Téléologie moderne
Troisième partie : L'aliénation comme fondement

V – Humanité

La téléologie de l'individu est la critique du point, cet infiniment petit ; la téléologie du genre est le point critique, cette vérité dans l'histoire.

L'unité peut s'entendre de deux manières qui peuvent devenir contradictoires : l'un contre toute alliance et l'alliance des uns.

L'individu est le moment de l'histoire moderne. Comme la conscience, qui est la véritable pensée de l'individu, est un moment entre la pensée indistincte et l'esprit, l'individu est le moment de la singularité dans l'histoire, le moment où le genre joue à se diviser et à reconnaître la plus petite division de soi. Mais la division scinde entre une partie qu'elle reconnaît et ce dont elle divise et qu'elle ne reconnaît pas ; et ce qu'elle ne reconnaît pas est l'aliénation, la partie de soi qui n'est pas en soi, qui échappe à soi, le genre.

Le jeu entre l'individu et le genre est le jeu des acteurs de l'histoire où l'individu est l'acteur du jeu et le genre le jeu des acteurs. Croire dans ce jeu est d'abord ce qui permet sa singularité, l'individu, le moment actuel de l'histoire, puis ce qui entrave son aliénation et la maîtrise de cette aliénation, c'est-à-dire la réalisation de la pensée du genre. La téléologie est un programme possible du genre pour réaliser l'individu.

 


Editions Belles Emotions
La Naissance d’une idée – Tome II : Téléologie moderne Précédent   Table des   matières   Suivant