Posted by cretin on August 30, 1999 at 10:35:18 AM EDT:
In Reply to: Re: Bilan provisoire des réponses à la question : tout a une fin ? ou non ? posted by conservateur on August 30, 1999 at 10:32:14 AM EDT:
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Au bout de quatre jours, un temps qui n'a évidemment pas permis la réflexion, il y a déjà un certain nombre de réponses. Ce qui est amusant est qu'elles ont toutes eu lieu dans les premières heures (à l'exception d'une) après la question. Appelons cela le principe de la cours d'école : on a raison que si on parle plus vite, plus fort, parfois plus long que le petit camarade. Reprenons l'exemple des dialogues de Platon : quoiqu'il y était encore plus facile d'interjeter que sur l'Internet, les intervenants manifestaient au contraire dans leurs réponses une grande maîtrise de la vitesse, de la longueur, de la profondeur et de leurs rapports réciproques.
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L'autre constat global concerne bien sûr la question centrale elle-même. Il ressort de ces réponses que personne n'ose affirmer que « tout a une fin » serait faux. Mais personne n'ose dire non plus que « tout a une fin » est absolument vrai. Voici donc un complément d'information pour ceux qui ont répondu et pour ceux qui retournent encore leur langue dans leur bouche : répondre à cette question publiquement, même en éludant, même en tournant autour du pot, comme la plupart de nos éjaculateurs précoces des premières heures, c'est répondre précisément. Car, comme à la guerre, celui qui ne tranche pas se retrouve dans l'un des deux partis. La plupart de nos interlocuteurs, comme un journaliste dans une émeute, aimerait bien rester entre les lignes. L'ennui, c'est que les protagonistes sont rarement d'accord pour une enclave sans prise de position dans un débat qui veut trancher jusqu'au fondement. On retrouve donc rapidement les journalistes et les neutres au cimetière ou là d'où ils peuvent fleurir les tombes, c'est-à-dire derrière les cars de la police antiémeute, même s'ils essaient inlassablement, parfois avec succès, de soudoyer ceux qui tentent de mettre le feu aux cars de la police antiémeute. Et dans le cas de la finalité, celui qui ne peut pas dire clairement que tout a une fin, et donc que le contraire est une manœuvre de conservateurs et de religieux, celui qui ne peut pas clairement rejoindre le parti offensif et incendiaire reste dans le ventre mou du défensif et de la police antiémeute, accrédite les conservateurs et les religieux, cautionne l'infini. La loi est dure mais c'est la loi. Et ce n'est pas nous qui l'énonçons qui l'avons édictée, croyez-le bien.
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Sur le site appelé Agora Philo, les réponses sont très faibles ; mais on y sent une curiosité, une attente, une poussée, un enthousiasme, une volonté et un goût de la dispute, quoique sommaires et brouillons et sur lesquels nous fondons peu d'espoir. Le fond de la question centrale y est cependant envisagé. Sur le debord of directors, les réponses ne sont d'abord pas des réponses à la question posée. Il est vrai qu'il faut des couilles pour répondre simplement à une question simple, qui engage. Il s'avère de plus en plus que les gens qui s'expriment sur ce site sont une théorie de vieillards aigris avec lesquels on est obligé de descendre loin sous le fond, dans les évidences caractérielles, tant les pathologies y ont pris le dessus sur toutes les autres logies. Notre question sur la finalité y a fait l'effet d'une demi-heure de décalage du repas dans une maison de retraite : elle a soulevé une compétition d'aigreur et de hargne, car il fallait envisager de déplacer sa cuillerée de médicaments, manquer le feuilleton de 19 heures, ou passer - à tort - pour le chouchou de l'infirmière. La vieille insulte situationniste est devenue le mode de conversation rassurant pour ces fossiles qui n'en pratiquent que l'écorce.
