Posted by groult on August 29, 1998 at 05:55:29 AM EDT:
In Reply to: Deux lettres de M. Bueno posted by ppc Voyer via Karl von N. on May 01, 1997 at 11:18:50 AM EDT:
: Dear Mr. von Nichts:
: Could you please forward the attached documents to M. Voyer? Has he
: written anything AFTER 1991? Has he changed subject?
: Best regards,
: Tom s Bueno
: Raphaël:
: Voyer a parfaitement raison sur la nécessité de critiquer la pensée de Marx et Debord, il a parfaitement raison quand il affirme que ces pensées ne peuvent pas être justes puisqu'elles ont été battues, il a parfaitement raison quand il dit qu'une pensée vraie ne peut pas être vaincue.
: Si ce monde, qui n'allait pas survivre a Voyer, est toujours là, vivito y coleando, et les pensées de Marx, Debord et Voyer y survivent seulement comme des pensées, et survivent dans la pensée de Voyer lui-même comme pensées non critiquées, c'est parce qu'elles n'étaient pas des pensées dignes de ce nom, et Voyer a eu raison encore une fois. Et ce qu'il a pensé est déjà un monument a sa mémoire.
: Et voilà qu'il nous présente toute la longue série de lettres et commentaires ou il esquisse, mais ne fait qu'esquisser, cette critique si nécessaire, comme si elle s'y trouvait achevée, et veut être reconnu comme son auteur indisputable, comme le Schr”dinger de la pensée négative dans les Nagasaki branchées. Jusqu'ici, il n'a fait que signaler la nécessité de critiquer la notion de spectacle pour ensuite la redire dans d'autres mots, mais il veut être reconnu comme le fossoyeur definitif du situationnisme, si paisible soit-il.
: Et où veut-il afficher son mépris des encules, des pro-situs et des idiots de tous poils? Dans un site anarchiste dedié a la véneration du cadavre de Debord! Il ne faut pas se faire mener du bout du nez par les apparences (manifestations?) de mépris: il est tout aussi satisfait de son succès dans le site deborchiste que Debord lui-même du sien à TF1. A chacun son cirque...
:
:
: Raphael:
: Muy bien, sigamos: el mundo es dominado por el comercio, estamos de acuerdo, pués todo comienza con el cambio y la historia del mundo es la historia del cambio. Pero, ¨qué es lo que hace que el comercio pueda seguir dominando, qué es lo que hace que todos sigan aceptando la miseria dominante y que cada individuo defienda celosamente su derecho a ser un mero portador de mercanc¡as? La econom¡a es una ideolog¡a, de nuevo estamos de acuerdo, pero, ¨de qué? ¨Qué es lo que esa ideolog¡a refleja, cual momento de la realidad concreta se ha congelado en ella? Nada de eso nos dice Voyer, a pesar de todas sus circunvoluciones dialécticas, sus inversiones de genitivo, sus argumentaciones circulares. Sostituir la palabra "econom¡a" por la palabra "comercio" es un malabarismo te¢rico, no una soluci¢n. La impresi¢n que tengo _ y es de eso que se trata, de una impresi¢n, pero a ellas estamos muchas veces reducidos _ es que Voyer, después de haber comenzado tan bien en sus primeros libros, se enamor¢ de su propia argumentaci¢n y la desarroll¢ basada en si misma, tomando cada concepto anterior como premisa del siguiente y olvid ndose de fundamentarlos ad hominem.
: La teor¡a del espect culo todav¡a no ha sido criticada, y la urgencia de la necesidad de esa cr¡tica, esbozada(?) pero no terminada por Voyer, puede ser vista en la facilidad cada vez m s grande con que los recuperadores de todos los colores se aprop¡an de ella. El mismo Debord, en los Comentarios a la Sociedad del Espect culo,(*) con la jalea de alcool que ten¡a por cerebro veinte a¤os después, la reduce a poco m s que una enorme (y oculta!) conspiraci¢n de los mass media y de sus mandantes (también "ocultos"). En Reponse a "Rideaux", a pesar de sus protestos en contrario, Voyer fundamenta su argumentaci¢n en ese concepto reducido, de cierto modo equiparando el Debord de La Société du spectacle al Debord de la polinevritis elegante y de la exposici¢n en el centro Beaubourg, o a un vulgar periodista nouvelobsien cualquiera. Y ese tipo de maniobra (no me ocurre otra palabra) me deja muy nervioso, sobretodo cuando viene de alguien del porte de Voyer, de quién yo esperaba mucho m s.
: Até j ,
: Tom s
: (() Que acabo de leer hoy, 29 de abril, por la primera vez.
:
:
:
: Raphaël,
: Très bien, continuons: le monde est dominé par le commerce, nous sommes d'accord, car tout commence avec le changement (le change ¨tal vez? ndt) et l'histoire du monde est l'histoire du changement (du change ¨tal vez? ndt).
: Mais, qu'est-ce qui fait que le commerce puisse continuer à dominer, qu'est-ce qui fait que tous continuent d'accepter la misère dominante et que chaque individu défende avec zèle son droit à être un simple porteur de marchandises? L'économie est une idéologie, de nouveau nous sommes d'accord, mais de quoi? Qu'est-ce que cette idéologie reflète, quel moment de la réalité concrète s'y est congelé?
: De tout ceci, Voyer ne nous dit rien, malgré ses circonvolutions dialectiques, ses inversions de génitif, ses argumentations circulaires. Substituer au mot "économie" le mot "commerce" est une jonglerie théorique, pas une solution.
: L'impression que j'ai -et c'est de ça qu'il s'agit, d'une impression, mais nous y sommes souvent forcés -est que Voyer, après avoir commencé si bien ses premiers livres, tomba amoureux de sa propre argumentation et la développa basée sur elle-même, prenant chaque concept antérieur comme prémisse du suivant et en oubliant de les baser ad hominem.
: La théorie du spectacle n'a toujours pas été critiquée, et l'urgence de la nécessité de cette critique, esquissée (?) mais pas terminée par Voyer, peut être vue dans la facilité chaque fois plus grande qu'ont les récupérateurs de toutes couleurs pour se l'approprier.Debord, lui-même, dans les Commentaires à la Société du Spectacle(*) avec la gelée d'alcool qu'il avait pour cerveau vingt ans après, la réduit à pas plus qu'une énorme(et cachée!) conspiration des mass media et de ses dirigeants (aussi "cachés"). Dans Réponse à "Rideau", malgré ses protestations contre cela, Voyer fonde son argumentation sur ce concept réduit, rapprochant d'une certaine manière le Debord de la Société du Spectacle du Debord de la polynévrite élégante et de l'exposition au centre Beaubourg, ou d'un vulgaire journaliste nouvelobsquien quelconque. Et ce type de manoeuvre (je ne trouve pas d'autre mot) me laisse très nerveux, surtout quand elle vient de quelqu'un de la stature de Voyer, de qui j'attendais beaucoup plus.
: Até jà,
:
: Tomas
:
: (*) Que j'ai terminé de lire aujourd'hui, 29 avril, pour la première fois.
de J. Groult
: D'autres disent que le monde est dominé par Dieu..;?
d'autres par "le sexe"
d'autres par 'l'argent"
d'autrtes par "le sexe et l'argent"
d'autres par "le désir de pouvoir"
...tout cela bien sûr: de la part des Hommes (et des femmes ?)
Votre avis ? Su opinion ? Ihre Meinung ?
de J. Groult