elle est ontologiquement première), sans remarquer le
dérisoire de leurs thèses, toutes nourries des préjugés de leur
temps.

Aristote. (a_r_i_s_t_o_t_e@yahoo.fr)




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