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On aurait pu croire que c'était là un concours de bouffonnerie, tant les réponses étaient minuscules par rapport à l'objet en jeu, mais des trois qui ont répondu seul Bueno est un vrai bouffon : les deux autres ne sont que des apprentis, tristes et sans talent. Bueno est un bouffon naturel, sans talent non plus, et il en a fait brillamment étalage. Il pense par exemple que les gens qui s'expriment sur le site Agora Philo sont des philosophes ! Quel con ! C'est comme si les gens qui viennent sur le site qui s'appelle debord of directors étaient des Debord, ou des directors (ou des ofs) ! Ou ceux qui viennent au Bar des Artistes, des artistes ! Une des calomnies favorites des bouffons est d'accuser les autres de calomnie. Bueno accuse de calomnie que nous disions qu'il a été dans dix-huit prisons (c'est donc qu'il se fait chopper à tous les coups ! quel con !). Sans doute une telle exagération, dix-huit prisons, n'est-elle pas vraie, je le reconnais. Mais dans ce cas, ce n'est pas nous qui sommes des calomniateurs, je dis cela pour la galerie qui rit, mais ce serait notre bouffon qui serait un gros dindon vantard et menteur puisque sur ce même debord of directors où nous sommes si ravis de l'avoir il disait le 1er mai 1997 « J'ai bien ete a Pentonville, a Londres, et aussi au depot du Chatelet et dans 16 autres prisons du monde entier, mais jamais a la Sante ». Je m'attends bien sûr à être démenti par la mathématique du bouffon, mais en attendant j'affirme stoïquement que 1 + 1 + 16 = 18. J'admets que c'est un peu crétin et un peu prétentieux. Notre bouffon trouve par ailleurs que nous sommes assez importants. En effet, lorsqu'on commence à traîner dans son sillage deux apprentis et un maître bouffon, quelle importance !
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Un cran en dessous on trouve la signature « Allo ? ». On a l'impression d'un de ces chiens plus petit que le chihuahua mais à la gueule plus épatée que le pékinois, qui saute avec ses quatre pattes à la fois pour attraper le mollet, mais qui au moment de happer jappe, si bien qu'il n'attrape jamais rien et s'étrangle de fureur impuissante, son nom m'échappe, appelons-le un vonnichts. Ceux que ça intéresse auront noté avec la même stupeur que nous son insistance à parler d'un suicide qu'il ne faut que très peu de psychologie intuitive à la Nietzsche pour comprendre être le sien, et le hors-propos complet de tout l'avenant, une sorte de yurk-yurk rentré au bord des larmes, comme si on lui avait marché sur la queue par mégarde. Voilà quelqu'un d'absolument focalisé sur nous, sans une once d'autre discours ni de raison apparents. Les téléologues, ensemble et à titre personnel, se sont bien sûr fait quelques ennemis ; mais nous tenons à préciser que nous ne marchons sur la queue des autres que lorsqu'ils sont falsificateurs, et si c'était par mégarde, nous présenterions nos excuses.
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La dernière vieillerie étranglée d'indignation est la signature, amusante, cretinfini devenue cretinfin. Cette crête, ou ce crétin, aurait voulu disputer de Clausewitz avec quelqu'un de cultivé. Si c'est le cas, nous demandons pardon aux tiers d'avoir jamais pu donner cette impression. Nous ne papotons pas de l'art de la guerre autour du tricot, Debord devenu vieille salope au point que c'est sur son nom qu'existe cet asile de vieux est mort, fort heureusement.
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Nous avons posé une question précise sans allusion ni devinette. Il faut des couilles pour y répondre, et nous n'en avons pas senti. La débandade des contemplatifs continue. Et nos trois vieux éjaculateurs précoces ont choisi leur camp, celui de défendre, par leur verbiage dilatoire, l'infini. Qu'on s'en souvienne !
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PS : Nous en avons oublié un, qui nous exhorte à regarder ce qui reste ! Courage, téléologues, allons regarder les restes. Soulevons le couvercle en plastique, pinçons le nez, dégageons les épluchures, les contenus de cendriers vidés, les cadavres de bouteille et les os rongés. Allons jusqu'au fond de la benne. Horreur ! Cauchemar ! Le reste c'est lui, c'est F. !
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zigla ! @^\^\[@^\#\\\\\##{[#~~~~~~~~~~~oiu
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